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Scène 3 : Avaler un sushi, nourrit ton esprit...

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Message  Faust 2014-07-19, 11:21 pm

Alors que tu te relèves, une sensation étrange envahit à la fois ton corps et ton esprit. Un calme presque surnaturel. Le temps se contracte encore plus que d’habitude, et tu te sens léger et rapide, mû par une détermination qui frise la folie pure. Plus aucun doute. Ce sera lui.

Ton acuité visuelle habituellement réduite quand tu es sous l’effet du stress a laissé la place à un champ de vision d’une acuité d’aigle, et aucun détail ne t’échappe, même pas le tatouage sur son cou, qui bien que partiellement visible tilte dans ton esprit. Le même symbole que sur les deux scènes de crime. Un cercle avec des « runes » vikings.

Tu as soudain peur que ce temps de réflexion -qui te parait très long- ne te fasse tuer. Mais au lieu de ça tu t’aperçois qu’il ne s’est passé que quelques fractions de seconde, et que ton corps lui continue à réagir : ton bras s’allonge, et ton œil aligne ta cible.
Le caucasien aux longs cheveux bruns et aux yeux marrons teintés de vert lui ne vise pas. Au ralenti, tu le vois avancer et appuyer sur la détente en même temps que toi. Une quantité de détails se mettent en place dans ton esprit : posture, déplacement, le fait qu’il n’a pas de gilet pare-balle, puissance d’arrêt de vos flingues respectifs, et même les probabilités balistiques de te prendre une balle.
Dans les détonations assourdissantes de vos flingues, il te semble réellement distinguer les trajectoires  de chaque balle qui sort de la bouche béante du 22 long-rifle !

Ton corps se décale alors automatiquement dans un déplacement que tu ne comprends pas tout de suite, mais qui te permettra en fait probablement d’éviter les deux premières, du moins si ce que tu vois dans ce trip est réel.

Tu prends alors pleinement la mesure d’une schizophrénie entre ton corps et ton esprit. Ou plutôt d’une étrange relation symbiotique où ton corps aurait autant voix au chapitre que ton esprit conscient.

Ce moment bullet-time complètement ahurissant se poursuit sans que tu aies le temps de te poser trop de questions rationnelles. Ton œil peut maintenant voir une traînée derrière les balles, qui t’indiquent que vos projectiles restant vont se croiser à la même vitesse.

Ton « esquive » t’as permis de te sauver une première fois, mais les trois dernières balles sont toujours des menaces. Ton corps se décale encore pour en esquiver deux, ne laissant que la troisième qui touchera ta tête. Ta tête se penche, mais tu sais que tu ne pourras pas complètement éviter cette dernière balle. Mais tu sais aussi, avec une certitude que tu ne t’expliques pas, que ta propre balle atteindra la poitrine de ta cible au même moment, perforera son poumon, et le tuera sur le coup.

Contre toute attente une main invisible appuie à nouveau sur le bouton « lecture ». L’accélération est d’une telle férocité  qu’elle ne te laisse d’autre choix que d’attendre le résultat final,  probablement une balle dans la tête. Tu fermes les yeux, ta vie défilant en un instant.

Douleur aiguë. Choc tandis tu es projeté en arrière. Noir total.

*Flash*



Ta main sur sa bouche. L’asiatique ne peut plus respirer. Elle résiste, essaie de lutter. Puis s’affale. Tu lui glisses doucement à l'oreille en la retenant dans son siège en cuir : « je suis désolé… » tout en rangeant la seringue dans ta poche de manteau. Accroupi devant la portière côté passager, tu observes les rares voitures qui passent sur cette route, juste sous un pont. Tu déposes le corps, qui s’affale sur le siège passager de la Mercedes coupée noire stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence, warning allumés, capot ouvert.

Tu te relèves et te diriges vers ton Van beige Lancia-Chrysler qui est garé devant la Mercedes. Tu ouvres la porte latérale et prends le fauteuil roulant, que tu ramènes tranquillement jusqu’à la voiture. Tu déposes délicatement le corps inanimé dans le fauteuil, et la transporte devant la porte latérale ouverte du van. Tu la soulèves et la dépose dans l’obscurité sur le plancher de la fourgonnette. Tu replies ensuite le fauteuil que tu fixes sur le côté de la carrosserie avec des sangles. Tu ouvres un sac de sport sur le côté gauche, en sors des menottes, des sangles et un chiffon Tu t’en sers pour l’attacher à des crochets fixés sur la carrosserie, et enfonce le bâillon dans sa bouche.

A côté du corps de l’asiatique tu vois une autre femme, bâillonnée, mais pas attachée. La quarantaine. Ses yeux verts effrayés observent l’asiatique, puis toi, au travers les mèches de cheveux blonds sales. Elle essaie de parler sans que tu comprennes. Tu la fixes et ta voix relativement aigue articule d’une voix contrariée : « Je le fais pour nous ! Tout ça est de TA faute, et tu le sais ! …Mais je vais arranger tout ça, je te le promets.  Alors tais-toi et restes tranquille, maintenant. ».

Tu saisis le bidon de javel et celui d’essence qui sont  contre les sièges avant. Tu lèves la tête et regardes le ciel en fixant la lune. Puis tu te diriges d’un pas rapide vers la voiture à la hâte en regardant la route et les phares de la voiture qui passe. Tu verses ensuite la javel partout dans l’habitacle, puis l’essence que tu fais couler jusqu’à la camionnette. Tu fermes alors la porte latérale tandis que la blonde essaie de crier sans y parvenir au travers du bâillon. Tu te diriges ensuite vers le côté conducteur, monte et démarres. Tu sors un zippo et le jette sur l’essence. Les flammes se propagent pendant que tu rejoins la route  et lorsque tu quittes le bas-côté la Mercedes prend feu dans le rétroviseur.  Sortant de l’accotement et passant le pont, tu t’engages dans ce qui semble être une voie d’insertion, et dévoile à tes phares un paysage de gratte-ciels qui ressemble au panorama de building du Financial district. Un panneau « Eight Street » indiqué dans un parking plus bas sur ta droite . Tu penses être sur le Harbor Freeway. Le panneau vert éclairé par tes phares indique « 6th Street », puis bientôt 4th Street-3rd Street tout droit, et la sortie de la 6ème sur ta droite.  
. Tu t'affoles soudain. Où es-tu ? Et surtout...Pourquoi es-tu là...? Une voix de sépulcre s’élève alors dans ta tête : Bientôt…



*Flash*

Tu te réveilles en sursaut. Odeur de poisson et de désinfectant. Voix inquiète de Kato dans tes oreilles :
- « Me fait pas c’coup là, partner ! Allez, réveilles toi ! …Putain, tu m’as fais peur…Ca va ? »

Tu clignes de yeux plusieurs fois avant de les ouvrir. Des taches dans ton champs de vision, avant que tout ne s’éclaire. Visage de Kato au dessus de toi. Il ressemble à un gros poisson-chat. Bruit de sirènes, tandis qu’un rai de lumière te défonce les yeux. Le visage du poisson Kato est remplacé par celui d’un ambulancier à la tête de requin marteau :
-  « Suivez la lumière. Vous m’entendez ?...Quel est votre nom ? »
Tournant un peu la tête, complètement désorienté, tu peux voir les voitures du LAPD et une ambulance. Ils sont en train d’évacuer les blessés.

Plus proche de toi, tu sens le parfum dolce, et Daphnée se penche sur toi. Ta vue doit s'arranger, parce que tu la vois avec juste un léger gonflement des joues :
- « Dieu soit loué, vous êtes en vie…Vous nous avez fait une sacrée peur, Détective…Vous allez bien ? Il va bien ? » demande-t-elle en regardant l’ambulancier qui t’ausculte, et qui lui répond :
- « Pupilles réactives. Pas de signe de trauma crânien ou de lésions cérébrales. Apparemment la balle n’a fait qu’effleurer la tempe. Une sacrée chance. Deux millimètres plus à droite et il y passait. Il vaudrait mieux qu’on le mette en observation pour la nuit, par prudence…Monsieur ? Comment vous sentez-vous ? Vous avez mal à quelque part ? Vous pouvez répondre ? »

A priori, tu vas bien. Du mal à retrouver une vision et une audition normales, et tu aurais préféré ne pas retrouver toutes tes sensations : ton corps est lourd et courbatu, comme si tu venais de faire le marathon. Et une vive brûlure sur ta tempe gauche t’indique qu’effectivement tu n’es visiblement pas passé loin de la case cimetière.

Les deux bonnes nouvelles que tu tires de ce petit check-up personnel : Un, tu n'es pas mort. Deux, tu n’as plus du tout mal à la tête.
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Message  Masika 2014-07-28, 7:58 pm

Impression irréelle que le temps s’abolit. Impossible de dire si les tueurs vikings sont plus lents ou si c’est moi qui vais plus vite. Une foule de détails inhabituels dans le feu de l’action viennent perturber les gestes enseignés à l’académie. Le plus troublant est le tatouage sur le cou du barjot, un copier-collé de la scène du meurtre de Gina. *Secte .* est le mot qui s’impose à ma conscience, mais je range cette hypothèse dans un coin de ma mémoire pour le triturer, l’analyser, le mesurer plus tard. J'ai à faire avant avec la foule de détails balistiques qui envahissent mes synapses. Je ne suis plus aux manettes de mon corps, encore cette sensation de se voir agir comme un spectateur externe. C’est presque indépendamment de mon instinct de survie que mon corps fait le compromis de prendre la dernière balle. Le meilleur taux de survie. Impossible de lutter contre la volonté de descendre mon adverse qui m'anime.
 
Et puis s'en est fini, tout redevient rapide avant que l’obscurité de s’empare de moi. La pensée, réconfortante, que daphnée est sauve vient traverser mon esprit pour mieux le laisser céder au black-out.
 
Mauvais trip.
 
* Ouvres les yeux !*
 
J’aurais pas dû. On dirait que mon vilain trip vient de s’achever dans un des aquariums du Sun&sushis. Bon, à vrai dire, je me suis souvent demandé pourquoi je surnommais Kato, "mon p’tit nem ». Finalement, avec sa gueule de poisson-chat, je me rends compte que "mon p'tit sashimis" aurait été plus adapté. L’ambulancier profite de cette pensée pour tenter de m'incendier la rétine.
 
- Putain mais éteignez moi ce truc ! est tout ce que j’arrive à croâsser à l’intention de mon tortionnaire. Les gyros des caisses autour ont au moins le mérite de mettre de la couleur à la nuit. Je suis dehors.
 
La voix de Daphnée me parvient aux oreilles avant que son visage poupin ne se penche sur moi. Pas le temps de lui répondre que la Jessie James du verbe est déjà passée à autre chose. J’aime bien cette fille, mais il faudrait que je lui dise un jour de laisser le temps à ses interlocuteurs de répondre à ses questions. Pour une docteur en psychatrie, ça la fout mal de s’écouter parler.
 
C’est au tour de mon tortionnaire ambulancier de prendre la parole. Lui me laisse au moins le choix d’en placer une ;
 
- Maintenant que vous avez fini de me brûler la rétine, ça va mieux…
 
Flashback impromptu sur ma vision, si c’en est bien une. Le van. La seringue. Le fauteuil roulant et la victime. Asiatique. La femme de la quarantaine. Tout se bouscule dans un maelström d’images.
 
J’appelle. Faiblement.
 
- Kato. Kato. Un parking à l’angle de la 8ème. Mercedes. Carcasse incendiée. Vérifies vite s’il te plaît. Ma bouche est sèche, mais au moins mon mal de tête a foutu le camps.
 
Je cherche ensuite daphnée "tête de grenouille" du regard.
 
- Docteur, le tatouage sur le cou d’un des agresseurs. Je dois savoir ce que ça veut dire. Viking… Et docteur ? Rappelez-moi de ne plus vous inviter au restau. La prochaine, je vous fais à manger chez moi…dis-je avec un sourire évanescent tandis que les ténèbres m’appellent de leurs vœux. Je n’ai pourtant pas envie d’y retourner.
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Message  Faust 2014-07-30, 4:48 am

L'ambulancier se relève après avoir fini de t'ausculter, et tu t'aperçois enfin que tu es sur un brancard :
- Bon, les constantes sont stables, mais on va probablement vous emmener pour des examens de routines.Sauf si vraiment vous voulez repartir, Détective, mais alors faudra m'signer la décharge sur vos jambes..., dit-il en te désignant les papiers pincés sur un bloc de métal et le stylo négligemment posés au niveau de tes cuisses, sur un ton visiblement habitué à traiter avec des têtes de mule de flics.

À ta phrase, Kato cligne des yeux imperceptiblement (probablement à cause de ses origines) et fronce les sourcils avec un air qui te fait penser à l'air que ton père prenait en regardant ta mère défoncée :
- Euh, mais qu'est-ce que tu racontes, partenaire ?...Tu ferais mieux de te..., mais il s'arrête là en voyant ton air grave, qui ne laisse que peu de place à l'alternative : ...Ok, ok, j'vais vérifier ça...Après ça, toi et moi faudra vraiment qu'on parle, parce que j'suis complètement largué, là...Mais tu peux compter sur moi, Bro'..., finit-il en te tapant l'épaule avec son sourire amical un peu niais assorti d'un pouce levé. Il se relève alors, et s'éloigne un peu pour parler aux flics du LAPD.

Tandis que l'ambulancier s'éloigne un peu pour vous laisser parler et aller voir son chef, Daphnée t'écoute attentivement lorsque tu lui poses ta question, comme si tu allais lui faire une de ces confessions de brancard comme dans les films. Elle semble assez surprise, t'indiquant que ce n'était pas le genre de "révélations" auxquelles elle s'attendait, vu votre situation de miraculés de cette boucherie. Elle sourit pourtant à ta boutade, même si tu peux sentir qu'une question silencieuse ne demande encore une fois qu'à éclore de ses mignonnes et prolifiques petites lèvres un peu pincées.

Pourtant, et pour la deuxième fois depuis votre rencontre, elle abandonne sa propre question pour répondre à la tienne. Non sans y avoir réfléchi quelques secondes avant de débiter comme le professeur de fac qu'elle est :
- C'est...assez complexe. En fait, les premières fois où ce cercle -sans les runes- a été répertorié historiquement c'était à la fin de la seconde guerre mondiale dans le château de Wewelsburg, en allemagne, qui était le quartier général des "SS"...Des militaires Nazis,.. précise-t-elle, Ils l'appellaient le "Soleil Noir". Cette symbolique semble aussi reliée à la Société de Thulé, une société secrète mystique que certains illuminés considèrent comme les vrais leaders de l'ombre du nazisme de cette époque...Et si vous aimez les théories conspirationnistes, Hitler aurait même fait partie de cette confrérie Occulte., dit-elle en ne pouvant s'empêcher un petit sourire condescendant à cette idée qui lui semble visiblement farfelue.

Elle marque une pause, pour te laisser le temps d'assimiler, avant de reprendre dans un flot prenant et intéressant d'experte des exposés :
- Ce sigle a effectivement une origine historique vaguement scandinave, enfin, viking, si vous voulez... Mais ils l'ont totalement transformé et déformé à leur sauce, pour en faire un outil de propagande rappelant visuellement la culture viking et "aryenne", en s'adressant à un inconscient collectif de mythes germanico-scandinaves encore très présent dans l'esprit des gens du peuple de l'époque.., elle marque un petit temps pour ménager ses effets, puis relance le suspens : Enfin, du moins c'était la théorie unanime des historiens jusqu'à il y a une dizaine d'années. En Décembre 2020, on a retrouvé les premières stèles en Suède sur lesquelles étaient gravés des cercles graphiquement identiques en tout point au fameux soleil noir Nazis. Sauf qu'il y avait des runes en plus autour du cercle. Plus troublant encore, ces pièces semblaient dater d'avant l'avènement de la civilisation Viking à proprement parler. Bien sûr, les équipes de chercheurs ont d'abord pensé à un simple canular Néo-nazi de mauvais goût. Mais après en avoir trouvé dans d'autres sites de fouilles en Suède, puis en Norvège et au Danemark, et après que les différents tests ont fourni la preuve irréfutable que tous ces vestiges de stèles étaient d'époque, on a bien été forcés d'admettre que ces découvertes étaient authentiques. Restait les étranges runes qui différaient des soleils noir des Nazis. Pourquoi les auraient-ils effacés ? On est à l'heure actuelle tous à peu près d'accord sur une thèse. Himmler, le chef des SS, était un obsédé de l'occultisme qui avait demandé de faire des fouilles partout dans le monde pour prouver l'existence des fameux Aryens et de leur immortalité supposée. On pense qu'il aurait découverts ce symbole par hasard lors de fouilles en Scandinavie, et l'aurait adopté en faisant effacer les runes, tout simplement pour une bête histoire de goûts et de marketing : la recette d'un logo est la même que celle d'un morceau de musique : simplicité et universalité. Les runes c'était donc pas assez "vendeur", en quelque sorte..., dit-elle avec l'ombre d'un sourire narquois à sa série de métaphores.

Nouvelle petite pause, puis elle poursuit sur le même ton entraînant et pédagogique :
- Pour en revenir au sens, il y a eut de nombreuses théories sur la signification réelle de ces fameux "soleils noirs vikings". La plus courante est basée sur les quelques preuves historiques que nous avons que les civilisations scandinaves ont toutes des racines religieuses communes animistes. Leurs premiers dieux étaient comme dans beaucoup de civilisations des choses simples, qu'ils pouvaient voir, comme le Ciel, la Terre, la Lune...Et le Soleil, Sól. Ces premières divinités ont ensuite été complètement balayées par le panthéon que le grand public connait : Thor, Freya et toute la clique. Malheureusement on a que très peu de preuves tangibles de l'existence de ces proto-divinités, et quasiment aucune trace dans les écrits ou de représentations. Il faut dire que les traditions religieuses de l'époque étaient uniquement orales.

Son regard a pris un air extatique. Tu sais maintenant qu'en plus d'être une bombe et une mitrailleuse, c'est une sacrée prof, de ceux qui sont tellement passionnés qu'ils peuvent t'amener avec eux dans leur monde. Parce que malgré que tu sois en train de te remettre à peine de ce massacre, et elle aussi, elle est presque arrivé à t'intéresser à un sujet dont à côté de ça tu n'as rien à foutre. Elle relance son speech, y ajoutant une touche maintenant de révélation dans le ton :
- Mais j'ai une théorie sur tout ça. J'ai même écrit un bouquin sur le sujet. Le cercle est certes mystérieux, mais les runes que j'ai trouvé moi aussi sur des fouilles en Suède sont exactement les mêmes que celles qu'on a trouvé sur les crimes de Parker. En plus d'être un système d'écriture, les runes sont aussi -et surtout- des symboles religieux et mystiques...Voire magiques. Après plusieurs années d'études, Elle marque malgré elle une micro pause, puis rajoute avec un air grave : Je pense pouvoir affirmer que ce cercle runique avait pour fonction de ressusciter les âmes -et peut-être les corps- des morts. Et je pense que c'est pour ça que les Nazis -et peut-être Parker- l'avaient adopté : ils pensaient probablement rendre leur armée immortelle, en quelque sorte, ou les faire revenir d'entre les morts...Visiblement dans les deux cas, ça n'a pas fonctionné comme ça aurait dû..., finit-elle avec un accent d'ironie montrant qu'elle ne porte pas les Nazis ni l'Occultisme dans son cœur.

Puis elle t'interroge du regard, comme si tu étais censé avoir quelque chose à lui dire. Elle finit par ajouter :
- Tout à l'heure, un de ces psychopathes à crié "Ragnarok". Il faut que vous sachiez, Détective...C'est le nom que donnent les Vikings dans leur mythologie à l'équivalent de notre Apocalypse chrétienne. La Fin de notre monde...Vous pensez que ça peut être un hasard ?. Tu sens encore une fois que derrière sa question s'en cache une autre. Et tu penses savoir pourquoi elle te questionne discrètement du regard depuis que tu as ouvert les yeux. Ton cri de guerre nordique de tout à l'heure n'a pas pu lui échapper.
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Message  Masika 2014-08-06, 7:33 pm

Je signe la décharge demandée par l’ambulancier, considérant brièvement son air désabusé. S’il existe un job plus destructeur psychologiquement que celui de flic, je pense que les ambulanciers doivent se placer en favoris. Je lui rends son stylo en même temps qu’un sourire sans joie.
 
- Si les constantes sont bonnes, c’est que ça roule. 
 
Mon petit ton plaisantin est bien loin de refléter ce que je ressens réellement. Passer sous une tractopelle doit ressembler d'assez près à la sensation que me donne mon corps en ce moment. J’ai vraiment l’impression d’être dans la nasse. Mais Gina mérite que je mette ça de côté pour l’instant. Je me tourne alors vers mon petit sushis au piment. Un air de regret flotte sur mon visage, tandis que je secoue doucement la tête dans sa direction :
 
- Je sais partenaire. Moi-même je t’avoue que je navigue un peu à vue. Mais fais ça pour moi, je pressens qu’il y a un truc au bout. Promis, on s’explique quand tu as vérifié. 
 
J’ajoute une moue désabusée à ma morgue du moment :
 
- Sauf bien entendu si des fanatiques en mode blondie décident de me mitrailler à nouveau la tête. 
 
Je suis le départ de Kato du regard, me sentant un peu coupable. Ce gars a tout de l’équipier fidèle, malgré son côté azimuté. Hors, je l’écarte volontairement du centre de l'enquête. J’aimerai me dire que c’est pour le protéger de ce que je pressens comme une descente aux enfers, mais la vérité, c’est que je suis en train d’en faire une affaire personnelle. Pour ma propre gloriole ou par conviction, c’est la question à laquelle je ne parviens pas réellement à trouver de réponse. Abandonnant là cette stérile introspection, je me montre alors plus attentif à Docteur «mitraillette du verbe».
 
Attentif tant à son exposé particulièrement intéressant qu’à elle-même, il faut le reconnaître. * Cette fille me plaît…*
 
La pensée me frappe avec force car, jusqu’à présent, la gente féminine a toujours plus constitué un jeu qu’une réelle source d’intérêt me concernant.
 
* Concentres toi au lieu de rêver comme un puceau devant un film de boules !* Recentrage agrémenté par un brin de culpabilité lorsque le visage de Kim traverse mon esprit.
 
Des vikings. Des nazis. Une société secrète. Emballez le tout autour d’un cadavre mutilé et vous obtenez un fantastique: « Matthew fait des brasses dans un océan d'incompréhensions ». Néanmoins à présent totalement hypnotisé par la teneur des propos de Daphnée Jones, je bois le reste de son discours avec un mélange de fascination et de raccourcis scabreux qui me montent à l'esprit. Si Miller a perdu sa femme lorsque celle-ci était enceinte, qu’il a finit par découvrir le sens mystique qui est associé aux « soleils noirs vikings » en terme de magie et de résurrection, et que l’on considère la situation de Gina au moment de son meurtre, tout cela peut vaguement évoquer un mobile. Mais de loin. De vraiment très loin, car de trop nombreuses failles viennent tuer dans l’œuf ce pur scénario de série B :
 
1/ Parker est en taule.
2/ Pourquoi maintenant et pas avant ?
3/ Pourquoi je vis moi-même des hallucinations qui me renvoie plusieurs siècles en arrière et d’autres aux temps présents ?!!! Si ce sont bien des hallucinations…
 
Ces pensées accompagnent la fin de la tirade du docteur Jones et sa question à double-sens qui attendent une réaction de ma part:
 
- J’ai du mal à croire au hasard lorsque je retrouve dans la même journée un cadavre découpé en morceaux dans une sorte de  rituel ésotérique renvoyant à la mythologie nordique,  et que je me fais agressé au restaurant le soir par une bande d’aryens allumés à je sais pas quel shoot et portant sur le cou le même symbole que le matin. Vous croyez à un hasard vous ? dis-je dans une question qui n’appelle pas vraiment de réponse. * Sans parler des trips que je me tape où il ne manque plus qu’un drakkar pour que le tableau soit complet… Et j'aimerais vraiment pouvoir incriminer une indigestion de sushis, sauf que j'y crois moyen.*
 
Je continue de commenter mes théories au fil de mes pensées :
 
- La victimologie cadre avec la théorie résurrectionnelle, si on met comme base que le traumatisme de Shawn Parker remonte à l’assassinat de sa défunte épouse qui était enceinte. Le fait est que Parker est pourtant actuellement en prison et qu’il n’a donc pas pu assassiner Gina Miller. Ce qui ne peut signifier que deux choses : soit il a un ou plusieurs disciples qui lui obéissent, soit ça n’a absolument rien à voir. 
 
Assis sur les marches qui conduisent au défunt Sun&Sushis depuis que l’ambulancier m’a  «expulsé » de son brancard, je marque une pause, les yeux posés sur les véhicules d’urgence mais le regard porté au-delà.
 
- Ragnarök… murmurai-je à part moi.
 
Je n’ai aucun mal à constater que Daphnée Jones sait que je tente d’échapper à sa question muette, mais je ne me sens pas encore prêt à avouer à une fille que j’ai rencontré moins d’une heure auparavant que je déconnecte de la réalité de temps à autre pour me mettre dans la peau d’un viking, voire dans celle d’un tueur de jeune femme asiatique et que je dispose en sus d’un super-pouvoir à faire pâlir superman! Soit parce que je n’ai pas envie de passer pour un allumé auprès d’une fille qui me plaît, soit parce que… Parce que je ne veux pas trop creuser ce que ces « visions » pourraient signifier sur mon implication dans les évènements du moment. Après tout, la  double-personnalité est un symptôme récurrent chez beaucoup de tueurs.
 
Une autre idée vient se bousculer dans mon esprit :
 
- La femme de Shawn Parker, il vous l’a déjà décrite ? 
 
*Blonde ? La quarantaine ?Les yeux verts ?*
 
Vaudrait peut-être mieux pas que ce soit le cas…
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Message  Faust 2014-08-07, 11:46 am

Ta question sur le hasard attire naturellement un hochement négatif de la part de la scientifique, qui se contente de ça en te laissant continuer sur ta lancée d’hypothèses. Elle fronce les sourcils, mais ne dit rien. Ton murmure lui fait arquer un sourcil, mais encore une fois, elle te laisse divaguer dans tes conjectures.
Puis lorsque tu lui demandes si elle a une description de Maria, elle lance :
- « Une jolie femme, d’origine irlandaise. Brune, les yeux… » elle réfléchit un instant tout en reprenant sa sacoche en cuir qu’elle a visiblement pensé à reprendre, ainsi que les éléments de son dossier, tâché d’un sang qui te ramène à l’horreur de la réalité de ce que vous venez de vivre :
-« Voilà, c'est elle », dit-elle en te tendant ce qui doit être la photo de Maria. Elle te laisse regarder ça tout en ajoutant : « Ca…Vous aide ? », demande-t-elle avec une note de circonspection.

Scène 3 : Avaler un sushi, nourrit ton esprit... - Page 2 Maria-10

Tu pousses presque un soupir de soulagement. Ou est-ce de la déception ? Car même si, comme dans un rêve, tu n’arrives plus à te rappeler des traits exacts de la blonde de ta vision, tu es sûr qu’elle ne ressemblait pas à ça.

Tandis que tu finis de te rassurer sur au moins une partie du cauchemar avorté des tes hypothèses, la curiosité de Daphnée est
presque palpable dans le regard qu’elle te pose, en ayant toutefois la délicatesse de ne pas te poser de questions « gênantes ». Dans l'intervalle tu te demandes quand même si c’est ça, ou si tu n’as pas vu passer un regard un peu…Langoureux ? Ou est-ce que c’est toi qui te fais des fantasmes ?

Elle finit par poser un regard compatissant et baisse la tête, un peu gênée :
-« Je voulais vous dire…Merci pour ce que vous avez fait là-bas. Vous avez risqué votre vie. Je vous dois la mienne. Je vous ai…Mal jugé », finit-elle avec une pointe de culpabilité dans la voix en regardant ta blessure à l’épaule bandée, et ton pansement à la tête. Elle laisse à peine une seconde, puis comble le vide en changeant presque de sujet :
- « Je vous aiderais autant que je peux. Si vous pouvez me faire entrer, je prends quelques congés pour être votre consultante spécialisée…Et je facturerais moitié prix…Je peux pas descendre à moins, la note ici m’a ruinée…», dit-elle avec l’ombre d’un sourire amer malgré que tu peux apercevoir dans ses traits la fatigue nerveuse qui la traverse.

Te laissant le temps de répondre, elle hésite ensuite, puis rajoute :
-« Je pense que vous devriez parler à quelqu’un. Si je peux être ce quelqu’un, ce sera avec plaisir. Quoi que vous vouliez me dire…Vous m’avez sauvée la vie, et je suis une Psychologue diplômée…Vos secrets seront en sécurité avec moi...Bien sûr je ne vous force à rien, mais… »

Le téléphone. Il semblerait que les téléphones de flics soient aussi increvables que leurs caisses. Tu le sors de ta poche, vois le numéro s'afficher, et décroches. La voix très distinguée et distinguable de Simus annonce :
-«  Détective, bonsoir. Dr. Simus de ce côté-ci de l'appareil. Désolé de vous ennuyer de la sorte, je sais que vous avez fort à faire, mais…Je pense qu’il pourrait s’agir d’une réelle urgence. Le laboratoire du CSI a trouvé "quelque chose" dans la boite à musique recueillie sur la scène de crime, et...J’aurais besoin de votre sang...Pour confirmer…Détective,sans vouloir paraître alarmiste, mais il est possible que vous ayez été...exposé à quelque chose. Probablement rien, mais je préférerais en être convaincu. Je n'en ai évidemment rien dit pour l'instant à mon éminent mais assez psycho-rigide collègue. Nous ne voudrions pas l'inquiéter -non plus que probablement le reste de votre service- sans une très bonne raison, n'est-ce pas ?..». La voix de Simus est subtilement moins posée que d’habitude, ce qui -pour ce que tu connais du personnage- peut paraître inquiétant.

En parallèle, ton Sashimi aux algues préféré est de retour, et annonce sans faire gaffe au fait que tu sois au téléphone :
- « Putain, faut vraiment que tu m’expliques. On vient de retrouver le véhicule exactement là où tu l’avais dit. Comment tu l’savais ? On t’a tuyauté ? Quand ? »

Tourbillon de questions et de révélations qui réactive la fameuse moitié de graine dans ta tête, te laissant avec des réponses, qui posent d'autres questions, plus inquiétantes encore.
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Message  Masika 2014-09-16, 3:18 pm

J’observe la photo que me tend Daphnée avant de lui rendre avec un haussement d’épaule maussade.

- Pas vraiment… * Mais peut-être que ça vaut mieux comme ça.*Jolie brin de fille,dis-je sans parvenir à me départir de l’amertume qui m’assèche la gorge. A moins que ce ne soit le contrecoup de la balle que je viens de prendre dans le buffet.

Les propositions qu’elle m’adresse ensuite me prennent de cours, mais elles agissent étrangement comme un remontant. Le sourire renaît sur mon visage lorsque je lui réponds d’un ton bravache :

- Je ne suis pas sûr que vous ayez le niveau, mais on peut essayer, d’autant plus que la psychologue du service a, disons, moins bon goût en matière culinaire à ce que j’ai entendu dire. En réalité son aide serait plus que bienvenu. Sur beaucoup de sujets. Par contre vous aurez la gentillesse de me facturer nos séances de psychologie dans votre facturation de consultante, je suis fauché en ce moment… Nouveau sourire de ma part. Moins triste.

Par chance le téléphone interrompt cette conversation au moment où ça aurait pu devenir gênant. Difficile d’associer la nouvelle que m’apporte l’austère, mais au combien bien précieux, légiste avec le visage de Daphnée que je ne quitte pas des yeux.
Rapide flash suite aux dires de Simus: j’ai pris la boîte à musique entre mes mains ce matin, je l’ai ouverte… Et depuis je me tape des trips à faire pâlir d’envie un junkie sous VoodooDance. Un plus un égal deux, du moins jusqu’à preuve du contraire, j’ai donc vraisemblablement été intoxiqué par une dope à puissant effets hallucinogènes à ce moment-là. Sachant que je portais des gants, l’intoxication a dû se faire par inhalation. *Parfaite cette journée.*

- J’arrive de suite docteur,dis-je pour toute réponse au légiste.

Je clos la conversation téléphonique et m’adresse dans la foulée à Daphnée.

- On dirait que la médecine a envie de m’ausculter ce soir. Ecoutez, doc.., Daphnée, si vous me permettez. Je souhaite… enfin j’aimerai beaucoup vous revoir. Je veux dire pas seulement pour parler de gens découpés et du foutoir qui hante ma tête. Quitte à discuter de mes psychoses, j’aimerai autant le faire devant un verre de vin plutôt qu’allonger sur un divan avec vous sur une chaise à dix mètres. Vous êtes toujours sûre d'être toujours ok pour que je vous rappelle ?

J'ai un sourire léger à son intention, mais je guette avec avidité sa réaction. Je fais sûrement fausse route, mais pour une fois qu’une nana m’intéresse pour autre chose que de l’imaginer avec la voûte plantaire qui regarde le plafond…. J’attends sa réponse avant de la quitter, non sans demander si quelqu'un peut la raccompagner, et retourne ensuite péniblement vers une voiture de service pour qu’elle me conduise au poste. Je me fais alors sauvagement agressé par un sushi furibard. Je laisse passer quelques secondes, tant pour que son excitation retombe un brin, que pour trouver une réponse qui ne me fasse pas passer pour un malade mental (que je suis sûrement).

- Ramènes moi au poste, je vais t’expliquer sur le chemin. Une réponse d’un brio qui m’étonne moi-même… mais qui me donne au moins le temps de constituer un bobard qui lui aille.

Alors que Kato démarre sa voiture, mon regard vide se visse sur la route qui se prolonge au-delà du pare-brise. La colorimétrie s'estompe alors que l'on quitte feu le Sun & Sushis. A cette heure, le gob ne va pas tarder à reprendre ses droits sur la ville. Après quelques minutes où je sens mon partenaire concentré (enfin on se comprend) sur la route, je finis par reprendre la parole.

- Avant que ma blessure ne m’entraîne dans les bras de Morphée, c’est la déesse du sommeil de la Grèce antique, dis-je avant que le front de Kat' ne se plisse vers une réflexion à l'avance sans issue, j’ai pu interroger l’un des tueurs. C’est lui qui m’a donné l’adresse et le véhicule. Il parlait aussi d’un fauteuil roulant.

Mon ton se fait plus lugubre.

- Il a aussi évoqué une victime, asiatique…

Un bref instant, l’envie de demander à Kato s'il n’y a pas une femme enceinte dans sa famille me brûle,mais je m'oblige à rationnaliser pour ne pas sombrer dans la paranoïa. Je reprends, sans que ne s’améliore le ton funeste que j’ai adopté:

- Je pense qu’il faut s’attendre à avoir une nouvelle victime dans les prochaines heures.

Autant laisser Kato se creuser la tête sur les questions qui vont lui venir au lieu de faire les réponses de suite.
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Message  Faust 2014-09-16, 6:24 pm

Un sourire illumine le visage de Daphnée lorsque tu sors ta plaisanterie en retour à la sienne. Elle détourne alors les yeux, comme si son sourire lui semblait déplacé ou étrange. Heureusement, tu es sauvé par le gong.

Lorsque tu raccroches, elle fronce les sourcils à ta première phrase sur la médecine. Mais ce n'est rien en comparaison du teint discrètement pivoine que tu viens de déclencher une seconde chez elle. Elle ne sait visiblement pas quoi dire, ce qui n'est pas vraiment son habitude. Mais elle récupère vite sa répartie et te lance : « Est-ce que vous seriez en train de me harceler, Détective ?...», le tout assorti d'un air faussement réprobatrice et d'un petit sourire en coin. Toujours aussi surprenante, elle ne rajoute rien d'autre et tourne les talons en te faisant un signe de main : « A demain, alors...Matthew. Je serais au poste à 8h tapante, alors ne me faites pas attendre, sinon le prochain resto sera pour vous...».

La voyant partir dans un discret déhanchement que tu trouves terriblement sexy, tu hèles un des gars en uniforme présent dans les parages à ce moment là.

Coup du sort ou hasard, tu tombes sur l'officier Rain. John, il te semble. Ils l'appellent tous "le richard", parce que son père en est un autant que le tiens. Il te semble d'ailleurs te voir dans un miroir (en moins beau) il n'y a pas si longtemps que ça. Il s'approche tandis que tu lui demande de ramener Daphnée. Il bafouille presque en réponse : « O-Oui, bien sûr Détective, tout de suite. Ne vous inquiétez pas, j'en prendrais soin comme la prunelle de mes yeux...Enfin j'veux dire...Enfin vou...Bon, laissez tomber, j'y vais...», finit-il en voyant qu'il ne s'en sort pas avec sa phrase. Il tourne les talons -trop- rapidement et se dirige vers la voiture en appelant Daphnée. Tu repenses à la rumeur qui circulait il y a quelques semaines sur ce Rain, le fait qu'il était gay et qu'il couchait avec "Mr Pink", (Rolf Liedermann), sans aucun doute l'officier le plus gay de tout L.A. Tu pensais alors que c'était une blague pour les bizus riches, comme tu en avais toi-même fais les frais jusqu'à récemment. Mais maintenant, tu n'en es plus si sûr.

Tu montes donc avec ton petit Nem et lui explique la situation. Enfin, le bobard qui sert à expliquer la situation pour ne pas te faire enfermer tout de suite avec une chemise aux manches non coupées. Effectivement, tu fais bien de préciser l'identité de cette "Morphée" dont le froncement de sourcil de Kato (plus rapide que ta phrase) exprime toute sa détresse mentale. A la suite, il semble...Soulagé ? Il sourit, mais c'est un sourire qui s'efface quand tu lui annonces qu'une femme (une asiate, qui plus es) va mourir d'ici quelques heures. Il retourne les yeux sur la route, pensif un instant. Tout se passe comme si il allait avoir une idée de génie. Mais tu as trop l'habitude de ton coéquipier, et tu sais que c'est juste le regard vide d'une pénible réflexion qui ne ménera pas bien loin. Et effectivement, il ajoute tout en regardant devant lui : « Ok, partner. On va l'coincer c'salopard, te fais pas d'soucis. On est le duo qui fait des étincelles, tu t'rappelles ?! », dit-il dans un élan visant à te rassurer en t'évoquant le souvenir d'une scène datant du début de votre partenariat. Kato avait réussi à conduire votre voiture (c'était avant que tu décides de toujours prendre le volant) avec le pneu éclaté jusqu'à la roue sur un trottoir, ce qui avait provoqué des étincelles pendant toute votre course poursuite contre ces deux dealers, et avait donné cette jolie métaphore de Kato en fin de parcours ("Notre équipe fait des étincelles !") pour éluder son erreur de conduite. Bref, comme d'habitude, il ne faudra pas compter sur lui pour les idées géniales, mais c'est pas comme si c'était nouveau.

Vous arrivez alors au Commissariat de Skidrow. Le quartier n'a pas changé depuis ce matin, toujours aussi accueillant et charmant, et le Commissariat est à son image : doubles couches de barbelés sur le tour, béton armé et vieux look de prison plus que de commissariat. Même le type de l'accueil...Carlo ? Carlos ? Bref, ce type rappelle lui aussi l'incarcération future à tous les malfrats qui pénètrent dans ce commissariat très particulier que truands et flics surnomment affectueusement "La taule". Tu espères franchement que ton affectation ici va s'arrêter, même après cette affaire, parce que tu te sens nauséeux rien que d'imaginer travailler là toute ta vie. Hochement de tête au garde chiourme, direction le Labo -1 pour retrouver Simus. Enfin, le Labo...Le placard, comme on l'appelle ici. La majorité des subventions en terme de médecine légale ne vont visiblement pas au Commissariat de Skids. Juste avant de rentrer tu entends la voix de Simus :
- « Vous ne connaissez pas Richard Feynmann, Monsieur Fisher ? Quel dommage pour vous, mon garçon...C''est pourtant un des pionniers de l'étude de l'infiniment petit. Il a écrit...», mais le savant docteur s'arrête en te voyant arriver : « Ah, Détective...Je contais au jeune Fisher l'histoire merveilleuse de nos technologies...Asseyez-vous. Je n'en ai que pour une minute, vraiment...». Il commence par te faire une prise de sang, et tu sens malgré tout qu'il est tendu. Sa main tremble, et depuis que tu le connais, tu n'as jamais vu sa main trembler.

Il part alors dans la pièce à côté, te laissant seul avec le fameux stagiaire, qui ne sait pas quoi dire. Il finit par lancer un sujet titanic (bateau, mais du genre à couler par le fond contre l'iceberg de ton indifférence) :
- Alors c'est vrai, vous avez été agressé au Sun&Sushi ? C'est mon restaurant préféré, j'y allais souvent quand j'étais à la fac de médecine... Il est assez malin ensuite pour te laisser le temps de répondre puis se taire, s'apercevant probablement de l'insipidité de ses propos.

Heureusement effectivement Simus n'est pas long. Mais sa tête, elle, en dit long. Son regard est sérieux, et il dit à son apprenti : «Mr Fisher, pourquoi n'iriez vous pas nous chercher un café...Chez Luis, voulez-vous ? Ce satané café de machine me retourne littéralement l'estomac...». Il t'ausculte nerveusement en attendant que son stagiaire soit parti. Il te demande alors de façon assez grave : « Avez-vous des nausées, Inspecteur ? Des vomissements ? Des céphalées ? Comment vous sentez-vous, de manière générale ?...»
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Message  Masika 2014-09-19, 1:43 pm

- Je serai là, dis-je en guise de réponse à Daphnée avant qu’elle ne s’engouffre dans la voiture de service  de l’improbable John Rain. Je m’empresse de faire la même chose avec kato, tâchant d’ignorer les chairs qui me tirent au niveau de la blessure. La pilule passe bien mieux que je ne l’espérais pour mon petit sushi sauce aigre-douce. Quand je dis que ça passe mieux, c’est que finalement, il ne pose pas trop de questions. C’est aussi l’avantage d’avoir un type comme lui pour partenaire, dès que tu brouilles un peu les pistes, il n’a pas vraiment envie d'aller chercher plus loin que le bout de son nez. Il se pense néanmoins en devoir de me remonter le moral par l’une de ses exceptionnelles platitudes dont il est passé maître depuis quelques temps.

*Le duo qui fait des étincelles… Tu parles, les seules étincelles qu’on fait, ce sont celles qui nous foutent le feu aux miches !*

Il n’empêche que son optimisme naturel est contagieux, et si je ne le relance pas de peur de le motiver pour un nouvel adage aussi creux qu’une fosse septique inutilisée, je me prend à me dire que nous allons peut-être réussir à coïncer le type qui est derrière le meurtre atroce de Gina. Le temps est néanmoins compté. Une femme est de nouveau entre les mains du tueur.

L’arrivée au commissariat de Skidrow a le don d’anéantir le peu de bonne humeur que Dpahnée et Kato avaient réussi à faire naître en moi. Passage au sous-sol pour le labo après avoir salué Carl.. après avoir salué le cerbère qui garde l’accueil. J’ai un bref instant de compassion pour le stagiaire de Simus, qui doit réellement subir le légiste depuis le début de son stage. J’avoue que moi-même, je n’avais pas la moindre connaissance du dénommé Richard Feynmann… Et que dans le même temps ça n'a jamais vraiment perturbé ma vie jusqu’à présent.

Je me prête au jeu de la prise de sang, sans faire la remarque que j’estime en avoir déjà perdu suffisamment pour la journée. Simus s’est départi de son calme habituel, et cela a tendance à me mettre moi-même sur les nerfs. Sans doute pour cela que ma réponse à la question du stagiaire n’est pas aussi courtoise qu’elle le devrait :

- Ah oui ? Et bien je pense que vous allez devoir vous trouvez un nouveau restaurant préféré dans les semaines qui viennent.

Je profite du silence gêné qui s’instaure avant le retour de Simus pour faire le point. Il me faut aller voir la Mercedes incendiée et surtout refaire le trajet que ma… vision a imprégné dans mon crâne. C’est d’ailleurs ce que je ferai dès que Simus m’aura relâché. *Et il faut que je passe voir Alicia !*. Le légiste revient et interrompt ce petit aparté personnel.

Je ne sais pas trop comment prendre ses questions.

- J’ai la migraine depuis ce matin, oui…

*Lâches le morceau, Matt’*

Bon peut-être pas le coup des supers-pouvoirs quand même?...

- … et je pense… enfin je crois que j’ai eu une sorte d’hallucination lorsque la balle m’a touché. Comme une sorte de rêve éveillé, dont je me souviens très bien. Mon ton est suffisamment éloquent pour ne pas lui donner l’envie de me questionner sur le contenu de cette vision.

- Doc, dites-moi ce qu’il se passe.
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Message  Faust 2014-09-20, 4:58 pm

les sourcils du Docteur Simus se rejoignent tandis que tu lui parles de tes migraines et de ton hallucination, suivi d'une tête de cocker triste qu'il tente de cacher.

Il se retourne pour aller chercher un ustensile qui ressemble vaguement à un marteau, puis teste le réflexe de tes genoux, avant de sortir une lampe de poche pour te la mettre dans les yeux. Une fois la série d'examens finis en silence (chose rare pour le légiste), il se retourne encore pour poser ses outils, et brise son silence monacal assez inquiétant :
- « Eh bien, Monsieur Dane, si j'en étais à vouloir faire de mauvais traits d'esprits malgré la gravité de la situation, je dirais que malgré tous vos efforts, votre héritage familial, lui, n'en a pas fini avec vous...».

Il laisse planer un silence, dos à toi, comme s'il cherchait ses mots ou qu'il réfléchissait. Lorsqu'il se retourne, sa mine est à la fois compatissante et inquiétante de gravité. Tu te dis que c'est sûrement ça que ressentent les gens à qui on apprend qu'il sont condamnés, et une impression de flottement étrange te secoue les entrailles en attendant que Simus se décide à te parler. Ce qu'il finit par faire :
- «Le Dr Greesom en examinant la boite à musique à retrouvé de bien étranges petites ouvertures. Minuscules, mais visibles. Nous avons évidemment soupçonné un mécanisme de piège quelconque propulsant un gaz, au vu de la forme tubulaire des deux cylindres. Mais aucun de nos rapports toxicologiques n'est revenus positifs, et le système de propulsion à base de simples cartouches d'air comprimé miniaturisées semblait déjà avoir été déclenché...».

Encore un silence, avant qu'il ne reprenne sur un ton presque badin, comme pour dédramatiser :
- «Saviez vous que je faisais partie à mes heures perdues du Club des "Hi-Tech Low Cost" de Los Angeles ?...Une intéressante activité de groupe en vérité, où des amateurs éclairés et des professionnels discutent de toutes les merveilles technologiques qu'ont apporté ce dernier siècle....». Évidemment, la question n'attend aucune réponse, tout au plus un probable froncement de sourcil. C'est sûrement pourquoi il annonce alors, tout en posant une lamelle sur un microscope : «Ne vous en faites pas Détective,nous y venons. C'est très enrichissant intellectuellement et socialement.Lors d'un de nos séminaires, nous avons eut des accès par un collègues au matériel universitaire pour étudier des phénomènes trop coûteux pour être étudier ailleurs...Dont la Nanotechnologie.». Pause et regard lourd de sens, puis il reprend encore une fois : «J'ai gardé quelques contacts. Et j'ai eut une intuitions sur cette boite à musique lorsque certaines parties du mécanisme ont commencé à prendre une coloration métallique assez...Incongrue.» Son regard se fait plus perçant, montrant toute l'étendue de l'intellect que ce Docteur très discret se fait une joie de cacher à tout le monde la plupart du temps : «Certains groupes de nanites "morts" ou "désactivés" peuvent ensuite s'aglomérer pour donner ce genre de résultats. J'ai donc fait quelques tests, à titre personnel, bien sûr. Mais voyez par vous-même.». D'une main il te montre le microscope.

Ta vision fait le point dans cet espèce d'appareillage jumelles. La vision floue laisse place à ce que tu suppose être...Des cellules ? Rouges. Mais lorsque Simus grossi la vision, ce diaporama prend un tour digne d'un film de science fiction. A l'intérieur de certaines cellules grossies, des sortes d'insectes apparaissent. Les liens se font dans ton cerveau tandis que tu reconnais ce que ton père à étudier toute sa vie. Ce ne sont pas des insectes. Ce sont des nanites. Des robots à la taille du nanomètres. Ils flottent là, interte, au milieu des cellules. Et si tu ne fais pas erreur...

Anticipant chez toi le choc de cette révélation, il rajoute pour confirmer tes soupçons :
- Oui, cet échantillon vient bien de votre sang, Détective. Et il correspond traits pour traits aux échantillons que j'ai analysés sur la boite à musique de notre criminel...Ce qui soulève deux interrogations essentielles : pourquoi et comment un tueur en série pourrait mettre de telles choses sur la scène de son crime, et plus important encore : dans quel but ?..Pour l'instant, personne d'autre que vous et moi ne sommes au courant. J'attends les résultats que doit me fournir un ami de l'Université qui a bien voulu étudier ce mystère...Officieusement, bien sûr.»

En ayant visiblement fini avec ses révélations, il attend visiblement tes réactions avec un air mi-compatissant mi-inquiet.
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Message  Masika 2014-09-23, 6:49 pm

* Putain mais c’est quoi ce merdier?!!!* Voilà globalement la teneur de ma réaction tandis que mes yeux ont du mal à se décoller du microscope, captivés par le spectacle de cette technologie dans un élément biochimique. Ce serait juste fascinant s’il ne s’agissait pas de ma propre biochimie. Parce que pour le coup ça en devient plus flippant que passionnant.

Je parviens enfin à m’arracher à la contemplation de mes propres cellules envahies par une horde d’insectes technologiques.

C’est pas ma journée...

J’aimerai avoir des réponses à apporter à l’existencialisme des questions du bon docteur Simus. Putain oui, j’aimerai ça. Mais pour le coup je sèche. Une chose est néanmoins certaine, le faisceau des faits se cristallise autour de ma personne. Gina, la boîte à musique, la nano-technologie, l’attaque du Sun&Sushis… Je me masse doucement les deux tempes. Au moins j’ai maintenant une explication au fait que j’ai des supers-pouvoirs digne des héros de BD de mon enfance.

Je croise le regard du légiste qui s’est enfermé dans un mutisme poli.

-  Doc, vous pensez possible que… des enregistrements vidéos puissent être enfermés dans ces… nanites et retransmis à l’hôte au bon vouloir de celui qui contrôle ces machins ?

Cela expliquerait aussi les visions dont je suis l’objet.

Cette révélation a au moins un aspect positif : le tueur n’est pas un simple boucher, c’est forcément une intelligence supérieure pour utiliser un truc pareil. Je ne sais pas s’il faut me réjouir de cet indice ou s’il faut s’inquiéter de ce que cela signifierait.

- Doc, je vous remercie infiniment de m’avoir appelé avant d’en alerter la hiérarchie. Je comprendrai que vous souhaitiez vous couvrir, mais…, enfin si vous pouviez garder ça pour vous avec le reste…

Je n’attends pas trop de réponse de sa part, sachant l’ampleur de ce que je demande.

- Je dois y aller.

Je quitte le labo, manquant de renverser le stagiaire et ses deux cafés. Je m’en excuse tout en adressant un coup d’œil à ma montre. Il est déjà tard. Je remonte à mon bureau et allume ma bécane, cherchant sur les différentes bases de données des criminels si l’un d’entre-eux aurait un background scientifique. De mémoire, ce n’était pas le cas de Shawn Parker, mais je vérifie aussi par acquis de conscience. Si je trouve une piste, je la comparerai au fichier du personnel de l’entreprise familiale. Ce ne peut pas être une simple coïncidence. Il faudra aussi que je checke si aucun scientifique ne manque à l'appel dans les rangs des employés. Peut-être que le tueur s'est appuyé sur l'un d'entre-eux pour mettre au point son tour de passe-passe.

Je réveille Kato qui s’est endormi sur son clavier, avant qu’il ne se grave définitivement qwarty sur la joue droite.

- Kat’, tu peux me raccompagner, je me sens pas de conduire. Demie-vérité, mais je sais que mon petit nem au sushi adore se sentir utile.

Lorsque nous sommes dans la voiture, je lui dis d’un ton détaché :

- Passes par la 8ème, je voudrais vérifier quelque chose, et après tu déposes à la maison familiale si tu veux bien.

Mon idée est de lui faire faire la route du tueur de ma vision, en espérant qu’aucune mauvaise surprise ne m’attende au bout. D’autant plus que je pense que l’entretien qui m’attend avec ma frangine sera déjà bien assez une sorte d’apothéose à cette journée de merde…
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Message  Faust 2014-09-23, 9:47 pm

|◄◄Un peu plus tôt, dans la morgue de "la taule"

A ta question, le Docteur "Donald" Simus a une expression qui te rappelle son prénom, avant d'afficher un air contrit :
«- Eh bien, Détective, je ne suis malheureusement qu'un amateur éclairé dans ce domaine. Je crains qu'il ne faille attendre les conclusions de mon collègue le Professeur Leskov, Directeur du département de nanosciences de l'UCLA, pour en savoir plus. Je n'omettrais pas de lui poser votre fort intéressant -bien qu'innatendu- questionnement...», finit-il en te jetant un regard poliment curieux au travers du reflet de ses lunettes, auquel évidemment tu ne réponds rien, préférant partir sur la confidentialité de son aide.
Encore une fois, le Docteur semble peser le pour et le contre. Il finit par soupirer alors que tu tournes des talons désenchantés vers la sortie :
- « Vous savez, il y a bien longtemps, lors d'un bref passage à Cambridge, j'ai prêté serment de ne jamais répéter à quiconque ce que je pouvais entendre ou voir lors de mes consultations. Je suppose que malgré ma profession actuelle on peut considérer en toute bonne Foi cette visite "médicale" comme tombant sous le joug du secret docteur-patient préconisé par ce charmant idéaliste d'hippocrate... Et qui serais-je pour trahir le serment d'une école aussi prestigieuse à quelques mois de ma retraite d'un poste fut-il aussi gratifiant que le mien, n'est-ce pas ?» Finit-il avec un petit sourire courtois.

Avant que tu ne franchisse la porte, le vieux docteur rajoute :
- « Prenez bien soin de vous, Détective. Et n'hésitez pas à repasser. Je vous tiens au courant pour...La suite...», dit-il, comme si un sorte de prescience lui avait fait détecter son élève.

Lorsque tu sors du bâtiment, l'air est chargé de quelque chose d'électrique. Un vent étrange souffle dans la rue, et un camion de pompier passe devant ta voiture. La voix d'Owen et ses news sur KFM te reviennent en mémoire : Il sera là d'ici demain, et les autorités mettent tout en place pour préserver la sécurité des Angelinos.. Tandis que tu montes silencieusement dans la voiture en décidant de prendre la volant, un éclair dans le lointain. Du côté de l'Océan. April n'est plus très loin...

|◄◄
Quelques instants plus tôt de l'autre côté de la rue, au moment de la sortie de Matthew de la Taule
L'Homme regardait la tablette numérique où il venait de composer son message quelques secondes auparavant.Une réponse apparue, dans le même langage codé impénétrable. Il fallut quelques secondes avant que l'homme aux traits trop banals, habillé en costume noir, ne range machinalement la tablette dans la boite à gant de sa voiture grise, qui était garée un peu après celle de Dane sur le même trottoir. L'homme démarra lentement un peu après le Détective, et tourna à gauche, à l'opposé de la direction qu'empruntait Matthew.

►►|
10:05PM, 35ème étage du bâtiment du LAPD, Bureaux du COPS
Tu te rappelles le laïus d'un de tes formateurs sur la partie enquête de la Police de L.A : « Y aura des jours où rien ne colle. Vous découragez pas, c'est que vous touchez au but ! ». Tu te dis que ce rond de cuir ne devait pas avoir le poids de la responsabilité d'une enquête comme la tienne. Devant ta machine, tu soupires, tant par désespoir que pour évacuer la frustration. Rien ne colle. Croisant les données du PARD avec d'autres pour trouver des tueurs en série génie des sciences, le peu de résultat est un échec. Pas parce qu'il n'y en a jamais eut, mais parce que les seuls rares connus sont morts depuis longtemps. Et chou blanc pour Parker, concernant qui ta mémoire était (presque étrangement) intacte. Aucun background scientifique, mais des aptitudes intellectuelles pour toutes les matières, et des connaissances dans tous les domaines connus ou presque, d'après les dires de son psy dont Daphnée t'a vanté les mérites. Et la dernière théorie sur les employés de ton père est dure à vérifier, les clauses de confidentialités sont telles dans son domaine ultra concurrentiel qu'il est difficile de passer les paravents qu'a disposé ton paternel au sujet des embauches et des défections, voire pire, des démissions pour aller voir la concurrence qui se produisent souvent dans le contexte d'espionnage industriel du tout nouveau (et mal protégé ?) Etat Libre de Californie. Il faudrait sûrement creuser plus pour en apprendre plus. Mais tu consultes la montre de ton ordi, et constate qu'il est déjà tard.

En jetant un oeil au dessus de ton bureau, tu vois la joue de ton coéquipier écrasée contre son clavier. Lorsque tu le réveilles, il crie presque, les lettres QWE carrément imprimées sur la joue : «Nia, j'dormais pas, j'vous jure ! ». Il a l'air con, et visiblement pour une fois il s'en doute. Il te laisse donc parler, et répond en s'étirant comme un chat : «Okay, mais on s'arrête prendre un kawa, sinon j'tiendrais jamais...», dit-il avec un faible sourire de réconfort. C'est marrant, sans compter le fait que c'est un des flics les plus nuls que tu aies rencontré, si tu t'étais imaginé avoir un petit frère un jour, il l'aurait joué à merveille.

Une fois dans la voiture, et lorsque tu lui demandes de passer par la 8ème, il te répond : « Euh, ouais, tu sais, la caisse...Ils ont rien trouvé à part une bagnole cramée, les plaques enlevées. Il devait vérifier les numéros de série, mais visiblement ça avait bien cramé, y avait peu de chance...Et les caméras de la ville y en a pas à cet endroit là...Donc à part si t'as une idée d'à qui appartient cette caisse...». Il renchérit en sortant un papier plié de sa poche : « Et ça c'est le portrait robot de notre tueur, d'après la camée...Y a des fois comme ça...», dit-il en te tendant le bout de papier que tu déplies pour découvrir un visage complètement déformé, comme un essai de...Cubisme ? Avant que tu ne demandes, il ajoute tout en continuant de conduire : «Soucis neurologiques à cause de la came qu'elle prend, d'après le psy. Apparemment son cerveau "déforme les images, surtout la nuit". L'artiste et moi on a abandonné après l'cinquième truc dans l'genre...». Il a l'air presque aussi abattu que toi. Enfin, si on excepte que lui n'a pas de nanites dans le corps, n'entend pas des voix, n'a pas un père qui est peut-être impliqué dans votre enquête, ni une sœur peut-être enceinte....

Arrivé sur place, tu constates que la place a été nettoyée par les locaux du LAPD et les pompiers. Même plus de barrière, montrant encore une fois le taux de cynisme des gars des services publics à Los Angeles. Une bagnole cramée de plus dans une ville de plus en plus folle. Vous poursuivez la route, et tu t'aperçois vite d'une chose : impossible de remonter la piste routière au-delà de ta "vision", qui s'arrête -évidemment- devant un échangeur. Le tueur a pu prendre n'importe quelle direction. Il faudrait vérifier s'il y a des caméras dans le coin, ce qui reste possible vu que cette portion se situe dans la partie centre d'affaire de la ville. Au bout d'une demi-heure à tourner, virer et contre virer, tu te décides pour épargner le peu de santé mentale de Kato qui ne comprend plus rien, pour lui demander d'aller voir Alicia en attendant que quelque chose se débloque, voir -soyons fou- dormir une paire d'heures. Les lumières de la ville filent à vive allure, et tes flashbacks te semblent maintenant si lointain que si tu n'avais pas eut raison pour le véhicule, tu te serais tâter à aller voir un psy tout de suite. Une angoisse sourde t'étreint pendant le voyage jusqu'à Bel Air, trajet pendant lequel tu essaies d'éviter de penser à ces nano robots inconnus qui pullulent dans ton corps, et à tout ce qu'il pourraient bien te faire...

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11:00PM, Résidence des Dane à Bel-Air
La pluie commence à tomber tandis que tu pénètres dans l'appartement de ta sœur. Enfin, l'ancienne aile de la résidence qu'occupait ta soeur jusqu'à il n'y a pas si longtemps, et dans laquelle elle revient, notamment pour peindre, sculpter ou faire "ses trucs", atelier géant oblige.

En te glissant par la veranda qui étouffe le son des cordes qui commencent à tomber au dehors, tu la vois dans la pénombre à travers la baie vitrée. En position fœtale au pied de son canapé noir, elle enserre un nounours complètement déchiré dans ses bras, tandis que sa main serre elle une autre sorte de doudou : Johnny Walker 1L, vide. La tête sur le carrelage, ses cheveux son étalés comme flottant à la surface du carrelage que tu sais heureusement être chauffé. Elle porte un haut de pyjama rose que tu sais décoré d'une tête de dragon de dessin animé, qui jure vraiment à peine avec ses bas noirs maintenant troués et SON talon aiguille rouge dont l'autre est quelques mètres plus loin avec le reste de ces vêtements de soirée. Visiblement, elle n'a pas eut le temps ou la motivation pour faire un changement de tenu complet.

En approchant, tu peux voir un tube de zopiclone -un somnifère-, un joint qui s'est éteint à côté de son autre main, et le vomi qui sort de sa bouche. Tu t'affoles tout à coup, mais aussi vite tu l'entends ronfler comme un bébé, puis dire d'une voix de petite fille malade : « Non, Matt, p...encore, j'veux pas retourner à c't'école pourrie, sont tous m'ch..ants a'c moua...aisses moi dormir...Mmmmm !», finit-elle avec la même moue contrariée dont tu te rappelles à cette rentrée des classes qui avait été..Mouvementée.
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Message  Masika 2014-10-01, 6:46 pm

Nous attendrons les conclusions du Professeur Leskov alors…et, doc’, merci pour tout » sont les mots que j’ai utilisé en guise de conclusion à l’entretien pour le moins déroutant que je viens d’avoir avec Simus. La clope au bec, je considère un moment l’air chargé d’électricité qui annonce l’arrivée d’April avant de monté dans la voiture.

Après le zéro pointé de mes recherches au bureau des COPS, et un trajet retracé de mémoire qui débouche sur un portrait-robot que n’aurait pas renié Picasso et un défaut de piste tout à fait consternant, je finis par plier les gaules et enjoindre Kato à me déposer à la demeure familiale. Un simple regard dans sa direction, puis dans la vitre de la voiture qui me renvoie ma propre image, ne me permet pas de déterminer lequel de nous deux est le plus rincé. Sale journée. J’invoque le sourire que Daphnée m’a adressé un peu plus tôt pour chasser l’image de bestioles mécaniques qui se trimballeraient dans mes cellules pour me faire faire n’importe quoi, sans réellement rencontré le succès escompté.
Comme quoi un sourire ne peut pas réparer tous les maux de la terre. Encore un dicton de merde.

La demeure familiale s’érige au-dessus de la côte, luxueux refuge sous la pluie et le vent qui commencent à s’intensifier. Après avoir souhaité une bonne nuit à Kato et m’être extrait rapidement du véhicule pour éviter une douche précoce, je me rends dans l’aile occupée en intermittente du spectacle par ma sœur. Apparemment, intermittente de la responsabilité aussi. Pêle-mêle : le nounours, le carrelage et le biberon à 45° d’alcoolémie. Un tableau malheureusement redondant dans la vie de ma frangine. Je reste immobile à la contempler, ressentant une intense fatigue. Suffisamment longtemps pour qu’elle-même ressasse dans son sommeil distillé un mauvais souvenir de notre enfance. Mes poings se serrent à l’évocation de ce moment humiliant, instinctivement. Pas le genre de truc que j’ai envie de voir remonter à la surface ce soir. Je finis par m’accroupir à ses côtés.

Pire que ce que je pensais. Je réprime l’envie de finir le joint et regarde dans le tube pour voir combien de cachetons elle s’est enfilée avant de s’écrouler. Assez pour avorter la conversation que j’espérais, mais heureusement trop peu pour finir la soirée aux urgences.

Je ramasse délicatement le corps sans force de ma sœur pour la déposer sur le grand lit aux draps défaits, puis lui nettoie son visage souillé avec une serviette humide. Je me dirige ensuite vers la grande baie vitrée qui donne sur la mer, glissant une cigarette entre mes lèvres. Le son de la pluie se fait plus fort ici, et a un effet étonnamment apaisant. J’essaie de repenser aux évènements de la journée, mais mon esprit me fait l’impression de baigner dans le formol. Trop de faits s’empilent au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête et, si je perçois qu’un fil conducteur les relie tous, je n’arrive pas à le définir. Vaincu, je m’allonge dans le canapé pour écouter la pluie en attendant que le sommeil vienne. En espérant qu’il ne soit pas peuplé de visions originaires de petites machines qui hantent mes cellules biologiques…
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Message  Faust 2014-10-04, 7:53 pm

Bruit du canapé en cuir agrémenté de la pluie dans le lointain. Ton corps tombe comme une enclume. Des images de cette journée complètement folle passe devant tes yeux, et avec la dernière image du chaos du Sun&Sushi, tu es foudroyé par une surcharge de pensées qui se délitent lentement comme une encre noire sur une feuille...Feuille...Feuille...Feuille...

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