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Scène 4 : Un Nano pour les dominer tous...

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Message  Faust 2014-10-04, 7:55 pm

►|

...Feuille. Craquement de la feuille de papier qui roule. Une odeur de fort tabac brun à rouler. Tes doigts impriment le mouvement pour fermer le tout. Goût acre de la colle sur ta langue tandis que tu lèches le tout et appuie pour sceller la cigarette. Bruit métallique. Tu vois la flamme apparaître sur le zippo doré devant tes yeux. Fumée et goût encore plus acide tandis que tu tires.

Tu réalises soudain que tu n'es pas dans un rêve. Une peur panique te soulève l'estomac. Tu veux sortir. Maintenant. Rien. Si, ton visage s'agite dans un sourire. Mais ce n'est pas toi qui sourit. C'est lui.

Coincé dans ce cauchemar, tu regardes -avec ses yeux- l'homme se lever en tirant encore une longue bouffée. Étrangement, tu ne t'étouffes pas. Bruit de ses pas dans le noir. La seule lumière est celle de ta cigarette roulée qui t'indique une porte dans cette...Pièce ?...Tu finis par ouvrir la porte. Lumière aveuglante. Une grande pièce vide. Des bâches partout.

Au centre, comme une sorte de trépied énorme équipé d'une corde et d'une poulie. Accrochée la tête en bas au centre de ce système, une jeune femme asiatique, inconsciente. Elle perd son sang, qui coule directement sur des rainures faites dans les bâches.

Tu tournes la tête à gauche, tout en t'apercevant au passage qu'il est habillé en combinaison bleue en tissus, et que tu as un truc en tissu sur la tête. Odeur de produit désinfectant et de javel. La jeune femme blonde au regard craintif est à nouveau là. Assise, bâillonnée et attachée à un pilier de ce que tu penses être une maison. Elle essaie d'hurler, mais n'y parvient pas. Tu regardes la blonde, puis te dirige vers quelque chose. La chaîne hi-fi. Il l'allume, et sélectionne un CD. Piste 1, en fourrant la télécommande dans une poche.  



Tu reviens alors vers l'asiatique, qu'il détache lentement. Puis il la soulève, clope à la bouche, et la transporte tranquillement sur une table. Elle est légère. Le coin cuisine, bâché aussi et avec pour seuls ustensiles des scalpels, des scies, de petites disqueuses, et d'autres outils que tu as déjà vu chez les légistes et sur les tables d'opération. Champ stérile. Il la pose délicatement tout en inhalant la fumée qui te liquéfie la gorge à force de la garder.
Il met des gants de chirurgien, tout en susurrant à son oreille tandis qu'elle semble se réveiller: «Tchh-tchh tchhhh...». Petit rire. Aigu. Comme un diablotin. L'impression que ça vient de ta gorge est...Perturbante. Tu voudrais fermer les yeux pour ne pas assister à la suite. Mais tu as beau essayer de les fermer, te yeux restent grand ouverts. Il pose la cigarette dans un cendrier posé exactement à distance de son bras. Méticuleux. Il remontes le masque blanc qui pendait à son cou.

Il attache solidement sa victime avec les sangles en cuir, et vérifie que tout est en place trois fois. Elle se réveille alors. lève légèrement la tête. Son visage est hagard, comme vide.
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Pupilles complètement dilatées, sûrement droguée. Ton alter ego tient sa tête molle, et appuie sur le front pour la coller contre la table. Tu fixes la dernière lanière autour de son cou. Elle exhale un parfum que tu reconnais. C'est le même que celui de Kim. Cimes d'Orient. 200$ le flacon. Pensée incongrue tandis que l'homme respire plus fort (ou est-ce toi ?) en prenant le scalpel. La femme gémit :
- « N...Non...Pi...Pitié, non...»
Le tueur sourit encore en déformant tes lèvres dans un rictus. Tu vois ton reflet dans la vitre d'un des meubles de cuisine. L'air d'un chirurgien fou, même si tu ne distingues pas tes traits. Ton regard revient vers l'asiatique qui se débat en vain. Les liens sont trop bien serrés. Tu as envie de hurler, d'intervenir. Mais tu es coincé, là impuissant, à observer avec ce psychopathe, qui est toi. Il amène le scalpel sur sa chemise déjà ensanglantée. Elle se vide déjà de ses poignets. Et elle s'en aperçoit maintenant. Décharge d'adrénaline pure tandis qu'elle hurle. Il découpe la chemise. Son ventre presque parfait te paraît légèrement déformé, ou est-ce juste une illusion ? Tes propres entrailles se retournent tandis qu'il pose le scalpel sur le bas-ventre nu, et descend lentement, la lame suivie d'une piste de sang.

La jeune femme hurle, mais l'homme sort la télécommande et monte le son en mettant son doigt sur la bouche de la femme, trop engourdie pour mordre ou lutter. Regard de désespoir dans ses yeux. Elle quémande la pitié. Mais le tueur enfonce la lame en s'approchant de son oreille : « Tu es une messagère. Une martyre, qui a passé un pacte avec le Diable sans le savoir...Mais je vais te sauver. Je vais tous nous sauver...». Une seconde le tueur regarde la blonde qui hurle elle aussi, et fronce les sourcils. Sa main saisie d'un léger tremblement.

Des couleurs étranges apparaissent soudain dans ton champ de vision. Ton regard teinté de couleurs vives revient sur sa "patiente" qui se débat comme une furie, pendant qu'il enfonce encore le scalpel dans un geste sûr dans son bas-ventre. Puis il commence son opération. Si tu pouvais vomir, ce serait fait. Mais tu n'es pas toi. Tu es lui. Et tu ressens SES émotions. Extatique, et d'une étrange façon, heureux. Comme une sorte d'épiphanie mystique, si tu devais mettre un mot sur ce que tu ressens.

FLASH

Es tu réveillé ?...Sensation de tabac dans la bouche. Non. Tu vois alors le décor de tout à l'heure, mais selon un angle différent. Tu es à côté d'une commode. Tu es toujours là. T'es tu évanoui ? Peut-on s'évanouir dans un cauchemar ? Ou est-ce que...Ce n'est pas un cauchemar ? Es-tu réellement là, dans ce corps ?...Angoisse sourde, sueurs froides.

Le tueur s'approche de la commode. Que fait-il ? Il approche du miroir ? Oui, il en approche. Et il se regarde dedans. Tu rencontres alors pour la première fois son visage, qu'il semble admirer :
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Vue la façon dont il se baisse pour le faire, il est grand. Maigre aussi. Et cette lueur malsaine dans ses yeux. Dans tes yeux ?
Dans un mouvement complètement déplacé, il se remet les cheveux en place, et recompose les petits pics sur sa tête. Puis il prend la télécommande et appuie dessus : Piste 2.



Il se met alors à chantonner, tout en continuant de s'admirer. Il tourne ensuite la tête. Mouvement qui te retourne complètement les tripes tandis que tu aperçois de loin la même scène macabre que celle de la mort de Gina. Mais ce n'est pas la tête de Gina, mais une asiatique au regard mort qui semble presque t'observer. Le tonnerre gronde dans le lointain. Il sourit dans le miroir. Un sourire mesquin, rusé, et satisfait de lui-même. Il s'observe tout en chantonnant en même temps que les paroles de la musique en fond :
- « Fils du serpent, aveugle et tapis, patientant...Ouiiiii...Fils du serpent....», dit-il en se penchant pour se rapprocher du miroir en dodelinant de la tête : « Fils du serpent...». Il marque une légère pause en se recoiffant encore une fois, puis s'écrie soudain : « C'EST A TOI QUE JE PARLE, DETECTIVE !!!!!!!!!!!! »

Je précise que tu peux considérer qu'il t'entend, et donc répondre si tu veux Wink
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Message  Masika 2014-10-13, 6:46 pm

Le bruit de la pluie sur le toit vitrée de la véranda a quelque chose de rassurant, de normal dans une journée qui ne l’aura jamais été. Lentement, Morphée me prend dans ses bras.

Pour me déposer dans ceux de Lucifer.

Prisonnier d’un corps qui n’est pas le mien, j’entre dans la cathédrale de l’horreur malgré moi. Torrent de sensations inconnues ad nauseum. Et si seulement je pouvais me délester de cette envie de vomir, mais ce corps n’est pas le mien. Ces gestes ne sont pas les miens. Je voudrais fuir, mais ces jambes ne sont pas les miennes. Même ce foutu mal de crâne qui est le mien semble avoir déposé ses valises chez un autre pour me livrer corps et âme dans les griffes du diable.

Je voudrais être ailleurs, ne pas voir le regard de biche apeurée de cette femme que je ne connais même pas. Ne pas entendre les hurlements étouffés par le baîllon de l'autre femme malgré la musique qui beugle. Et surtout, surtout ne pas être la main qui tient ce scalpel pour ouvrir un ventre dont je ne veux pas connaître le contenu. Et pourtant, je sais. Je sais mais je ne veux pas savoir.

J’appelle des souvenirs pour m'échapper: les journées à la plage avec Alicia en train de rire, les beuveries étudiantes, Kim, Daphnée, mais tous s’échappent et cèdent devant l’horreur.

Quelque part, à l’arrière de mon esprit, une part de mon cerveau enregistre chaque détail. La scène, les visages, les ustensiles sur la table, la musique. La réflexion que la nano-technologie synchronise mes pensées à celle de ce tueur naît aussi incongrument dans les abysses de mes pensées, et qu’il faudra que je pose la question à l’expert sur le sujet.

Mais ma conscience, elle, hurle, rue, et demande les bienfaits de la torpeur cotonneuse de celui qui sombre dans l’inconscience. Le paradoxe est que je suis déjà inconscient.

Et puis le visage. Son visage.

Le mien ?

Non, le sien.

Mais qui suis-je ? Lui ?

Non, moi.

Il y a son visage à elle aussi. Sa tête qui a été amendée du reste de son corps. A nouveau cette montée de bile qui se refuse à moi. Qui brûle un estomac qui n’est pas le mien. Le ressent-il, lui ? Ma conscience navigue aux confins de mon âme, aux frontières de la folie. Je ne veux pas de cette forme d’empathie avec ce monstre.

Il cesse de chanter pour parler.

A moi.

J’ai du mal à détacher mon regard, le sien, de ce visage qui n’est pas le mien et qui pourtant me reflète.

Il me parle et je dois le faire parler. A nouveau, à l’arrière de mon esprit, les réflexes de flics s’animent. Il a besoin d’un public et je suis son audience. Il m’a choisi. Il veut qu’une personne soit le témoin de son œuvre.

Parles-lui.

- Elle est déjà là pour contempler ton oeuvre, pourquoi as-tu besoin d’un autre spectateur ?

J’aimerai trouver mieux, mais je lutte déjà pour essayer de ne pas sombrer dans la folie devant ce qui ne devrait être qu’un terrible cauchemar, mais que je sais n’être que l’odieuse réalité.
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Message  Faust 2014-10-14, 2:11 am

- Pourquoi j...?! s'exclame-t-il a haute voix en tournant la tête vers elle tandis qu'il comprend de qui tu parles. Ta vision, à moins que ce ne soit la sienne, retrouve ce drôle de flou multicolore tandis qu'il observe de dos la blonde. Tu peux sentir qu'elle lui est proche. Tu sens aussi le trou béant, la déchirure qui se créé dans ses tripes tandis qu'il frappe le meuble devant vous pour te lancer un regard furieux, crachant tandis qu'il déverse ses hurlements comme l'eau d'un barrage qui vient de céder  :
- Tu...TU NE PARLES PLUS JAMAIS D'ELLE ! TU LA FERMES, TU LA FERRRRRMMMEEEESSS !.

Folie. Peur. Colère. Haine. Un maelstrom de pensées et d'émotions t'envahit. Tu es connecté à lui, et tu ressens ce qu'il ressent. Tu effleures à peine sa conscience, et tu manques de vomir à nouveau. Ce mec est complètement fou. Il te semble aussi sentir quelque chose d'encore plus sombre. De plus profond. Une souffrance indicible. Peut-être la cause de son geste ?

Tu te secoues in extremis mentalement pour ne pas penser comme lui. Première leçon de psychologie policière : ne jamais tomber dans l'empathie avec un tueur, quel qu'en soit la raison.

En tapant le meuble furieusement pour passer sa crise de nerf soudaine, il appuie involontairement sur la télécommande, qui change alors de piste. Piste 3.



Tu sens qu'il retrouve alors son pouls normal, et tu peux sentir que cette musique semble l'apaiser. Des images de la blonde attachée. Une autre époque. Etait-il avec elle ? Se sont-il disputés ? Difficile à savoir. Dans un flash, tu peux voir un enfant. Mais ce n'est pas un enfant. C'est...Un fantasme ? Un futur ?...Dans la tristesse de cette longue mélopée qui te tord les entrailles comme si tu venais de perdre ta sœur, des larmes se mettent à couler le long de ses joues, emportant le maquillage noir qu'il a sous les yeux. Le regard toujours embué, il finit par les ouvrir, et te lance un autre regard assassin :
- Tu n'aurais pas dû...Non...Tu n'aurais pas dû...
Tu ressens presque ses neurones, et il s'y passe quelque chose, sans que tu puisses dire quoi. ses lèvres finissent par s'écarter dans un sourire malsain, et il sautille un peu d'un air guilleret :
- Il ne sait pas...Il ne sait pas...Pourquoi lui, pourquoi lui, pourquoiiiiii luiiiiii....hihi..., dit-il sur un ton toujours un peu trop aigu, comme un gamin surexcité.

Le sourire se transforme alors en grimace, et son visage te renvoie presque à l'archétype d'un démon :
- Alors, Détective...Tu penses que tout ça est le fruit pourri d'un hasard ? Tu penses que j'ai créé cette boite sans savoir qui j'inviterais là-dedans ?..., dit-il en tapotant sa tempe avec un petit rire, et laisses un petit silence :
- Tu penses que j'ai pris ton nom dans l'annuaire des flics de L.A ?...Dit-il en faisant une moue déçue exagérée comme un clown triste maléfique. Il prend quelque chose sous le meuble en prenant soin de ne pas te quitter du regard -probablement pour que tu ne vois pas tout de suite ce qu'il en sort. Au toucher c'est métallique, et assez léger. Il soulève sa trouvaille sur le meuble avec un bref rictus, mais tu sens que c'est presque aussi douloureux pour lui que pour toi. Une autre boite à musique. Ou la même ? Tu sens que tu vas vraiment gerber s'il l'ouvre.

Au lieu de ça, il se contente d'en caresser le symbole que tu as déjà vu sur le couvercle :
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Il se met alors comme à fredonner les yeux fermer l'air que tu viens d'entendre il y a une paire de minutes, en anglais cette fois :
- Fe provoque des conflits entre amis. Le loup se nourrit dans la forêt. Fe est une joie pour l'homme. Les conflits entre les parents. Chemin du serpent. Le serpent est lové. Invisible, il attend, tapis en dessous. Comme un champ recouvert de givre. Conflit dont les parents souffrent...

Sa voix résonne dans ta tête alors qu'il ouvre les yeux :
- Fehu..., chuchote-t-il en finissant de passer ses doigts sur le symbole. Il lève les yeux vers toi :
- Tu as été choisi, Matthew. Tu seras le témoin du grand accomplissement, et tu dévoileras l'Horrible Vérité...Mais il faut d'abord que tu trouves...Pourquoi ?...Tic Tac...Tic-Tac...AHahah...Tic-tac, tic-tac...Tu l'aimes ce travail, pas vrai, Matthew DANE ? Je t'ai fais don de la Vérité. Alors, cherches, fils du serpent...Cherches..., dit-il en saisissant à nouveau quelque chose sous le meuble. Il remonte alors l'objet assez lourd pour te dévoiler...Un grand bocal. Au liquide jaunâtre.

Ton esprit refuse dans un premier temps de voir ce qu'il y a dedans. Mais tu finis par le distinguer dans les vagues liquides, avant que ta raison ne cède sous la pression. C'est un fœtus. Et le sourire de ton hôte se fait alors réellement et presque surnaturellement ténébreux :
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Message  Masika 2014-10-15, 4:04 pm

Il me faut des efforts conséquents pour tenter de conserver un semblant de logique dans une situation qui n’en présente aucune. Une partie de mon esprit tente de déconnecter de cette impossible réalité d’un cauchemar « vivant ». Une autre part de mon cerveau sait, sent, que je dois profiter de la vanité de mon « hôte » qui souhaite m’intégrer à son récital morbide pour déceler ses failles.

Avec une sorte de joie féroce, déplacée mais réelle, j’ai la satisfaction de voir que mes propos l’ont touché, et derrière la colère qu’ils suscitent, mon cerveau, le sien en réalité, débloque de précieuses images. La femme blonde y apparaît, ainsi qu’un enfant. De façon instinctive, j’ai l’intime conviction que c’est la clef de la folie de ce meurtrier. Son point faible. Je n’ai pas le temps de mieux analyser ces pistes, car la suite me glace le sang. Ce que je pressentais et redoutais depuis le début de cette affaire. Le tueur m’a choisi.

Cette simple pensée, la mienne cette fois-ci, me terrifie. Je dois faire un effort énorme pour ne pas appeler l’image de ma sœur dans mon esprit, ne pas laisser ce malade voir mes propres failles. Je me recentre sur son babillage qui, sous son masque d’incohérences, en dit long sur le mécanisme de sa folie.  La boîte. Il confirme la théorie de ce bon seamus. Un bon point pour ce dernier, un très mauvais pour moi. J’essaie à nouveau de me focaliser sur les propos du malade, réprimant les vagues nauséeuses qui assaillent une gorge qui n’est pas la mienne. Si je ne comprends pas grand-chose au flot de vocabulaire mystique dont m’assomme le tueur, j’en retiens tous les mots dans l’espoir d’en discuter avec Daphnée, mais je m’arrête sur ceux-ci : « Les conflits entre les parents ». A nouveau, j’y vois un lien évident avec la femme blonde et l’évocation de l’enfant.

Malheureusement, l’indicible preuve de ma théorie vient à jour avec le sourire de dément qui joue sur les lèvres de cet alter-ego à l’esprit dérangé.

Un corps de fœtus.

Je voudrai tellement être loin, ailleurs. Partout sauf dans la tête de cette créature qui n’a plus aucune trace d’humanité. Cette… chose a abandonné toute forme de conscience pour se donner aux ténèbres qui hante son âme.

Je dois répondre. Je dois le toucher, l'obliger à m’en dire plus. Ne pas le laisser mener son jeu et en être spectateur. Mentalement, je me recompose, redeviens ce flic froid et clinique. Le brusquer, le pousser dans ses retranchements pour le forcer à m'en dire plus que ce qu’il ne veut. Minimiser ces faits et gestes pour qu'il se sente obligé de m'en expliquer la grandeur.

- Découvrir quoi ? Que tu es malheureux parce que tu n’as pas de descendance. Tu te crois seul dans ce cas ? Tu es juste tellement banal que c’en est pitoyable. Comme tous les tarés dans ton genre, tu n’as aucun message intéressant à délivrer. Tu es juste un foutu narcissique qui veut masquer ses pulsions meurtrières derrière un pseudo-paravent mystique. Tu es.... ordinaire.

J’espère avoir été assez cinglant pour le faire réagir, le pousser à se livrer . Avec angoisse, j’attends la suite...

[Comme tu peux le voir, je tente le big game. En cas de jet (Psychologie ?), j’utiliserai un point d’ancienneté en cas d’échec]
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Message  Faust 2014-10-17, 11:24 pm

Ton talent particulier pour frapper là où ça fait craquer est toujours intact. Même si tu n'avais pas évalué à quel point la réaction serait violente. Il faut dire que d'habitude, tu ne vis pas l'interrogatoire de l'autre côté du miroir.

Tu ressens une violente décharge dans le cerveau. Soudain tout se bouscule. Confusion matinée d'une haine sans borne sur tes premiers mots qui reviennent en boucle. Il se tient la tête en hurlant : "J'AI UNE DESCENDANCE PAUVRE CRETIN DE FLIC GOSSE DE RICHE ! ET C'EST TON PERE LE RESPONSABLE DE TOUT CA, ABRUTI DE COPS DEBILE QUI CROIT TOUT SAVOIR SUR TOUT, RHAAAAAAAA !!!!!!!!!"

Il balance tout ce qu'il trouve à sa portée, et c'est le rouge total dans son cerveau, qui se brise en milles éclats...

*FLASH*
- Docteur ? Docteur, la patient est prêt. Nous y allons ?
L'image d'un enfant sur la table d'opération. Il doit avoir cinq ou six ans pas plus, et des contusions sur tout le corps. L'infirmière te regarde, l'air indécise. Ta main tremble. Vas tu faire du mal à cet enfant ? Vas-tu faire comme ce qu'il t'a fait...Ne pas penser à ça. Ne surtout pas penser à ça. Tu fredonnes nerveusement dans ta tête en tentant de te calmer : Five little monkeys jumping on the bed. One fell off and bumped his head. Mama called the doctor, And the doctor said, no more monkeys jumping on the bed


*FLASH*
- Karl, chéri...Dis quelque chose...N'importe quoi...Je t'en prie...
Silence.
Ta femme te regarde, visiblement inquiétée par ta réaction. Étrange, de là tu vois très bien ses traits. Une latino aux traits légèrement asiatiques, avec des cheveux blonds cendrés, au regard doux mais ferme.
Tes mains tremblent encore. Tu sais que tu ne devrais pas. Mais c'est toujours la même question. Vas-tu lui faire du mal ?
Ne pas penser à ça. Ne plus penser comme ça. Tu contrôle ta respiration, lui sourit, et exprime enfin toute la joie que t'inspire cette nouvelle :
- C'est...C'est merveilleux, Sam...C'est...ON VA AVOIR UN ENFANT BON SANG !!!!


*FLASH*
Cris d'une femme et odeur d’aseptisé. C'est ta femme qui crie. Et toi qui hurle :
- MAIS NOM DE DIEU, QU'EST-CE QU'ELLE A ?! APPELEZ MOI LE DOCTEUR SURESH, TOUT DE SUITE !!!!
Tu regardes nerveusement ta femme qui hurle et se tord comme une damnée. Si tôt. Trop tôt. Ta raison se fendille.


*FLASH*
Assis sur le sol, tu compulses des dossiers. Etalés en vrac par terre. Des centaines de dossiers. Tu trouveras. Tu trouveras. Tu regardes la pochette de l'un d'eux. Tu éparpilles tout le contenu nerveusement. Oui, bien sûr...Te dis-tu dans ce qui ressemble pour Matthew a de la paranoia. Jusqu'à ce que tu vois le logo d'un des feuillets :
Scène 4 : Un Nano pour les dominer tous... Danete11
Maintenant vous avez des sueurs froides. Tous les deux.



Tu sors de ce tourbillon de folie avec la vague impression de ne plus savoir qui ni où tu es. Tu mets quelque seconde à remettre les pièces de ton individualité en place. Matthew. Matthew Dane.

Le tueur lui semble en proie à la confusion la plus totale. Visiblement, lui non plus n'avait pas prévu ce tour de montagne russe.
Il murmure en se tenant la tête : Oh, non non non...Qu'est-ce que tu as fais...Qu'est-ce que j'aiiii faiiiiis...Le Maître va m'en vouloir maintenanttt...

Il s'aperçoit alors -comme toi- qu'il a renversé le bocal, qui déverse son liquide jaunâtre sur le sol. Il se jette dessus comme un footballeur sur un plaquage, en criant, désespéré : Non ! Non pas ça, pas ça...Tu ne dois pas...J'ai besoin de toi...Besoin de toi. Plus que deux...Plus que deux...Le Maître ne voudra pas...Il faut qu'il accepte, tu comprends..? Difficile d'évaluer à qui il parle. D'après son regard, au foetus mort qu'il a mis en bouteille. Il se met alors à fredonner dans sa tête en agitant les doigts. Five little monkeys jumping on the bed. One fell off and bumped his head. Mama called the doctor, And the doctor said, no more monkeys jumping on the bed

Le calme revient. En même temps qu'une colère sourde et de...La culpabilité ? Il se regarde. Et tu comprends qu'il TE regarde. Il serre les dents, et finit par dire : Tu es flic. Fais ton boulot. Va-t-en...Wōdanaz !!!, s'exclame-t-il avec autant de ferveurs que toi quelques heures plus tôt...Ou jours, vu que tu n'as plus aucune notion du temps.

Tu sens qu'on t'arrache à ton corps. Sauf que ce n'est pas ton corps. La sensation est un peu la même que celle d'un doigt dans un siphon. Tu te sens aspiré, tu ne peux rien faire d'autre que te laisser porter par ce Tsunami géant.

NOIR TOTAL
Tu hurles. Enfin. Réflexe de frustration. En ouvrant les yeux, tu te découvres en sueur. Alicia est à côté de toi, dans le même état que la veille, mais avec une clope à la bouche. Elle souffle la fumée en te regardant d'un air neutre. L'air faussement neutre qu'elle emploie quand elle ne veut pas te montrer qu'elle s'inquiète pour toi et qu'elle est nerveuse. Elle souffle la fumée et te dit :
- On dirait que t'as eut une nuit merdique, frangin.... Sa voix est inquiéte, et son regard bleu te fixe avec intensité. Tu sais que c'est sa façon à elle de te demander si tu vas bien.
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Message  Masika 2014-10-20, 6:46 pm

La sueur glacée qui colle ma chemise à ma peau me fait frissonner, un long tremblement qui m’agite de la tête au pied. Besoin de me reconnecter. Le visage d’Alicia est en surexposition avec celui d’une latino aux traits asiatiques avant que la réalité en reprenne ses droits. Je cligne deux fois des yeux, puis réalise que mon souffle est à peu près aussi court que si je venais de courir un marathon. Regard vers la moquette pour constater que si dans mon cauchemar je ne parvenais pas à vomir, ça n’a pas été le cas de mon corps qui, lui, a rendu mes tripes sur le carrelage au pied du canapé où je me suis endormi. Mon épaule me lance d’une douleur sourde.

Il s’écoule plusieurs secondes avant que je ne parvienne à répondre à ma frangine dans un crôassement de gorge asséchée :

- Ca va, juste une gueule de bois. J’ai plus l’habitude.

Je me redresse péniblement. L’impression d’être passé sous un rouleau-compresseur, mais dont les roues seraient couvertes de merde vu l’odeur désagréable que je dégage.

- En tout cas moins que toi j’ai l’impression, dis-je en considérant le reste de joint et la bouteille à moitié vide qu’Alicia a abandonné hier soir dans sa fin de nuit mouvementée. Je reprends d’un ton plus doux, moins réprobateur: Qu’est ce qui se passe frangine ? Ton coup de fil hier, une soirée à essayer d'oublier de ce que je peux voir… Qu’est-ce qui cloche ?

Involontairement, mon regard porte sur son ventre. Mauvaise idée, qui me renvoie au pot éclaté au sol et au fœtus mort-né qui gît au pied d’un malade. Nouveau frisson. Encore envie de dégueuler.

Des flash et des impressions qui reviennent. Docteur Suresh. Dane Tech. La mort en couche de ma femme. Non, de la sienne.

Et plus inquiétant.

Le Maître.

Ce malade est piloté par un autre monstre. Je revoie brièvement le visage de Shawn Parker dans le dossier de Daphnée. Lui ou un autre qu’est-ce que ça change ? Envie de hurler.

*Plus tard. Plus tard !*

Nouvel effort pour me concentrer sur Alicia. Maigre sourire qui naît sur mes lèvres. La coimédie du flic qui veut avoir l’info.

- Allez p’tite sœur, dis moi.
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Message  Faust 2014-10-20, 9:53 pm

Malgré les réticences que tu as senti sur tes premières phrases, à ta dernière, assise la tête dans les genoux à même le sol, Alicia sort de son mutisme :
« Laisses tomber, mauvais flip hier soir...Désolée...Trop d'alcool...», dit-elle sur un ton laconique en triturant le pendentif en argent qui te fait penser de façon incongrue à un 69 (signe de Cancer, c'est bien connu Razz), tout en jetant un regard furtif pour voir si sa "ruse" va prendre, et si tu vas arrêter de la cuisiner.

Constatant (probablement) que ce ne sera pas le cas, elle finit par soupirer longuement, le regard dans le vide en face d'elle pendant une dizaine de secondes, avant de sortir quelque chose du sac qui était caché à ta vue par sa silhouette.

Elle te tend l'objet sans rien ajouter, tout en mettant un front aux cheveux tombant sur ses genoux, tandis qu'elle se ressort une clope.

Ton estomac fait un triple noeud à la vue de son objet mystère : un test de grossesse. Et fait du hasard, même marque que celui retrouvé dans l'hôtel où Gina avait vu Thomas.

Tu regardes le test. Positif. Bruit de cliquet d'un briquet électronique. Fumée épaisse. Alicia pose un regard vide sur toi, une main posée en travers du visage, t'indiquant clairement pour toi qui la connait ce qu'elle pense que tu vas lui dire. D'ailleurs elle ajoute directement en rapprochant ses genoux avec ses bras tout en fixant à nouveau le fond de la pièce devant elle :
«Pas la peine, Matty. Je sais. J'ai merdé...Encore...»., finit-elle avec un regard morne et glacial dans ta direction.

Tu sais que ce n'est pas toi qu'elle vise. Elle vient d'ajuster verbalement ton père, et ta mère. Car c'est effectivement une thématique qu'ils ont développé une bonne partie de sa vie la concernant. S'agissant de la capricieuse Alicia, elle est toujours aux yeux de tes parents fautive de quelque chose, avant même de chercher à comprendre le fin mot des histoires rocambolesques qui occupent souvent la vie de ton étrange -mais intéressante- petite sœur.
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Message  Masika 2014-10-22, 1:29 pm

La détresse palpable qui semble habiter ma sœur (à sa manière) me touche profondément. Pour je ne sais quelle raison, je me suis toujours senti responsable d’elle. Peut-être parce que notre mère est plus préoccupée par ses derniers implants siliconés, et notre père par la réussite d’une entreprise qui lui tient plus à cœur que sa propre famille. J’incline doucement la tête sur le côté quand elle tente de me faire passer son appel de détresse (à sa manière) pour un mauvais trip à la vodka, et elle comprend le message. Pas de ça avec moi.

Je saisis l’objet qu’elle sort de son sac à mains comme s’il allait me brûler. J’espère que ma frangine n’interprète pas ça de la mauvaise manière. Le résultat est sans surprise, il était connu avant même que je ne consulte le test. La seule (mauvaise) surprise, c’est que le test est identique à celui découvert dans la chambre des ébats de Gina et Thomas. Frisson glacial le long de ma colonne. Alicia anticipe une réaction que je n’ai pas. Dans d’autres circonstances, j’aurais même sans doute été heureux de voir ma sœur dans cet état. Je fais tout pour contrôler le nœud de terreur qui vient tordre mes entrailles. J’attrape ses épaules pour la serrer contre moi. Je sais que je dois puer, mais elle ne sent pas très bon non plus. Je glisse à ses oreilles, dans un chuchotement :

-Allez, Ca va aller p’tite tête. Tu sais que tu peux compter sur moi.

Je relâche mon étreinte et pose mon regard dans le sien, que je sais fuyant dans ce genre de situation.

- Laisses les vieux, et dis-moi ce que tu comptes faire.

J’hésite un peu sur les questions suivantes, mais si je veux tirer les vers du nez de ma frangine, il faut que je la pousse :

- Tu  sais qui est le père ? Pas l’interrogation la plus simple à poser à une jeune fille, mais ma sœur et moi avons vécu suffisamment de choses ensemble pour ne pas qu’elle s’en offusque. Je marque un nouveau temps d’arrêt. Si tu décides finalement de le garder, tu sais qu’il va falloir arrêter toute cette merde, Alicia… dis-je en considérant les débris de la soirée picole et défonce qu’elle s’est offerte la veille. J’ajoute, avec plus d’assurance que je n’en ressens vraiment depuis mon cauchemar éveillé de la nuit : Quoi que tu décides, je suis là petite sœur. Tu peux compter sur moi. * Répéter deux fois, cela devient un serment, Matt’. Es-tu vraiment prêt à le tenir?*.

Balayant cette méchante pensée, j’attends la réaction de ma sœur, conscient que je ne peux pas trop la brusquer.
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Message  Faust 2014-10-22, 6:00 pm

Alicia jette un regard perdu sur le fond de son ancien atelier au travers de ses mèches blondes. Après un long moment de silence collée à toi, elle répond d'une voix faible :
«...Je peux pas le garder. Je suis...Pas prête pour ça.». Tu sens que ce douloureux constat doit amener un certain nombre de réflexions dans le crâne déjà fumant d'idées noires de ta soeur. L'exemple de votre mère ne doit pas donner une image impeccable du rôle de mère à ta frangine. Même si elle a de toute façon toujours refusé toute idée de mariage, d'union ou d'enfants.

Elle tourne la tête vers toi :
« Désolé grand frère. Pas demain la veille que tu seras tonton. Je...J'ai juste peur.». Cet aveu est encore plus touchant que sa détresse même, car Alicia est aux antipodes de la figure de petite fille fragile qu'elle montre ici, même pour toi.

Une larme coule dans le silence furieux de ce qui semble être l'approche de la tempête que tu peux percevoir au dehors. Elle tourne un visage craquelé par la tristesse vers toi :
«Pardon pour tout ça...Je...Je veux pas le vivre seule. Je sais pas si j'aurais la force...Le gars vient à peine de le savoir, et il flippe de ma réaction. Il dit qu'il veut l'garder. Mais il le fera pas. Il est comme les autres...»

Ta main sur son épaule t'indique par hasard et dans un très mauvais timing l'heure. 6h45. Avec les embouteillages, il ne va pas falloir que tu tardes si tu veux arriver à l'heure pour voir la charmante Docteur Jones. Culpabilisant de penser à ça, tu te concentres sur le problème actuel, et comme si ta soeur sentait que tu t'éloignes, elle se rapproche pour se blottir contre ton torse.
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Message  Masika 2014-10-23, 11:57 am

J’accepte l’étreinte tandis que le chagrin et la douleur d’Alicia me touchent particulièrement. Ma sœur a toujours été perçu par notre entourage comme une gamine capricieuse, mais, à mes yeux, elle est surtout une personne fragile, une sorte d’OVNI dans un monde devenu bien trop conventionnel. Je passe mon pouce sur sa joue pour effacer la larme solitaire qui y roule, seul symbole tangible de la détresse d’Alicia. Je la connais néanmoins  suffisamment savoir que son âme est torturée par la décision qu’elle a prise. Tout en l’écartant un peu de mon torse, Je saisis délicatement son visage entre mes mains et lui souffle :

- C’est ok petite sœur. Je comprends, t’inquiètes. Je marque une pause, pas trop sûr de ce que je dois dire par la suite. Je te l’ai dit frangine, si tu le gardes, tu ne seras pas seule, tu peux compter sur moi pour être un bon « tonton » et un frère qui te soutient. Si tu décides que ce n’est pas le bon moment, j’irai avec toi chez le médecin.

Je relâche le visage d’Alicia et mes mots suivants sont plus fermes :

- Alicia, ne t’amuses pas à faire ça dans je ne sais quelle clinique sans que je sois là, tu m’as bien compris ?

A son hochement de tête, mon ton se radoucit :

- D’accord frangine. Reposes-toi un peu aujourd’hui. Ce soir je t’invite à la maison et je te fais ma spéciale steak-frites. J’ai un sourire, le premier depuis mon réveil. Alors qu’enfants, nos parents jugeaient que le repas de famille mensuel devait se faire dans les plus grands restaurants de L.A, nous ne rêvions tout deux que d’un bon steak-frites devant l’écran géant du salon en regardant un match des Oakland Raiders, notre équipe favorite. Souvenir doux-amer. Faut que je me douche. Même un sconse fuirait devant moi, ajoutais-je sans me départir de mon sourire.

Je me lève doucement pour me rendre dans la salle de bain après avoir serré les petits doigts de ma soeur dans mes mains. Je me déshabille et me glisse sous l’eau brûlante qui vient se condenser sur la paroi de verre en même temps que dénouer mes muscles. Ma tête est un kaléidoscope d’images violentes, comme si le tueur n’avait pas vraiment quitter mon esprit. D’ailleurs peut-être est-ce le cas avec toutes ces saloperies nano qui se trimballent dans mon corps. J’aimerai que l’eau qui lave ma peau puisse aussi laver mon cerveau de toute cette merde, mais il semblerait que tous mes souhaits ne puissent pas se réaliser en même temps.

Je sors de la douche à contrecœur, mais je suis déjà en retard et la journée qui s’annonce risque de m’empêcher de lézarder comme mon corps me le réclame. Costume, chemise blanche sans cravate. Je saisis mon portable et envoie un sms à Daphnée.

- On dirait que le prochain resto va encore être pour moi. Suis en retard. Matt.-

Sortie de la salle de bain. J’embrasse ma sœur sur le front et lui glisse :

- Vas dormir un peu et évites de téter sur la boutanche, tu perdrais toute la saveur de mon fabuleux steak trop cuit.

Je sors sur ces mots, bien trop conscient qu’Alicia espére sans doute plus de la part de son frère que deux banalités et une assiette de steak-frites. Arrivée au garage du père. A défaut d’être  présent, il faut avouer que ce dernier me laisse accès à son fabuleux garage. Le meilleur du pire en quelque sorte… Le moteur de la BMW ronronne aussi bien que la veille. Un son réconfortant. J’engage la voiture dans l’allée qui sort du domaine familial avant d’emprunter les virages qui descendent vers une L.A détrempée par les pluies diluviennes de la veille. Direction le poste.

Je lance un live de Miles Davis pour me tenir compagnie tout en récapitulant mentalement les actions à mener dans la journée. Il me faudra aller compulser les archives de Dane Tech et retrouver ce docteur Suresh.Je dois aussi passer chez un portraitiste pour qu'il retrace les traits du tueur sur papier afin que je lance une recherche dans la base des criminels maintenant que j'ai un visage. Ca ne donnera sûrement rien, mais je me dois d'essayer. Clou de la journée, je passerai au pénitencier. Il est temps d'avoir une petite discussion avec Shawn Parker. Mais d'abord Daphnée.

Entre deux eaux, je me demande si je dois lui parler de ce songe et du lien que cela a créé avec le tueur. Ca veut sûrement aussi dire parler de cette foutue histoire de nano-technologie. Est-ce que je suis prêt à ça?

*Tu verras ça sur place, matt'.*
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Message  Faust 2014-10-29, 9:08 pm

Ta sœur répond d'un hochement de tête laconique à ton conseil concernant son éventuelle récidive d'alcool et le fait d'aller dormir. Elle t'embrasse en retour, visiblement un peu déçue, mais pourtant un air de compréhension flotte sur ses traits tandis qu'elle te regarde partir.

Dehors, ce sont les nuages noirs du calme avant la tempête qui vous guettent sur les routes détrempées et les palmiers à moitié arrachés. La météo annonce une reprise dans les heures à venir, encore plus catastrophique que la première. Les secours essaient déjà de déblayer les dégâts conséquents qu'a provoqué ce qui est d'après eux juste un léger avant-goût de la suite. Ils prévoient une alerte rouge pour les jours à venir. Gina n'est pas contente, et ça se sent.

Miles et toi parcourez ensuite les routes embouteillées et accidentées à certains endroits.

►►|

08:30AM, Bâtiment du LAPD

Tandis que tu sors de la BMW, tu aperçois Daphnée. Habillée avec ce pantalon de tailleur et cette veste, on dirait une agent du FBI...Ou une psy. Sexy, dans les deux cas. Lorsque tu t'approches, elle te tend un café qu'elle a visiblement été prendre à côté en te regardant l'air presque inquiète :
- « Nuit difficile, on dirait...»

Elle ne s'étend pas, te laissant le loisir de te confier ou pas. Elle te suit dans le bâtiment. La paperasse commence. Dossier de visiteur, raison de la visite, etc.

L'officier Rain, qui passe par là, s'arrête devant et te lance en saluant Daphnée :
- « Mme Jones. C'est bon, Détective, je vais m'en charger, vous embêtez pas avec ça...», dit-il en regardant le molosse de l'accueil avec un clin d’œil mal assuré.

Puis il te tend une pile de dossiers :
- « Tenez, justement j'allais monter vous les donner. Les enquêtes de proximité et les témoignages sur l'affaire Ruiz. Pas de piste pour le moment, mais je vous laisse regarder...Désolé.», finit-il avec un réel accent de regret avant d'ajouter : «Je...Je connaissais Gina. On s'était rencontrés une ou deux fois à des soirées...Bref, si je peux faire quoi que ce soit, vous pouvez compter sur moi...»

Il te laisse lui répondre, puis vous repartez avec un badge visiteur fournit à contre coeur par le Sergent "Big" Nick, et prenez l'ascenseur côté visiteur, pour arriver ensuite jusqu'aux bureau du COPS.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que malgré qu'on soit Dimanche, c'est l'effervescence ici. Tout le monde est sur le pont. Hawkins est de retour, et ça s'entend dans tout l'étage :
- « Rien à foutre de tes états d'âmes, Garcia ! J'veux des résultats, et j'les veux maintenant, Comprende, chica ?! »

D'ailleurs, ton petit nem est lui aussi sur le pont. Il s'approche de toi en faisant des gros yeux :
- «Je sais pas ce qu'il a mangé ce matin, mais ça lui a bloqué le chi, on dirait...», te dit-il avec un sourire. Puis il tend la main à Daphnée :
- « Désolé, j'ai pas eut le temps de me présenter hier : Détective Sun, je suis le coéquipier du Détective Dane.». Daphnée serre distraitement la main de ton acolyte tout en regardant Hawkins se profiler avec un air ennuyé : « Oui, je sais qui vous êtes, Détective. Un officier a prononcé votre nom hier soir...»

Les regards de Jones et Hawkins se rencontrent, et là tu sens que deux camions viennent de se percuter, et toi tu percutes aussi : ils ont déjà dû se rencontrer pendant le procès Parker. Le Lieutenant se dirige vers vous d'un pas décidé, et s'arrête en te regardant toi :- « T'es en r'tard Dane...J'peux savoir c'qu'elle fout là ?»
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Message  Masika 2014-11-10, 4:40 pm

La musique de Miles a le pouvoir de désamorcer un temps la tension qui semble avoir payé un loyer longue durée pour s'installer entre mes épaules. Je considère les noirs nuages qui ont élu domicile au-dessus de LA avec morosité. Tout ça ressemble furieusement à un sombre présage. Gina. Il ne pouvait pas trouver un autre foutu nom pour la tempête qui s’annonce ? Parce que tout ça me laisse penser que Gina va déchaîner ses forces sur nous pour venger le meurtre horrible de son homonyme si je ne parviens pas à trouver l’ordure qui en est l’auteur.

Putain, je deviens aussi cinglé que les prédicateurs de fin du monde.

Je claque la porte de la BM et me dirige du pas vif de celui qui est en retard vers l’entrée du Central. Et là un rayon de soleil perce les nuages : Daphnée se tient là, avec un café à la main. Je pourrais l’embrasser, là, tout de suite, pour la sensation que sa présence ici me fait ressentir. Au lieu de quoi je saisis le café avec un sourire contrit et un évasif : "Les draps étaient froids… Merci pour le café, j’ai l’impression que je vais en avoir besoin." à sa question.

On se plie aux formalités d’usage pour l'accès au commissariat, mais Rain semble plus coopérant que d’habitude et « big » Nick a le bon goût de ne pas l’ouvrir trop fort, ce qui ne ranime pas ma migraine récurrente. Pour le moment. Je saisis les dossiers que me tend Rain au vol, et qui me donnent un peu de consistance tandis que les parcoure rapidement durant l’ascension vers les étages du Cops. D'une part pour en avoir les conclusions et d'autre part pour fuir le silence gênant et le regard de la psy que je sais poser sur moi. Mes yeux parcourt rapidement les documents, manquant de laisser échapper l’information essentielle. Il faut que je relise deux fois le nom écrit pour en être sûr : Dr. Suresh.

Putain de Dieu.

Arrivée au 52ème, étage du COPS, Bonne humeur et ambiance bon enfant au rendez-vous.  Hawkins est revenu au top de sa forme et ça s’entend. J’adresse un « suivez-moi » poli à Daphnée avant que l’on ne croise Kato. Je l’attrape par le bras avant que l’ouragan Hawkins ne s’abatte sur nous :

- Kat’, essaies de me retrouver un gynéco du nom de D. Suresh, il a examiné la victime avant son assassinat et je pense qu’il existe un lien entre lui et le tueur. Dès que j’en ai fini avec le professeur Jones, on filera en ville, je voudrais aussi aller faire un tour dans une boutique du centre-ville. Une horlogerie à l’abandon, mais peut-être que le tueur y a récupéré récemment sa boîte à musique. Je te fais signe dès que je suis dispo. Essaies aussi de me faire une recherche des femmes asiatiques entre 25 et 35 ans qui ont disparu depuis 48 heures, s'il te plaît.

Je vais pour tenter une manœuvre d’esquive, mais Hawkins nous choppe malgré tout. Je devine à la moue de Daphnée et au ton amène de notre sergent que ces deux-là ne passeront vraisemblablement par leurs prochaines vacances ensemble. Vite éteindre le feu qui couve.

- Mlle Jones me conseillera sur l’enquête Ruiz, sergent, tout est en ordre. Vous pouvez vérifier auprès du capitaine.

Bobard aussi énorme que le building dans lequel nous nous trouvons, mais je doute qu’Hawkins s’amuse à vérifier auprès de Sripnick la véracité de mon assertion, vu le savon qu’il s’est pris dans le bureau à a terrible horloge hier. Je le sais et il le sait. Faudra quand même que je pense à en toucher deux mots au capitaine. J’avance vers le bureau que je ciblais avant l'interruption du sergent, sans laisser le temps à ce dernier de poursuivre son interrogatoire.

- Excusez-moi Daphnée, avant notre entretien, j’ai un dernier truc à faire, mais ça serait pas plus mal que vous m’accompagniez.

Je me rends chez le portraitiste et lui décris en détail le visage du tueur qui s’est emparé de mes songes. Avec le réveil, le café et le temps qui passe, l’impression d’irréalité de ce « partage » de conscience prend de plus en plus de consistance. Alors que je décris à l’artiste le visage du tueur, je regarde plusieurs fois à la dérobée Daphnée pour observer ses réactions, mais attends que nous nous retrouvions seul dans la neutralité d’un bureau d’interrogatoire pour en dire plus. Avant de quitter le portraitiste, je lui lance un :

- Fais tourner ça dans les bécanes et rapportes moi les résultats avant d’en parler à quiconque, Gordon. C’est important.

J’allume alors une cigarette, pas autorisé dans les salle d'interrogatoire, mais j’en ai besoin. Daphnée a la placidité de celle habituée à écouter et il ne m’en faut pas plus pour lâcher le morceau. Expliquer pourquoi je me livre à cette femme que je connais depuis moins de 48 heures est impossible. Outre le fait qu’elle me plaît, j’ai surtout le sentiment que c’est la seule qui ne me prendra pas pour un dégénéré à l’écoute de choses dont moi-même je doute.

- Je…je suis connecté à l’assassin de Gina Ruiz. Pas dans le sens d’une empathie surnaturelle… Je… Il a fait en sorte de pouvoir s’introduire dans ma tête. Avec la boîte à musique. Je sais que je suis confus et que mes explications doivent me faire passer pour un grillé du cigare, mais je n’ai pas d’autres moyens de le dire. Les premiers éléments que j’ai seraient liés à de la nano-technologie.

Je fronce les sourcils, tire sur la cigarette comme si l’incendie qui racle alors ma gorge pouvait m’aider à mettre des mots sur l’obscénité de ce que j’ai vécu.

- Quoi qu’il en soit, je l’ai vu. J’ai même été lui. Je marque une pause, un silence qui cache mal la terreur qui serpente dans mon âme à la simple évocation de ce souvenir. C’est son visage que j’ai décrit tout à l’heure. Il m’a obligé à la tuer. Mains qui tremblent imperceptiblement.J’essaie de rationnaliser, ne pas laisser l’affectif prendre le dessus. Il avait parfaitement conscience que j’étais « là ». Il voulait que j’assiste à sa mise en scène. Nouvelle bouffée de la cigarette. Déjà consumée dans son intégralité. Ce type construit une démonstration, il ne va pas s’arrêter là. Ses meurtres sont ritualisés pour nous faire parvenir son message et il veut que je sois son héraut.  Mes mains se crispent sous cette analyse clinique alors que la colère remplace la terreur. Je crois que le symbole Fehu tient un rôle majeur dans sa construction mentale déviante. J’ai lu ici, dis-je en pointant le dossier que m’a donné un peu plus tôt l’officier Rain, que ce symbole peut-être associer à la fertilité et je crois que cette symbolique est le nœud quoi l’a conduit dans sa pathologie.  J’ai eu des flash de sa mémoire et je pense qu’il a perdu un enfant.  Il tue pour ritualiser la perte de son enfant, la mort de sa paternité…

La migraine rôde aux abords de mon esprit, comme un vautour qui attend sa pitance. J’allume une nouvelle cigarette.

- Là où ça devient palpitant, c’est que je crois que ce tueur agit sous l’impulsion d’un autre… Il a fait référence à un « maître ». C’est le qualificatif dont il a lui-même usé.

Nouveau silence, seulement coupé par le bruit crépitant du tabac qui se consume.

- Ma sœur est enceinte, Daphnée.

Je ne sais pas pourquoi cette déclaration me vient aussi subitement. Enfin si, je sais.

- Et je crois que ce malade ne m’a pas choisi par hasard. Je suis même sûr. Il me l’a dit.

Je redresse un regard de bête traquée sur Daphnée. A présent terrorisé à l’idée qu’elle me prenne pour un malade à traiter. Parce que quelque part, c’est l’impression que je me fais à moi-même.
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Message  Faust 2014-11-11, 9:16 pm

Kato semble ne pas entraver grand chose aux "ordres" que tu lui donnes, comme l'indique son froncement de sourcil permanent qu'il a adopté en ce moment chaque fois que tu lui parles. Mais contre toute attente il te répond doucement en jetant des regards en coin au Bulldog :
- « Tinquiétes pas, partner, Rain et son pote son déjà sur le coup de l'asiatique, j'leur ait fait passer l'message. C'est un bon gars, si y a quelque chose, il nous tiennent au courant...Pour l'reste, tu sais bien qu'j'suis 100% avec toi. J'vais jeter un oeil sur ce Dr Suresh, si tu penses que c'est important, super flic...», dit-il avec un clin d'oeil qui se veut rassurant, malgré le fait que tu saches que Kato n'est pas la fine fleur des enquêteurs de ce service.

Ta réponse à Hawkins semble le faire grincer des dents. Comme tu l'avais prévu, il n'a visiblement pas une grosse envie d'aller vérifier cette info auprès du Capitaine. Il lâche seulement en regardant Daphnée :
« Elle est sous ta responsabilité, Dane...Fais en sorte qu'elle fouine pas partout...», dit-il avec un air qui sous entend que la fuite de dossiers de la dernière participation de Daphnée ne lui a pas échappé. Au moment où tu prends la tangente, il te retient le bras durement, et te glisse à l'oreille :
- « Je compte sur toi pour me tenir au jus des suites de notre...Enquête...», dit-il avec un sous-entendu sur Parker qui ne t'échappe pas. Puis il raffermit sa prise : - « Et une dernière chose...J'sais qu'le Capitaine a les mains liées. Mais c'est pas mon cas, Dane. Si tu t'plantes sur cette affaire, c'est tout le COPS qui va trinquer. Et si ça arrive, j'te promets que je prends ma retraite de la Police, et je fais payer le prix fort à ta famille de bourges qui s'croit au dessus des lois, et à toi...Capice ? », finit-il avec un regard dur avant de te relâcher violemment. Il tourne alors les talons sans plus de cérémonie et recommence à aboyer.

Daphnée assiste à tout ça et à ta demande avec une moue dubitative irresistible. Mais elle te suit malgré tout dans la salle d'interrogatoire que tu réquisitionnes et qui accueille assez vite Gordon. Elle ne dit rien et observe le portrait robot relativement ressemblant que tu fais exécuter au portraitiste très doué du COPS. Heureusement pour toi, Gordon t'en dois une depuis que tu lui as arrangé un rencard avec cette blonde des Anges. Ta requête lui arrache un petit regard étonné, mais la chaîne hiérarchique et l'esprit de corps du COPS et de la police fait son boulot, et il ne te pose pas de question, se contentant de hocher la tête : « Tu seras le premier au courant si ça donne quelque chose.», dit-il en repartant avec son calepin, son crayon sur l'oreille.

Il ferme la porte, et tu allumes ta clope, sous l'oeil franchement interloquée de l'anthropologue, mais surtout de la psychologue qui te fait face. Malgré toutes les questions que tu sens bouillonner chez elle, elle attend sagement que tu lui parles.

Tes premières phrases la font passer de l'incrédulité à...Autre chose. C'est subtil, mais tu sens que malgré son intelligence aiguë, ton discours n'arrive pas à se faire un chemin cohérent dans son esprit. Et surtout, elle a l'attitude de la clinicienne qui t'observe en cherchant à démêler le vrai du faux, le fantasmé du réel, l'acuité du délire pathologique. Et ses sourcils qui se froncent d'incompréhension t'indiquent qu'elle a du mal à digérer tout ça sans te jeter un regard sceptique.

Mais autre chose perce dans ses traits. Elle t'aime bien. Plus que ça ? Peut-être. Ou alors c'est qu'elle se sent redevable. Une seconde, le réflexe de te toucher. Mais elle y renonce, et recule un peu au bout de tes doigts, sans se départir de son regard plein d'intelligence et de compréhension, mâtiné d'une pointe d'inquiétude :
- «Je...Je ne sais pas quoi répondre, Détective. Vous...Vous êtes sûr que vous allez bien ?...»

Elle reste à t'évaluer une seconde, puis soupire, comme si elle renonçait à vouloir te disséquer le cerveau de toutes tes éventuelles pathologies hallucinatoires. Elle abdique, mais reste sceptique dans son ton, malgré l'affection qu'elle a l'air d'avoir développé elle aussi pour toi :
- « Vous êtes conscient de l'énormité de ce que vous me racontez, n'est-ce pas ? Ça ressemble trait pour trait à un cas d'école de délire de persécution avec tendances narcissiques...Le même genre de discours qui a mené Parker dans un asile...», finit-elle en soupirant. Puis elle te fixe en rajoutant : « Laissez moi résumer pour voir si j'ai bien compris ce que vous me dites : un tueur en série laisse une boite trainer juste à votre attention, qui lui permet de...Connecter vos cerveau par dieu sait quel moyen, vous oblige à tuer quelqu'un avant de vous parler pour vous expliquer son plan qui a un rapport avec son enfant décédé, sous la compulsion d'une figure appelée le «Maître», et dont vous êtes non seulement le seul témoin, mais le messager ?...Et cette...Vision...Vous arrive exactement au même moment où vous apprenez que votre sœur est enceinte ?...»

Elle marque une pause en te regardant intensément. Tu sens le message qu'elle essaie de te faire passer. Mais elle ne se contente pas de le laisser suspendu dans le silence de la salle d'interrogatoire aux néons crus, elle le verbalise, et tu sens soudain que les rôles habituels de cette salle viennent de s'inverser :
- « Vous êtes trop intelligent pour ne pas savoir ce que je m'apprête à vous dire maintenant...Toute cette pression. Ces images horribles que vous avez dû voir. Je ne peux même pas imaginer ce que vous avez dû traverser. Et cette fusillade hier soir...Vous avez failli mourir, Matthew. Et maintenant votre soeur qui vous apprend cette nouvelle alors que vous travaillez sur ce...Cas...Je sais que vous êtes quelqu'un de solide, Détective. Mais tout ça, est-ce que ce n'était pas tout simplement...Trop pour vous ? Est-ce que ça ne pourrait pas être qu'un...Cauchemar ? Un message de votre inconscient pour vous dire que vous arrivez à vos limites ?...Ne le prenez pas comme une critique. C'est tout à fait sain comme réaction, et tout à fait normal. C'est déjà un miracle que vous teniez le coup avec tout ce qu'il se passe dans votre vie...», finit-elle. Pas de pitié ni d'apitoiement. Pas vraiment de scepticisme -même si son discours indique tout le contraire-, mais une analyse empathique qui apparemment vise à t'aider, à sa façon.
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Message  Masika 2014-12-01, 4:07 pm

Je suis une nouvelle fois redevable à Kato de me suivre sans vraiment me pousser à m’expliquer. A défaut de jugeote, mon petit nem a au moins le mérite d’être doué d’une fidélité à toute épreuve. De là à dire que l’un ne peut aller sans l’autre…. Hawkins ne fait pas preuve de la même empathie à mon égard, et je préfère l’ignorer sagement, tout en prenant bonne note de son avertissement.

Je me livre ensuite sans retenue à Daphnée, d’une traite, comme pour purger une plaie suppurante sur mon âme. Sa réaction ne devrait pas me surprendre, encore moins me décevoir. Quelle aurait été ma réaction si un illuminé m’avait déballé la même histoire ? Vraisemblablement la même que celle de daphné. Je frissonne lorsqu’elle évoque la similitude entre mes mots et ceux de Parker. Et si finalement, Parker avait été victime de la même machination que celle qu’a mise en place le tueur ou son maître à mon égard ?

Daphné marque des points tout au long de son implacable raisonnement. En un sens, j’aimerai y croire. J’aimerai penser que tout ceci n’est qu’une émanation de mon subconscient, un effet secondaire du choc de la balle d’hier, une crainte irraisonnée pour ma sœur. Oui, finalement, c’est un raisonnement auquel j’aimerai croire.

Sauf que je sais ce que j’ai vu. Aucun cauchemar ne peut être aussi précis, clinique. Les vapeurs d’un rêve finissent toujours par être évanescentes, sauf que je me rappelle de toute la scène. Et que le bon docteur Simus ne m’a que trop confirmé que mon organisme était la proie de quelque technologie dont on ne sait rien.

Non, je ne suis pas victime de mon inconscient, mais Daphné ne peut pas le comprendre ou l’admettre. Ce qui est parfaitement normal. Je suis seul.

Au moins lui suis-je gré de ne pas se montrer condescendante à mon égard.

Je finis par acquiescer à ses paroles :

- Vous avez raison, Daphné. Excusez-moi, je pense que j’ai pris un peu trop de pression ces jours-ci. J’ai sans doute besoin d’un peu de repos, mais Gina et les prochaines victimes ne me laissent que peu de choix. Je dois arrêter celui qui est derrière son meurtre. Malgré la fatigue, ma détermination reste totale.

Je m’adosse contre la chaise, essayant d’évacuer la conversation préalable pour me focaliser sur la suite.

- Je dois rencontrer Parker, j’ai fait une demande auprès du directeur de l’établissement dans lequel il purge sa peine. Comment me conseillerez-vous d’aborder notre interrogatoire ?
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Message  Faust 2014-12-01, 5:01 pm

Ta réponse semble surprendre la belle psychologue, comme si elle avait du mal à avaler le fait que tu changes d'avis sur la question aussi vite après des révélations pareilles.

Ses prunelles brunes sont fixées sur toi tandis que tu changes de sujet. Et tu as visiblement bien fait d'aborder ce sujet, qui finit de la distraire de ses réflexions précédentes en lui tirant une seconde expression de surprise. Tu t'aperçois vite que c'est moins ta question qui la prend au dépourvu que la nouvelle que tu viens de lui annoncer.

Encore une fois, elle reste silencieuse, s'adossant sur sa chaise, les mains jointes, en te fixant d'un air énigmatique. Puis au bout de quelques secondes, le masque clinique retombe, pour laisser place à celui de la jeune femme inquiète...Peut-être trop. Elle annonce d'un air concerné :
- Vous êtes sérieux ?..Dans votre état, je ne donne pas cher de ce qu'il reste de votre équilibre mental. Autant donner une souris à un serpent et croire qu'...

Elle se mord la lèvre inférieure. Elle semble être gênée, comme si elle en avait trop dit. Et visiblement à sa façon d'essayer de se rattraper, ce n'est pas une première pour elle :
- Pardon. Je...Je ne voulais pas vous donner l'impression que je n'ai pas confiance en vos compétences. C'est juste que...Parker est un manipulateur. Et d'après ce que j'ai vu de lui, il est réellement très fort à ce jeu. Il a retourné presque tous nos diagnostics contre nous, et a exploité la moindre de nos faiblesses. Si j'y ajoute un don certain pour la déduction et une forme...D'empathie, je dirais que vos chances de le faire parler sont plutôt...Minces...

Voyant que sa réponse te ferme plus de portes que ce qu'elles ne t'en ouvre, elle se remet droite et tapote ses doigts, pensive, avant d'ajouter :
- Je dirais que vous ne devriez pas tenter de le manipuler. Je suppose que vu votre métier et l'enquête, ce n'est pas facile...Et quoi que vous fassiez, ne le laisser pas vous dominer. Il le fera insidieusement. Comme un serpent qui s'enroule lentement autour de sa proie, en vous faisant presque croire que c'est vous qui serrez jusqu'à étouffer. Soyez vigilant. Stable. Direct. Et utilisez tous les boutons que vous verrez pour le déstabiliser. Shawn Parker n'est pas un homme sans failles. Il les cache derrière les traits d'humour et son narcissisme. Mais sous cette carapace presque impénétrable, ce que l'on peut y voir est un homme abattu, seul, et qui cherche désespérément qu'on l'écoute, qu'on le comprenne...

Elle marque une pause, puis ses yeux essaient de pénétrer les tiens :
- Le problème, Détective, c'est qu'il est un des rares cas qui est conscient de ce que je viens de vous dire. Et qu'il risque d'en jouer. Alors vous n'aurez plus d'autres choix que de jouer cette partie d'échec et de trouver un moyen de la retourner contre lui. Parlez lui de ce qui le gêne. De son ancienne compagne décédée. De ses meurtres. Ne le dénigrez pas, ne l'enjolivez pas. Restez neutres, et surtout soyez à l'affût de toutes ses réactions dans ces moments là. Ce seront vos cartes à jouer le moment venu pour l'amener à vous considérer assez intéressant pour répondre au moins partiellement à vos questions..

Une autre pause, tandis que ses mains se rapprochent presque involontairement de ton côté de la table. Son air se fait de nouveau inquiet :
- Avant tout, restez prudent, et sortez de là si vous voyez qu'il gagne trop de terrain sur vous...

Elle finit cet avertissement sur une expression entendue. Et ce qui doit être entendu ici, tu le sais, c'est que tu n'es pas dans ton assiette, et qu'il risque d'en profiter.
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Message  Masika 2014-12-04, 11:48 am

Nouvel uppercut au menton. Ou plus exactement dans mon ego. Ca ne devrait pas vraiment me faire aussi mal qu’elle doute de ma capacité à faire face à un type comme Shawn Parker, mais ma fierté de mâle en prend un coup. Je préfère néanmoins faire en sorte de n’en rien laisser paraître lorsqu’elle réalise le sens caché de sa première déclaration:

- Vous n’avez pas à vous excuser, vous n’êtes pas ici pour me flatter, mais bien pour m’aider à m’en sortir au mieux dans cette entrevue, dis-je d’un ton neutre.

J’écoute la suite avec attention, désireux d’arriver armé à l’entrevue avec celui qui fut comme moi un COPS et qui a failli lors d’une affaire similaire à la mienne. Présenté comme il l’est par Daphné, l’homme a l’air à la fois attrayant et redoutable. J’hoche la tête lorsqu’elle en a terminé, conservant un mutisme ponctuel pour me représenter les différents angles d’attaque que je pourrai utiliser. Ils ne sont pas légion. Le point positif , c’est que je comptais jouer la franchise, ce qui semble être la tactique à privilégier selon elle.

- Je vois, finis-je par lâcher. Pensez-vous qu’il soit derrière ce qu’il se passe en ce moment ? Je n’arrive pas vraiment à définir s’il est un fusible qui a sauté pour la bonne cause ou s’il s’agit réellement d’un psychopathe capable de faire ce dont il a été accusé ?

Je laisse la question flotter entre nous, sans vraiment espérer de réponse claire, je commence à bien connaître mon interlocutrice. J’allume une cigarette, plus pour me donner une contenance lorsque ses mains s’approchent des miennes que  par réelle envie de fumer. Ce simple réflexe confirme que j’ai été blessé par les propos de la jeune femme, plus que je ne devrai l’avoir été. Lorsqu’elle en a terminé de sa réponse, je me lève de ma chaise, peut-être un peu trop brusquement et dit :

- Merci beaucoup de vous être déplacée, Daphnée. Je vous rappellerai dès que j’en saurai plus.

Je la raccompagne jusqu’à l’ascenseur, incapable de me débarrasser de la froideur dont je fais preuve. Je sais qu’elle le sent, mais c’est plus fort que moi. Après son départ, je retourne à mon bureau, attendant le retour de Kato pour lui demander s’il a du neuf, non sans avoir relancé l’établissement pénitentiaire pour ma rencontre avec Shawn Parker.
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Message  Faust 2014-12-07, 5:08 pm

Comprenant la suite des tes réactions en chaîne, Daphnée se tait et n'ose plus rien dire. Seule ta question réveille sa langue, qu'elle tourne visiblement sept fois dans sa bouche avant de répondre :
- Très honnêtement Matthew...Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Mes dernières conclusions datent d'il y a un moment, et nous savons tout les deux qu'être enfermé peut changer un homme. Au moment de l'affaire, j'aurais probablement répondu que tout ça était un coup monté. Je le pense toujours, même si je n'ai aucune preuve. D'un autre côté, nous parlons d'un homme brisé, d'une extrême intelligence et capable d'une extrême froideur, dont le désespoir peut l'avoir poussé à des solutions...Extrêmes. Ce qui m'inquiète plus dans votre hypothèse, c'est qu'il est enfermé, et que le bon Docteur se fait un plaisir de le disséquer sans aucun contacts avec l'extérieur. Donc je ne sais pas comment il pourrait être derrière ce meurtre...A moins évidemment qu'il ait eut un complice. Mais...Que ce serai-t-il passé pour qu'il agisse seulement maintenant ? Une autre partie du rituel ?, finit-elle, comme perdue dans ses pensées, avant que le bruit sec de ta chaise ne la ramène à la dure réalité de ta froide vexation à peine camouflée. Elle a une petite moue dubitative à ton annonce, tapotant une seconde les doigts sur la table, comme indécise. Puis elle soupire légèrement, et se lève, résignée :
- Très bien, "Détective"..., dit-elle en reprenant sa sacoche et en se levant aussi froidement que toi.

Le retour jusqu'à l'ascenseur ressemble à la même situation gênante qu'une rencontre d'un soir de deux connaissances de boulot auquel l'un des deux décide de mettre subitement fin. Avant que vous ne vous quittiez, une expression inquiète perce dans sa voix qui se voudrait froide et neutre :
- ...Soyez prudent...Matthew.... Son visage disparaît alors, scellé par les deux battants de l'ascenseur.

La voix de Kato te surprend presque. Tu ne l'avais pas entendu arriver :
- Sacré bout de nana, hein ?...Euh...Elle devait pas nous aider pour l'enquête ? Dit-il sur un ton badin. Tu n'es soudain pas sûr que Kato ne soit pas (un peu) moins con que ce qu'il le laisse paraître. Mais l'idée file vite tandis qu'il enchaîne :
- J'ai trouvé ton Docteur Suresh, et j'ai son adresse. J'ai croisé les données des dossiers de santé, et elle a bien eut un rendez-vous avant sa mort...Le gars est connu dans le milieu des gynécos des familles riches, et y propose des traitements génétiques des fœtus, tu sais les pubs en ce moment où où tu créé ton gosse sur mesure...Merde, partner, t'es sacrément balaise !...Mais, tu crois que c'est lui le coupable ? Tu veux que j'aille demander un mandat ?...Ah, on a toujours pas de nouvelle de la mystérieuse asiatique que tu cherches...

Il te laisse répondre déjà à ça, puis relance d'un classique :
- Bon...On fait quoi maintenant, partner ?

Ton coup de fil à l'établissement où est détenu Parker confirme ton passage à l'heure du jour qui te plaira, au minimum dans une heure, te laissant libre d'organiser ton agenda de la journée.
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Message  Masika 2015-01-06, 3:33 pm

Le visage de Daphnée s’évapore comme les vestiges d’un rêve dans les brumes matinales lorsque les portes de l’ascenseur se referment. J’avais envie de lui dire que ça va aller, qu’elle ne s’inquiète pas… mais rien ne s’est échappé de mes lèvres jointes. Je reste planté là quelques secondes, les mains dans les poches, à me demander comment j’en suis arrivé là. Quelques secondes de trop pour l’ineffable croisement entre un nem au poulet et un sashimi saumon qui saute sur l’occasion pour m’assaillir de vérités qui font mal et de mauvaises nouvelles.

Mal de tronche puissance 10 en approche du cerveau de Matthew.

Kato semble attendre une réponse. Ca serait bien que lui en donne une.

- Non. Non, pas de mandat. On va se contenter d’une petite discussion avec lui pour le moment. Prépares la voiture, j’arrive.

Alors que mon partenaire s’éloigne, je retourne rapidement fouiller dans un tiroir de mon bureau pour y prendre un comprimé de codéïne afin de mettre un terme de suite au mal de tête. J’évite de croiser Hawkins et Sripnick lors de ma descente vers le garage et m’engouffre dans la voiture de service. Alors que kato démarre, non sans que je me fasse la réflexion que je lui cède de plus en plus souvent le volant et que ça ne figure pas forcément parmi mes meilleures idées du moment, je glisse une cigarette entre mes lèvres. Goudron – médoc, le petit-déjeuner des champions. Je me cale dans le fauteuil au tissu usé et prend enfin le temps de ruminer les dernières paroles de Daphnée au sujet de Shawn Parker.

J’ai beau ressasser tous les éléments, je n’arrive pas à comprendre le rôle de Parker dans cette histoire. Hammer et Daphnée semblent convaincus de son innocence dans la précédente affaire, mais l’intelligence qu’ils lui prêtent ainsi que son machiavélisme en font pourtant un suspect idéal dans cette affaire comme dans la mienne. L’homme… le monstre qui a hanté mon esprit cette nuit est fou à lier et je ne le crois pas capable, de ce que j’ai pu percevoir de lui, de tenir tous les fils de la toile dans laquelle je suis empêtré. Il y a forcément un marionnettiste qui joue avec nous, mais qui ? Parker ?

Je me masse les tempes, le comprimé n’ayant pas l’effet escompté.

* Tu n’as pas encore toutes les clés Matt. Remontes les pistes une par une, tu vas trouver. Et si je n’y arrive pas ? Non, je suis forcément sur la bonne voie, forcément !*

Alors que mon petit nem salade-menthe roule bien trop vite, même pour un agent de police, je fais l’effort de me remémorer la scène avec le tueur, mais sous un angle différent. Ne plus me focaliser sur lui, mais sur son environnement immédiat, en quête d’un détail qui aurait pu m’échapper.

Lorsque l’on arrive à l’adresse du Dr Suresh, je laisse Kato s’occuper des formalités pour que nous puissions nous entretenir avec cette espèce de docteur Maboul si j’en crois le portrait qui m’en est dressé. Je laisse pour le moment mes réflexions sur Parker, il saura toujours temps d’aller l’affronter quand nous en aurons fini avec Suresh.
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Message  Faust 2015-01-07, 5:07 pm

Tandis que tu fais une esquive digne des plus grands pratiquants de ballon prisonnier pour éviter de rencontrer Hawkins, ton mal de tête commence à prendre des allures singulières, et tu te demandes soudain si tu ne commencerais pas à avoir de la fièvre pour couronner royalement ce début de matinée déjà miteux.
Tandis que tu t'installes dans la caisse de service que Kato démarre en trombe, tu ne remarques pas tout de suite -pris par tes réflexions- les regards furtifs que te lance ton asiatique partenaire. Au bout de quelques seconde, il tend la main vers sa poche pour en sortir une sorte de pierre verte en forme de 9 avec un trou au milieu qui sert de trou pour la ficelle noire qui y passe. Il te tend le collier et le met dans ta main en souriant sans te regarder, et il finit par s'expliquer :
- Attrape fortune. Un truc de Japonais, y paraît. T'en a plus besoin que moi en ce moment on dirait..., finit-il en soulevant un sourcil de cette manière inimitable qui en rajoute à son air d'ahuri habituel. Mais la force de l'habitude te fait aussi constater qu'il a l'air de vraiment s'en faire pour toi.
Quelques secondes plus tard, il tend le pouce vers les sièges arrière :
- Mais au cas où ça marche pas, j't'ai sorti un autre porte bonheur. Gilet Kevlar. Parce que, comme disait mon grand-père : Même le tigre le plus chanceux...Il semble réfléchir une seconde avant d'achever sa phrase d'un air indécis : bref, personne court plus vite qu'une bastos, quoi...

Pris dans les méandres de sa frustration métaphorico-philosophique avortée, Kato se donne une contenance en suivant la route avec son style...Inimitable.

Vous quittez le centre pour vous diriger, une fois n'est pas coutume, vers le quartier le plus huppé de L.A dont tu es si familier. Avant que tu ne lui demandes, Kato annonce :
- On est Dimanche. J'ai téléphoné à sa secrétaire, il a pris sa journée. Il est chez lui apparemment...

Tu reviens donc tranquillement à tes moutons, ou plutôt à tes loups, et notamment le principal de ce cauchemar : Parker. Tes conclusions t'assènent encore une fois un gros mal de tête, mais cette fois tu décides de changer la donne et de chercher d'autres pistes...Directement dans ta mémoire. Autant dire qu'avec ton mal de tête et la codéine qui n'agit jamais assez vite, c'est un challenge.

Tu te concentres pour retourner là où en réalité tu ne préférerais jamais retourner. Le lieu de ton "rêve". Au bout de quelques minutes, contre toute attente, un déclic se produit. Un truc que tu n'avais pas prévu. Comme si on venait d'allummer un feu d'artifice dans tes neurones. Ça pétillerait presque. Ça finit en fait par brûler comme un incendie dans ta matière grise. Tout tourne, et tu te tiens la tête à deux mains, manquant tout juste de basculer vers la boite à gant et la radio.

Tu fermes les yeux et prends une profonde inspiration. D'un coup c'est ton corps entier qui se trouve être en feu. De l'intérieur. Ta respiration s'affole comme si tu allais faire une crise d’épilepsie. Tu as du mal à avoir des pensées cohérentes pendant que ton corps lui est pris de micro spasmes de tes orteils jusqu'au somment de ton crâne. Une seconde tu penses que tu vas mourir. Tu ouvres alors les yeux.

- Eh partner, tu te sens Biiii................ La phrase ralentit. En fait, le monde ralentit. Tout semble étrangement lent, y compris le son. Tu te sens comme un spationaute en gravité zéro, comme suspendu à l'absence de temps, dans l'attente angoissée de savoir si le magnétoscope de la vie ne serait pas en panne aujourd'hui. Tu vois des couleurs kaléidoscopique et vives, et soudain c'est l'explosion, comme si tes sens avaient décidé de te jouer une sérénade complètement ahurissante.

Une éternité plus tard, à ce qu'il te semble, le temps reprend ses droits comme il l'avait déjà fait au restaurant hier soir, assorti d'une voix aux accents asiates, pour plus de raccord thématique :
-...NNnnn ? Eh...Oh ? Ca va, mec ?!..., dit-il en te tapant légèrement l'épaule avec des accents de peur dans la voix. Sensation horrible, comme s'il t'avait bousculé violemment. Mais tu sens que tout est en train de baisser de niveau : le volume du monde se remet à un niveau supportable, et tu sors du plus gros trip que tu aies jamais fait de ta vie, toutes drogues confondues.

Kato te regarde d'un air hagard, attendant visiblement que tu lui répondes quelque chose.

Dans cet oeil de la tempête, une chose encore plus étrange se débloque en toi. Tes pensées se font précises et plus aiguisées. Tu ne patauges plus. Ton cerveau va chercher l'information dont tu as besoin, et ta peur de ce monstre de tueur a presque totalement disparue. La maison. Un indice. Une piste. But. Moyen. Résultat.

Le masque sur son nez. Odeur de cigarette. Tes souvenirs sont aussi clairs que si tu y était. Ce qui devrait t'angoisser. Mais ce n'est plus le cas. Et c'est là que tu le vois. Le trou dans le calfeutrage lorsqu'il regarde si tout est correctement fermé alors qu'il va entailler l'asiatique. Le tout petit "jour" dans la fenêtre. Une rue. Un lampadaire. Et un arbre. Mais en te concentrant, tu aperçois ce que ton esprit cherche à te montrer. Un numéro de téléphone sur une pancarte avec une partie de phrase. Un mot : "sale". Une maison à vendre. Le numéro, plus petit, est entier. Une agence, probablement. Et le reflet d'une voiture de l'autre côté de la rue. Une chevy verte, un modèle de 92, assez rare. Un début de plaque, les 4 derniers chiffres. Elle est immatriculée en Californie. Revenant sur la victime, tu remarques aussi ce que tu n'avais pas noté avant pour cause de début d'évanouissement : un passe de bureau ensanglanté sur le plateau d'argent des instruments. Le nom est trop partiel, recouvert de sang épais. Mais ça commence par "Mi". Le nom de l'entreprise tu le déduis instantanément Pharma...Com, te dis-tu grâce au logo très reconnaissable de cette énorme multinationale concurrente directe de CaSaPha. D'après ce que tu distingues de l'adresse et de tes souvenirs, les bureaux ne sont pas très loin du pont où tu l'as vu pour la première fois.

Tu distingues alors la personnalité du tueur de façon plus aiguë. Etrangement, il te semble soudain que tu le comprends de mieux en mieux. Un besoin de contrôle pathologique, qui cache une folie pure de vengeance de celui qui a sûrement été Père et Mari avant qu'un drame terrible ne ravage sa raison. Frustration indicible. Injustice. Le logo de ton père, qui déclenche sa détermination, sa fureur. La soumission à cette action désespérée et à celui qui en est sûrement l'instigateur : le Maître.

Cet homme a des gestes sûrs. Précis. La boite à musique est sûrement de lui. Et d'après sa façon de tenir l'instrument et cette manière de se poser à la fois en "Dieu, sauveur et professeur" vis à vis d'elle tout en lui intimant le silence, cet archétype psychologique respire la confiance en soi du grand chirurgien. il devait être connu. Précis, méticuleux, obsessif, il ne laisse rien au hasard. Mais il a ses faiblesses, et c'est ce qui fait de lui un être si fragile, et manipulable.

Cet homme, qui était avant aussi stable que toi, ou Kato, et sûrement plus qu'Hawkins. Puis il a complètement décompensé. Et c'est son délire de contrôle qui a pris la mesure de tout le reste. Quoi que lui ait dit ce "Maître", cela concernait nécessairement une façon de reprendre ce contrôle. Sûrement d'une manière complètement irrationnelle et qui peut paraître stupide lorsqu'on a toute sa tête. Mais pas à lui. A lui le plan du Maître -quel qu'il soit- lui a paru tout à fait limpide et logique, dans sa frénésie de pouvoir reprendre le contrôle sur sa vie.

Mais quelque chose est encore plus profond. Une intuition. La chanson. Le gamin qu'il a peur de soigner. Le Père qu'il a peur d'être. Mauvais traitements. Traumatisme de l'enfance. Quelque chose de grave. De très grave vu la perturbation que cela a créé chez lui, même lorsqu'il était encore sain d'esprit. Il y a quelque chose de...

Alors tu prends conscience d'une chose. Une ritournelle d'enfant, au milieu de tes pensées. Puis la sensation d'être épié qui se fait plus précise...

Bordel. Ce mal de tête. Ce n'est pas un mal de tête.

Un rire de diablotin éclate alors en plein milieu de tes pensées. Dans ta propre tête. Sensation étrange d'inversion familière et glacée. Puis la colère de voir ton intimité profonde envahie éclate. Tu le repousses de toute la force de ta volonté. Son rire s'éloigne, Puis s'éteint, te laissant en sueur devant l'implacable constatation : tu n'es pas le seul à pouvoir pénétrer son esprit. Quel que soit ce lien, il fonctionne dans les deux sens...

Un battement de cœur ou une vie plus tard, tu sors de cette transe presque cataleptique, sous l’œil bridé d'inquietude de Kato. Halètements de ta gorge, comme si tu allais étouffer. Ses doigts sur ta carotide indiquent qu'il s'inquiète vraiment de ton état, et que tu ne dois pas être beau à voir...
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Message  Masika 2015-01-19, 12:57 pm

Je saisis le don de Kato tandis qu’il le glisse dans ma main, puis considère « l’Attrape fortune »  avec singularité pendant plusieurs secondes. Je redresse ensuite mon regard vers mon petit nem tandis qu’il agrémente sa diatribe sur les gilets pare-balle de l’une des platitudes dont il a le secret. Pourtant je me sens réellement reconnaissant envers lui. Sa confiance en moi me fait un bien fou. Je suis certainement sur l’autoroute avec pour destination l’enfer, mais au moins Kato est-il prêt à faire ce qu’il peut pour m’arrêter au péage. Avant que je n’ai le temps de lui exprimer ma reconnaissance, kat’ me rappelle la raison de ce petit voyage véhiculé à près de 160 km/h. Du coup j’hoche simplement la tête pour lui faire part de mon intégration de l’information et tente de retrouver mes démons intérieurs.

Et là, champagne ! Mais un champagne de mauvaise qualité, de ceux qui te filent une méchante gueule de bois au matin. Sauf que là y’a pas besoin d’attendre le matin, c’est effet immédiat. Une sorte de tsunami de la conscience et du corps, sauf que les fuites radioactives de Fukushima ont décidé que ce serait mes sens le réceptacle de leurs émanations toxiques.

Et puis le point focal qui est accouché de cette souffrance : la lumière au bout du tunnel. Que vienne la clarté d’esprit.

J’enregistre les informations tandis que mon cerveau ou quoi que ce soit d’autres repasse le film de mon cauchemar nocturne. La plaque d’immatriculation, le nom sur le passe d’accès, tout est désormais si…évident.

Et puis une autre jonction se fait, bien plus troublante qu’une relecture d’une scène déjà vécue. Une sorte de partage, mais un partage dont on ne veut pas. Une entrée dans la tête d’un monstre. Mais est-ce ma propre tête ? Non, c’est celle du psychopathe qui a assassiné Gina et aussi sûrement la jeune asiatique. Besoin de contrôler la vie, sa vie et celles des autres, pour ne plus jamais la laisser lui échapper comme ce fut le cas durant son  enfance. Sans accepter, je comprends. Une empathie qui me glace la conscience. Comment puis-je comprendre l’indicible, comment puis-je franchir la frontière qui délimite les ténèbres de l’âme humaine… ?

Je n’ai pas le temps de m’arrêter sur ce troublant dilemme, car il est là. Il voit en moi comme moi je peux lire en lui. La sensation terrible de jumeaux aux parcours inversés. Ange et Démon. Bien Et Mal.  Deux reflets d’un même miroir, dont l’un serait brisé. Mais lequel ?

Ma tête va éclater si je le laisse rester ici. Lutter. Lutter pour retrouver mon intégrité mentale. Ne pas le laisser teinter mon âme de sa souillure.

- SORS ! Pas un cri de désespoir. Non. Un ordre intimé depuis le plus profond de mon être. Un réflexe de survie pour ne pas que ce que je suis se dilue dans ce qu’il est.

Il s’efface lentement avant de disparaître. Je suis de nouveau moi. La jonction est rompue.

Je me sens soulagé, presque bien.

J’ouvre pourtant péniblement les yeux, comme pour jouir un peu plus longtemps du soulagement que je ressens maintenant qu’il a quitté mon esprit.

Kato. La réalité.

Mon petit nem a l’air au bord de la crise de nerf. Je ne comprends pas pourquoi, tout va bien, il est parti. Je suis à nouveau Matthew.

Lentement, je reprends conscience de mon cœur qui tambourine dans ma poitrine comme si un batteur de métal en en avait fait sa caisse claire. Mon souffle, lancinant, est proche de celui de quelqu'un qu’on étouffe. Je me redresse péniblement dans le siège où mes songes obscurs m’avaient poussé à m’avachir. Je repousse la main de Kato d’un geste faible.

- Ca va, ça va. Je vais bien. C’est les médocs que je prends qui me font ça, dis-je d’une voix qui ne convaincrait pas le plus crédule des amateurs de jeux télévisés.

La réalité reprend péniblement le dessus. Je croasse plus que je n’affirme :

- Attends un peu, on va se faire un petit détour avant de secouer ce bon docteur Suresh. Siu la vasouille s'est emparée de mon corps, mon cerveau lui semble carburer au super. La pancarte, je l'ai déjà vu. En fait je sais parfaitement où se trouve cette maison, puisque je l'ai visité il y a peu avec ma frangine dans notre quête un peu folle de lui trouver un endroit à son goût.


- On va faire faire une détour par Whitechapel street, c'est à quelques blocs d'ici.Fais pas la gueule Kat', je te dis que je vais bien. Fais moi plaisir, allons là-bas et on revient ensuite voir le doc'.


Malgré les récriminations (justifiées) de mon partenaire, j'insiste jusqu'à ce qu'il s'exécute. Alors que nous approchons de la demeure entraperçu dans mon cauchemar, je lui glisse:

- Arrêtes nous ici. Et files moi ton autre attrape fortune, je pourrais bien en avoir besoin.
Tandis que j'enfile le gilet de protection, j'ajoute:Ecoutes Kat',je sais que ça va te paraître barjot, mais je crois que tu es le seul à être capable de me croire malgré cette histoire de fou.Ne me demandes pas comment, mais je sais que le tueur qui a kidnappé l'asiatique l'a séquestré ici. Peut-être qu'il y est encore. Je lui indique la maison puis achève avec un laconique: Rien ne t'oblige à me croire ou à m'accompagner, tu es déjà dans le viseur des huiles. Attends dans la caisse, et si ça tourne mal ou que je suis pas revenu dans 5 minutes, appelles du renfort.

Je sors ensuite de la voiture pour discrètement m'approcher de la maison, essayant de me remémorer les plans de la maison qu'on avait visité avec Alicia. Dans ce genre de quartier résidentiel, toutes les baraques sont conçues sur le même modèle pour optimiser les coûts de construction....

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Message  Faust 2015-01-21, 2:35 pm

Kato finit par mettre le front sur le volant à ton changement de plan express qui suit une crise digne d'un épileptique. Il lâche d'un air blasé :
- T'es chiant Matt, tu l'sais, ça ?...

Mais constatant que tu ne lâchera rien, il se décide à démarrer. Pendant tout le trajet des 6 blocs, tu sens bien qu'il attend que tu lui explique. Que tu te mettes enfin à table. Et quand tu te décides enfin à le faire, étrangement le menu semble ne pas lui plaire. Tes révélations semblent avoir le pouvoir de filer des indigestions de scepticisme même à un gars aussi crédule et confiant que ton rouleau de printemps.

Il passe un long moment sans rien dire. Puis il finit par serrer le volant, et te jette un regard en coin :
- Ok, tu veux jouer au con. Vas-y. Je sais pas pourquoi t'essaies de me mener en bateau, mais j'finirais par savoir, tu l'sais ça aussi..?

Te fixant du regard pour y voir contre toute attente (et pour une fois) des accents de sincérité, il écarquille un peu ses yeux bridés :
- Merde...T'es salement ravagé, mec. Bon, ok, ok, on y va..., dit-il en ouvrant sa portière, avant de rajouter, appuyé sur le toit : Tu comptais quand même pas que j'te lâche comme ça, pas vrai ? Sérieux, tu t'es vu dans un miroir ? Te vexes pas, mais à côté de toi un fantôme a l'air d'un putain d'surfer ! Allez, passes devant, Part'naire, j'couvre tes arrières..., finit-il en se dirigeant vers le coffre pour y prendre un fusil à pompe. Comment diable a-t-il réussi à conserver ce truc après votre cafouillage d'hier, c'est le genre de questions pour laquelle tu préfères finalement ne pas avoir la réponse.

Suivant la piste de ton instinct, tu ne peux pas te tromper : le quartier résidentiel est un labyrinthe de maisons similaires, mais tes repères visuels te guident jusqu'à celle qui fait l'angle sur trois côtés (seul le côté droit ne donne pas sur une "route"). Petite bicoque de plein pied dans un style très femme active et indépendante mais qui aime la vie tranquille. Une petite clôture en bois sur l'arrière assure (un peu) la vie privée de la terrasse.

Vous vous glissez donc vers la façade du garage et la porte d'entrée. Ton cerveau 2.0 t'indique avec une alacrité impressionnante les détails de la visite d'il y a quelques temps déjà, que tu croises avec tes souvenirs oniriques (ou pas) de la nuit dernière :
Scène 4 : Un Nano pour les dominer tous... Floor%20plans

A priori, pas de véhicule garé devant, et pas de signes de vie à l'intérieur.

Le voisinage quant à lui semble absent ou en intérieur. Ce qui, au vu du vent qui commence à se lever et du ciel de plus en plus sombre ne semble pas une mauvaise idée. Un éclair énorme fend le ciel, suivi d'un coup de tonnerre. En quelques secondes à peine, la prophétie météo annoncée se réalise, et dans un éclairage maintenant presque absent, des gouttes commencent à tomber de plus en plus fort.

Un vent mauvais balaie alors la rue, et soulève sur son passage les feuilles devant l'entrée. L'endroit prend alors des airs glauques et inquiétants, ce qui mêlé à tes souvenirs ne sembleraient rien annoncer de bon. Enfin,si tu croyais à ce genre de présages.


Alors que Kato démarre pour rejoindre sa nouvelle destination...

L'homme en tenue noire tenait le téléphone d'une main gantée, et avait entrouvert le rideau de la chambre de l'autre.

Il vit en contrebas la voiture de flics démarrer. Il s'adressa alors à son interlocuteur d'un air précis et sur le ton de colère rentrerque ce genre de personne "précise" ont quand quelque chose ne se passe pas comme planifié :
- Il vient de repartir. Visiblement, il a changé d'avis. C'était vous ?... La voix de l'autre côté du téléphone grésillait à cause du niveau de sécurité de la transmission. Un pli se dessina sur son front : Non, l'opération brainwash est en cours. Je n'en ai plus pour longtemps...

Il tourna la tête vers le lit où le Dr Suresh était allongé, inconscient. Il le regarda un instant, puis tourna la tête à nouveau vers la fenêtre :
- Protocole 12 demandé. Grésillement. Très bien. Je fais le nécessaire ici. Ne le quittez pas des yeux, et tenez-moi au courant s'il revient par ici.... L'homme raccrocha, puis regarda d'un air pensif le corps du Docteur.
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Message  Masika 2015-01-28, 3:09 pm

Kato m’en fout plein la gueule, mais comment lui en vouloir? Je préfère ne pas suivre son conseil et reporter la séance miroir à un moment où ma gueule ressemblera moins à celle du fantôme de Dane. J’hésite à lui demander si l’arme est répertoriée, mais laisses aussi ça de côté. Pas trop le moment d’asticoter mon petit sushi très pimenté de l’instant. Je parviens à retrouver mon chemin jusqu’à la maison, non sans un bref coup d’œil sur le ciel menaçant qui s’apprête à délivrer sa colère. Si je me montre pragmatique, la pluie et la brusque baisse de luminosité couvrent notre approche. Si je me montre superstitieux : ça sent aussi bon qu’un crustacé pêché dans la baie des anges. J’hésite…

Le plan de la maison apparaît miraculeusement dans ma tête, comme si j’y avais implanté un logiciel d’architecture. Pratique. Dingue aussi ce que mon nouveau cerveau est capable de faire…. Pas le temps de ruminer ces nouvelles performances à faire pâlir d’envie Einstein ou un participant de la dernière télé-réalité du moment.

Je fais un signe à Kato pour qu’il s’approche de moi.

- Si je ne me trompe pas, il y a une terrasse à l’arrière, avec une baie vitrée. Essaies de voir si tu peux passer par là. Je me fais la porte du garage et l’entrée si ça passe pas. Sois prudent! Lui dis-je alors que sa silhouette vacille brièvement sous le souffle infernal de la gueule du démon qui a décidé de danser une gigue sur LA.

Une fois que Kat’ est sorti de mon champs de vision, je murmure un Wōdanaz qui me surprend moi-même. Je préfère ne pas m'apesantir sur cette subite inspiration et fais ensuite discrètement le tour des fenêtres de la devanture du bâtiment pour essayer d’y discerner d’éventuels mouvements ou activités. Si cette brève observation se conclue par un échec, je me dirige alors vers la porte du garage pour vérifier si elle est fermée, puis vers la porte d’entrée si la première tentative est infructueuse. En dernier recours, j’essaierai de forcer le garage, en espérant que Kato aura plus de chance que moi…
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Message  Faust 2015-01-28, 3:55 pm

Ton approche des fenêtres est effectivement un échec. Comme tu t'en doutais, les stores sont fermés et tu sais que les fenêtres ont été calfeutrées. La porte du garage est fermée, et tu constates que c'est électrique. Sans le bip, pas moyen d'entrer.

Ce qui amène tes pas devant la porte d'entrée. Avant même d'arriver, tu sais qu'elle est entrouverte. Pénétrant avec prudence dans l'antre de tes cauchemars, un bruit se fait entendre. Et ta première vision des lieux est raccord avec la musique familière de la petite boite posée au milieu d'une scène de crime sur laquelle tu surimposes involontairement la dernière. Même mise en scène que pour Gina, et surtout que dans tes souvenirs. La tête de Gina s'efface pour te montrer celle de l'asiatique de tes rêves. Ou plutôt de tes cauchemars.

Seulement éclairé par des bougies, le salon abrite cette monstrueuse scénette aseptisée comme s'il s'agissait d'un décor de pièce de théâtre morbide. Mais tu sais que même si tu l'espère une seconde, la tête de cette femme découpée devant toi ne va pas faire sortir le reste de son corps intact d'une trappe dissimulée. Elle est morte, et bien morte. Et tes nouveaux sens ne t'épargnent rien du spectacle, jusque dans les moindres détails.

Tu es sorti de ta transe par un bruit en face. Surpris, tu constates qu'il ne s'agit que de Kato, brisant la verrière de la petite arrière cour. Déjà trempé, il écarquille les yeux une seconde, puis te regarde avec circonspection tout en progressant comme à l'école de police, balayant la pièce avec son pompe comme un radar. Vous tombez alors tous les deux sur le mur à ta gauche au-dessus d'un canapé baché. Une inscription y est peinte, et tu sais qu'il n'a pas été tracé avec de la peinture :
TIC TAC

Accompagné de la ritournelle de cette satanée boite à musique tous les souvenirs qui remontent jusqu'à ton cerveau manquent de te filer la gerbe. Mais tu tiens miraculeusement le choc, comme si ton esprit arrivait presque à se détacher de cette scène grotesque rappelant les pires films de tueur en série que tu ai vu. Pour la deuxième fois, tu te fais la réflexion que tu n'as jamais vu quelque chose de semblable, et que tout ça dépasse l'imagination.

Kato tourne soudain son fusil vers le mur opposé. Un bruit. Des pas ? Pas sûr...Mais ton partenaire veut en avoir le coeur net et se dirige vers la source du bruit, la porte de ce qui était dans l'autre appartement une chambre. Bruits de meuble, d'objets qu'on déplace. Puis quand Kato se décide à ouvrir la poignée avec toi comme couverture, un grand bruit. Kato sous son impulsivité et le stress de cette scène de crime effectue un tir réflexe. Il troue le mur au niveau des jambes. Mais ne touche rien. Tu regardes alors avec stupéfaction le chat noir qui tremble, un trou de sa taille juste au dessus de lui. Heureusement pour le félin déjà malchanceux, ton nem tire aux balles, pas aux chevrotines.

Kato serre les dents, puis son corps se détend, avant d'être pris d'un excès de rage. Il frappe la porte de la crosse de son fusil en gueulant : BORDEL DE CON DE CHAT !!, exulte-t-il en se libérant de la tension, avant de se retourner pour fouiller le reste de la maison.

Après une fouille minutieuse et lente, vous finissez par arriver à la conclusion qu'il n'y a ici personne d'autre que vous...Et la victime.

La ritournelle continue. Dehors le vent apporte par la veranda cassée la pluie torrentielle qui a commencé son office, et le bruit clair d'un tonnerre grondant. En écho et par dessus la mélopée morbide,, le chat maintenant assis nonchalamment sur la bache recouvrant le canapé en dessous de l'inscription, miaule.
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Message  Masika 2015-02-02, 12:41 pm

Le temps s’égraine avec lenteur, comme pour mieux me laisser ruminer les conséquences de cette macabre découverte. Depuis le moment où je suis rentré dans cette foutue maison, j’ai l’impression d’avoir remonté le temps. Une putain de journée sans fin où je découvre des têtes de femmes mise en scène par un esprit malade sous le son obsédant d’une ritournelle décalée. Une fois que Kato s’est assuré que le chat était le seul suspect présent sur les lieux, je reste une long moment accroupe face au visage sans vie de la victime. Pas besoin d’avoir un cerveau en mode accéléré pour savoir ce que tout le monde va soupçonner, parce qu’à leur place je tiendrais le même raisonnement : le lieutenant Dane s’arrange pour conduire les forces de police sur les lieux de ses propres crimes. Un suspect idéal.

Bien joué le tueur, coup double.

Je cesse de m’apitoyer sur ma propre situation, après tout ma tête est encore sur mes épaules. Pour le moment.

Je redresse enfin mon regard vers Kato :

- Appelles la cavalerie. Et fais le tour de la maison, au cas où le tueur aurait laisser les… les instruments qui lui ont servi à reproduire cette horreur.

Il est plus que temps que je rencontre Shawn Parker, s’il n’est pas trop tard, car il se pourrait qu’un piège du même genre que celui qu’on est en train de me tendre se soit refermé sur lui. Me spoings se serrent de frustration. Et si tout avait été minutieusement préparé, et si le tueur avait m’avait consciemment montré le panneau de vente pour que je me rende ici.

* Ne sombres pas dans la paranoïa, tu lui as déjà fait perdre les pédales, il ne peut pas avoir tout prévu…* Et pourtant.

Je m’approche de la boîte à musique, sans cette fois la toucher, me demandant si à nouveau le tueur à ajouter des nanites. Je regarde s’il s’agit du même modèle ou bien s’il s’agit d’une variante. J’aide ensuite Kato à fouiller la maison pour retrouver la pièce où le tueur a mis fin aux jours de cette pauvre femme, voir si j’y retrouve certaines pièces à conviction, dont le fameux badge.
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Message  Faust 2015-02-03, 11:19 pm

Pendant que tu t'approches de la boite à musique suspecte, tu aperçois Kato qui fronce les sourcils en te regardant. Est-ce qu'il est vraiment en train de réfléchir ? Tu en doutes, d'habitude c'est le froncement qu'il utilise quand il essaie de se donner le genre "détective".

La boite n'est pas le même modèle, mais tu dirais sans t'y connaître que ça paraît assez proche. Même matière, même fins ciselages et aspect général des figures bizarres en entrelacs, bref pas un fac similé, plus quelque chose de "proche". La musique qui te lancine les tympans en essayant de t'extirper des images de ton ancienne amie, elle, est la même, c'est sûr.

Kato n'a pas encore appelé les renforts, ce qui te paraît bizarre venant de ton fidèle acolyte exécuteur d'ordre. Mais pas là. Il finit contre toute attente par sortir de son mutisme en s'approchant de toi comme si le chat allait vous balancer :
- Euh...Mec, on devrait p'tet mettre au point une histoire...Ecoutes, je sais pas comment ça se fait que tu savais. Et pour être franc, vu les trucs bizarres que tu fais depuis hier, je suis pas sûr de vouloir savoir. Mais tu m'as aidé depuis qu'j'suis ton partenaire. Alors j'te fais confiance, ok ?...

Il marque une pause comme s'il venait de te demander en mariage, puis reprends, un peu gêné, astiquant son fusil pour se donner une contenance :
- A la vie à la mort, mec. Mais tu sais, j'ai déjà eut assez de soucis avec les affaires internes pour savoir qu'il vaut mieux pas balancer toute la vérité si ça va pas dans ton sens. Après ils te font chier pour des détails...Comme par exemple comment t'as eut ce permis de port d'armes, ou comment t'es arrivé ici..., dit-il en jetant un regard circulaire à la pièce, avant de reposer ses yeux bridés sur toi. Un vrai petit air de conspirateur, si tu ne le connaissais pas aussi bien. Puis il reprend, toujours en douce du chat : crois moi, vaut mieux qu'on joue ça entre nous...T'es assez doué pour nous trouver une excuse, hein ? Un tuyau anonyme ?...Si tu veux, j'connais un indic qui peut faire croire ça..., ajoute-t-il visiblement pour te rassurer sur son histoire.

L'appartement est vide, mis à part ce que tu avais déjà trouvé dans tes souvenirs, dont effectivement le badge de la victime : Mia Zhao.

Mauvaise nouvelle sur le badge ensanglanté en dessous de son nom, son poste : Responsable du pôle recherche (R&D) pour PharmaCom Californie, basée à L.A. Ce qui veut dire que sûrement une des plus grandes chercheuse de L.A  d'une des plus puissantes multinationales de Californie vient maintenant garnir la liste des victimes. De quoi continuer à alimenter ta mauvaise humeur. Un battant claque sous le vent et la pluie. Visiblement, la situation n'est pas partie pour s'arranger. La tempête est là.
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