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Lagos Connexion #2 : Operation GX-13

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Lagos Connexion #2 : Operation GX-13 Empty Lagos Connexion #2 : Operation GX-13

Message  Faust 2021-01-27, 3:45 pm

Un Soleil orangé voilé par la pollution se couche sur Lagos. La chaleur étouffante qui émane du bitume est à peine compensée par le mouvement rapide de la Kawazaki qui amène un air un peu plus tiède sur ton corps et sèche la transpiration. L'aération de ton casque intégral te permet de ne pas totalement avoir l'impression d'être étouffé par l'atmosphère chargée de la zone industrielle d'Ikeja et de ses usines à l'empoisonnement outrancier.

Vous foncez par des rues et ruelles que tu ne connaissais pas, constatant que ton pilote, I-Tim d'après ce qu'il t'a dit, connait Lagos comme sa poche. Alors qu'il fait glisser la moto comme un serpent dans son nid et communique dans ton casque à une vitesse qui frôle elle aussi l'excès de vitesse, tu ne peux pas t'empêcher de faire le rapprochement avec Kato. Pas tant sur son physique d'afro-asiate qui a plus l'air d'origine Philippine que Japonaise, mais à son caractère enjoué et sa façon de rire comme si les choses les plus graves étaient des sujets de plaisanterie dans ce monde cruel et sauvage qu'était Lagos.

Tu essaies d'oublier les visions qui hantent encore ton esprit et te concentre sur les paroles de ton guide touristique.

Au travers de tout ce verbiage et ces blagues plus ou moins drôles, tu apprends quelques petites choses.

Tout d'abord tu finis par comprendre que Lagos a bien changé en quelques années. Là où Taiwo avait l'air de tenir la ville et les seigneurs de guerre locaux d'une main sanglante, il semble que suite à des attaques répétées à tous les niveaux le "Maire" avait nettement moins de pouvoir qu'il avait pu en avoir,. Il était maintenant plus occupé à déjouer des attentats et contrer des rumeurs lancées contre lui par ses nombreux ennemis que par le contrôle de la ruche. Les Seigneurs de guerre semblent aujourd'hui beaucoup plus indépendants, et cette émancipation relative avait commencé à faire craqueler le vernis d'ordre que le gouvernement fantoche du "Conseil" voulait donner. Et par effet de bord les relations entre corporations locales et les corporations étrangères étaient devenues encore plus tendues que ce qu'elle l'étaient : certains Seigneurs du crime étendaient leurs territoire par la force dans les quartiers corporatistes occupés par les occidentaux. Un climat de guerre larvée semble pouvoir allumer la mèche de la poudrière qu'avait toujours été Lagos, et une simple étincelle pourrait sûrement faire exploser la ville toute entière, et sûrement emporter la moitié du Nigéria dans sa chute.

Tu as ensuite déduit d'après tous les commentaires de ton guide routier que la vie à Lagos était devenue petit à petit un Enfer encore plus dur que ce qu'elle avait pu être jusque là. Descentes de flics corrompus aléatoires encore plus nombreuses, racket permanent d'un gang ou d'un autre,  vagues de vendetta et de meurtres qui devenait un quotidien...La guerre larvée et les tensions dûes aux Seigneurs du crime avaient des répercussions sur la vie de toute la ruche, et d'après I-Tim les abeilles pensaient de plus en plus à s'enfuir. Même si pour l'instant c'était évidemment impossible pour les plus démunis. Mais une véritable exode semble se préparer, entretenue par les massacres, les viols et autres exactions. Lagos avait toujours été sauvage. Elle est devenue totalement incontrôlable.

Les décors défilent à toute allure dans les lumières de ce début de nuit. Les couleurs vives rouges jaunes et vertes des néons et les spams pornos de ton interface RA te rappellent où tu es, et malgré tout ce que tu viens d'apprendre, la vie dans Lagos reste vivace et trépidante, au milieu du Go Slow des embouteillages monstrueux du centre ville, malgré la violence que tu peux sentir juste en traversant les quartiers, la vie trouve son chemin d'une façon étrangement tordue.

Ton voyage te ramène vers l'océan, et tu reconnais le bidonville flottant de Lagos. Mokoko. L'hymne de Lagos dans cette ruée vers l'or des pauvres du Nigéria qui venaient s'entasser et étendre cette Venise de fortune tous les jours, au point de masquer totalement cet océan salvateur.

Tu te demandes si il est bien prudent que tu te rapproches de l'océan vu ton point de chute de départ, avant de te rassurer en regardant les visages des pauvres gens malades et livides que tu croises. NBN mettrait du temps avant de prendre le risque de fouiller Mokoko, et ce labyrinthe de plateformes et de ponts de bois serait une cible difficile. D'autant que I-tim te confirme qu'on ne viendrait pas te chercher ici avant un bon bout de temps.

Ton chauffeur arrêtes la moto avant un ponton, et vous faites le reste du chemin à pied jusqu'à un réseau de plateformes encore plus dense. Passant de tentures en cabanes sur pilotis, tu croises le regard des malheureux qui habitent ici, et t'aperçois qu'au travers de leur désespoir tu peux sentir la rage du survivant. Et plus tu parcoures de tentes, plus les regards se font vifs et hargneux, jusqu'à distinguer au travers de ce masque de sdf  de véritables guerriers camouflés au milieu des gens du peuple.

La résistance.

Tu en avais entendu parlé. Menée par un étrange personnage qui se faisait appeler "Olori" et menant une lutte presque Marxiste et idéaliste contre la modernisation du dernier Siècle de cette mégalopole tentaculaire au profit d'un retour à la culture africaine traditionnelle, avec un succès mitigé mais omniprésent. Affichage, terrorisme corporatiste, tous les moyens étaient bons et le peuple semblait les soutenir. Lorsque tu étais encore un bleu chez les traqueurs, vous aviez tenté de traquer ce groupe qui semblait être des alliés des dragons, mais sans succès.

Tu finis par arriver sur une plateforme en apparence semblables aux autres, avant de t'apercevoir de ton erreur. Un vieux nigérian se lève du fatras sur lequel il est allongé et soulève un tas de couverture pour découvrir une trappe qu'il ouvre rapidement pour vous laisser passer tandis qu'une dizaine d'autres ont levé des armes de commandos flambant neuves pour vous accueillir. I-Tim passe le premier avec un sourire qui se veut rassurant, et vous vous enfoncez dans ce qui ressemble à...Un tuyau.

Vous laissant glisser, vous vous retrouvez dans le noir total. Tes nanos tentent de compenser la luminosité, mais même en vision thermographique on ne distingue rien. Jusqu'à ce que d'un seul coup des néons crus s'éclairent pour te dévoiler une carlingue digne d'un navire de guerre. Tu peux voir que cette sorte de complexe "sous-marin" en patchwork de métaux est bien entretenue et malgré les apparences très solide. Une porte vous fait face, et à ton grand étonnement, un lecteur d'empreintes digitales et oculaires dernier cri.

I-tim s'avance, et ton expérience te signale les micros caméras enfoncées partout dans les coins de la façade. Il pose sa main sur le lecteur et enlève ses lunettes de soleil pour scanner son œil.

Au bout de quelques secondes, le système ouvre la lourde porte blindée aux airs de coffre fort, et vous pénétrez dans un complexe en totale opposition avec le bidonville sous lequel il est situé : murs neufs, table holographique, ordinateurs avec des serveurs qui n'ont pas grand chose à envier à ceux de Zeifel et une architecture et des meubles confortables et aux lignes épurés dans les ton noirs qui ne détoneraient pas dans un salon de duplex corporatiste.

Deux gardes armés jusqu'au dent et en armures de combat noires vous accueillent en saluant I-Tim, avant de vous escorter jusqu'à un autre des couloirs qui truffent l'endroit. Malgré les câbles visibles dans toutes les coursives, l'endroit est richement décoré et agréable, donnant une impression un peu surréaliste vu que vous êtes sûrement à une dizaine de mètres sous l'eau.

Un escalier vous fait encore descendre, et au bout d'un couloir les deux gardes vous laissent devant une porte et deux autres gardes, cybernétisés et aux airs de vrais mercenaires expérimentés. Le premier d'entre eux, un molosse qui te fait un peu penser à Molok ouvre alors la porte, et vous fait signe d'entrer.

La salle circulaire dans laquelle vous arrivez ressemble trait pour trait à toutes les salles de commandement que tu as connu, y compris au QG des traqueurs. Au centre un vaste réseau d'ordinateurs qui centralisent l'information sur une table holographique géante. Sur l'anneau extérieur du cercle d'autres postes dédiés, avec des pupitres vides. Tu vois alors les silhouettes de Papa Bam et de son équipe se découper dans la semi-obscurité bleuté de la salle. Il te sourit de ses dents étrangement blanches en te faisant signe d'approcher d'une main trahissant son âge presque autant que ses dreadlocks blanches et ses lunettes rondes rouges totalement démodées :
- Ah Fils ! Viens, viens ! T'as survécu, c'est bien !

Tandis que ton instinct de chasseur te fait évaluer le niveau de sécurité des lieux, tu vois les autres membres de l'équipe en pleine effervescence : Red la tueuse rouquine te fait un vague signe de la main tout en vérifiant les armes d'un énorme râtelier digne de l'armurerie des traqueurs. Mo votre ancienne pilote de bateau semble regarder des plans de rues sur un des pupitres. Juju est quant à lui posé là comme un piquet au milieu de la salle devant le projecteur holographique, la tête penchée et les doigts se tapotant entre eux comme s'il était en train d'écouter de la musique.

Papa Bam te serre la main vigoureusement en te tapant l'épaule :
- T'es vraiment un coriace, Karim...Son visage s'assombrit un peu en regardant I-Tim : ...Je suppose que Zeifel ne viendra pas ?
L'asiate entre deux âges secoue ses dreads négativement. Bam ferme les yeux une seconde en soupirant, avant de relever un regard déterminé vers toi :
- Il a laissé des instructions précises. On a tous les détails sur l'affaire des Hordiens et du GX-13...Quelle merde.

Il laisse planer un petit silence en regardant le projecteur qui affiche un container avec les caractéristiques de l'agent biochimique. Il finit par fixer son regard teinté de rouge au travers de ses lunettes :
- Zeifel a dit que si tu voulais pas participer, il a laissé l'autre piste pour toi, sur un compte privé. Il a dit que tu saurais de quoi il parle.

Apparemment, Dakhenstar, à moins que ce soit Zeifel, a été assez prévenant ou joueur pour t'avoir laissé encore le choix de ton destin. Aider à retrouver Samuel et déjouer cet attentat, ou prendre la piste qui t'amènera vers la vérité d'un complot sur ton drame personnel. Du moins si tout ça n'était pas encore une manipulation draconique bien ficelée.

- Alors, qu'est-ce que ce sera ? T'en es ? Faut te décider maintenant, Fils, parce que c'est pour cette nuit, et on a pas des masses de pistes pour le moment...

Tu peux distinguer les discrets regards de la Papa-team qui te croisent. Visiblement ils sont tous curieux de savoir ce que tu vas faire, même le petit nouveau qui te jette un regard plissé interrogatif.
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Message  Masika 2021-03-30, 9:42 am

Oppressé par la présence d’un fantôme issu d’une histoire virtuelle et l’atmosphère saturée d’oxyde de carbone, je réalise pourtant rapidement que je n’ai guère d’autres choix que de suivre ce I-tim en me calant derrière lui sur la Kawazaki. Je me demande un court instant combien de ces jeunes têtes brûlées travaillent pour le Dragon. Et combien sont prêts à sacrifier leur vie pour lui, à l’instar de Zeifel. Quelle promesse, ou moyen de pression, utilise-t-il pour s’assurer de leur fidélité? La réponse m’échappe tout autant que les courses déroutantes de mon chauffeur dans la zone industrielle d’Ikedja.

« Et tu es la clé de toute cette énigme. Tu peux changer les choses. Tu en as le pouvoir. Sinon tu tourneras en rond, encore et encore, à répéter toujours les mêmes erreurs. »

Les relents d’un rêve lointain me hantent, comme imprimé dans une encre indélébile sur mes synapses mémoriels. Au fond de moi, je sens… je sais qu’il existe un lien entre ma propre réalité et les évènements vécu par Matthew Dane. Un message venu de l’autre monde en quelque sorte. Lassé de ces atermoiements mentaux, je me concentre sur l’inépuisable logorrhée de mon chauffeur, qui se montre intarissable sur sa ville. Lagos a tellement changé depuis les funestes évènements de la villa Taiwo. Malgré tous les défauts du Maire, il parvenait à exercer une forme de contrôle sur la cité lacustre, mais l’effondrement de son pouvoir a cédé la place à l’anarchie et le règne des Seigneurs de guerre ensanglante la ville. Plus que jamais, Lagos est une poudrière qui attend l’étincelle qui démarrera sa mèche.

La lagune me livre ma destination avant mon chauffeur. Makoko. Un bidonville flottant grouillant de la vie des plus démunis, mais aussi une planque incomparable lorsque l’on fuit des prédateurs. Rusé, même si l’amertume d’être devenue la proie vient tempérer le crédit que j’accorde à cette destination. Sur le ponton, je contemple un bref instant ce méli-mélo impressionnant de pont de bois vermoulu, de demeures de bric et de broc et de pirogues de fortune flottant dans les couloirs liquides qui strient ce labyrinthe inconcevable pour un architecte à la santé mentale encore stable. Un bruit de fond permanent s’échappe de l’ensemble, tout comme des odeurs agressives: remugles de l’eau stagnante et de la vase qui pourrie en dessous, crasse et pauvreté d’une humanité en déliquescence, couverte par les senteurs graisseuses du poisson cuit à la braise sur des barbecues qui menacent d’enflammer à tout instant le bois, sans que pourtant jamais cela ne se produise. Tout ici est un maëlstrom sensitif. Je me lance enfin à la suite de I-tim, au cœur désespéré d’une civilisation pour qui la frontière entre la vie et la mort n’est plus. Je reconnais les signes pourtant, une flamme qui ne meurt jamais chez l’homme : la rébellion qui couve.

J’hésite un court instant lorsque le vieux ouvre la trappe. Un piège ? Mon guide s’y glisse avec confiance et je réalise alors que je suis comme les gens qui habitent Makoko. Je n’ai plus rien à perdre. Je m’engage donc à la suite de I-Tim pour atterrir avec surprise dans un complexe sous-marin ultra-moderne. Nul doute que l’information vaudrait très cher auprès de certaines corporations, et que celui qui pénètre ici n’en ressort qu’une fois le propriétaire certain de son silence. Une fois passé le sas de sécurité, la technologie se fait plus visible. Ecrans holographiques, consoles informatiques dernier cri. Impossible de soupçonner tout cet attirail à 10 mètres sous l’eau de Makoko. Un sourire joue enfin sur mes lèvres devant le visage buriné de Papa Bam et son constat sur ma survie :

- Il faut croire que je suis comme les chats, doté de neuf vies. Je regrette cependant d’en avoir déjà épuisé deux en si peu de temps.

Je secoue négativement la tête lorsque Zeifel est évoqué, puis salue le reste de son équipe d’un geste rapide de la main.

- Abeg, Notin spoil… lui dis-je simplement en réponse à sa question sur ce que je compte faire. Si je n'ai été qu'un instrument dans les mains d'un autre, il reste que je suis celui qui a appuyé sur la gâchette et répandu le sang de Rebecca Hamilton.Je lui dois à minima la vie de son fils. Après seulement je pourrai me consacrer à retrouver celui qui a commandité ce meurtre. Je l'expédierai alors lui aussi de l'autre côté de la barrière de ce monde.

Je m’approche ensuite de l’holoprojecteur qui affiche le container qui, je le suppose, contient le GX-13.

- Pas des masses de pistes… ? Ce qui veut dire ?

Tout en écoutant la réponse du vieux rasta, je me glisse à côté du pupitre devant lequel Juju s’est abîmé dans une contemplation méditative :

- Tu permets ? Lui dis-je tout en commençant à tapoter sur le clavier qui lui fait face.

Une rapide recherche me permet de projeter la photo de Maya Zoltarev sur l’écran de l’ordinateur. Cette dernière est peut-être une machine à tuer, mais elle reste humaine et comme chacun d’entre-nous nourrit des vices. Un que je lui connais en tout cas : elle est accroc à des cigarettes de luxe de la marque russe Vogue. Une marque qu’on ne trouve pas facilement en commerce. Je me tourne vers le jeune médecin.

- Cette bécane est capable de pirater les caméras de la ville et de faire de la reconnaissance faciale ? Si oui, recherche tous les points de vente de la ville qui font commerce des cigarettes de marque Vogue. Ensuite, lances une recherche sur le visage de cette nana, dis-je en montrant le visage de Maya. Essaies alors de localiser sa planque.

Je marque une pause, puis dis à l’intention de l’équipe de Papa Bam.

- Si nous n’avons pas d’informations sur la transaction du GX13, Vous pouvez être sûr qu’elle sait déjà où et comment ça va se passer.
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Message  Faust 2021-06-15, 7:30 pm

Le "vieux" te répond en te regardant de ses lunettes fumées rouges :
- C'que je veux dire, Monsieur le traqueur, c'est qu' pour l'instant on a pas trouvé de traces ni de son fils, ni de ces Fils de putes d'Hexen qui ont enlevé le fils du Maire, ni même d'un groupe qui se ferait passé pour eux… Dit-il avec un ton où tu peux sentir une certaine forme de haine vis-à-vis des fils d’Hexen : Jusqu'ici on les a cherché à Eko City mais jamais trouvé. Y a des rumeurs bien sûr, mais aucune preuve tangible. Les kidnappeurs n’ont pas laissé de traces et sont passé par les égouts où on perd leur trace. Du côté du Maire, il est tellement parano que si on fouille on risque de se prendre ses hommes sur le dos et prendre le risque qu’il fasse n’importe quoi. Ils ont déjà découvert tous nos postes d'écoutes, et le niveau de protection est digne d'un PDG d'une des Megacorpos. Donc pour l'instant, c'est...Chou blanc comme on dit chez les babtous...Et j’suis trop vieux pour ces conneries…, finit-il avec un léger rictus fatigué.

Pendant que tu écoutes sa réponse, tu enfonces la puce que tu as sur toi dans le slot adéquat pour activer son contenu, et tu trouves rapidement la photo de Maya que tu affiches à l'écran avant de poser ta demande et ton idée à Juju. Le jeune africano-asiate au regard étrange et lointain a l'air de ne rien comprendre à ce que tu viens de lui raconter. Pourtant ta maigre expérience avec le groupe te fait dire que ce n'est pas du tout le cas. Tu penses que c'est l'expression qu'il arbore lorsqu'il réfléchit. Petits tics nerveux des doigts tandis qu’il lance les serveurs de la salle, les yeux totalement dans le vague. La panoplie un peu clichée de l’autiste.
Tu entends l’accent de miami de la jeune black derrière Juju :
- Merde, regardez ça….
Le son d’une vidéo traduite par une voix de femme en anglais s’active :

« La Police d’Eko City déclare que l’explosion a été causée par une fuite de gaz remontés des dangereuses nappes phréatiques toxiques de cette partie du quartier industriel…Heureusement il semblerait qu’aucune victime ne soit à déplorer dans ce district d’usines abandonnées… »

Tu peux reconnaître les images du quartier d’où on t’a extirpé il y a moins d’une petite heure. Le bâtiment semble avoir complètement explosé, et les médias sont visiblement muselés par NBN, ce qui est leur marque de fabrique.

Tout le monde se regarde, l’air grave. Tu peux apercevoir que Mo, la jeune noire, regarde Juju d’un air plus intense. Tu déduis intuitivement que celui-ci avait peut-être un lien particulier avec Zeifel, ce qui ne serait pas étonnant étant donné leur passion commune.

Mais le regard vague de juju semble ne pas relever, sa voix monocorde s'activant sans qu’il ne regarde personne en particulier :
- La marque Vogue a été créée en 1955 par la British American Tobacco, son design a été élaboré pour représenter la classe et l'élégance de la décennie de ce Siècle. Elle a ensuite été revendue à Emporium, un conglomérat rattaché à la Mégacorporation Weyland en 2055 lors de la première grande guerre des marques. Ces cigarettes sont encore vendues dans de nombreux pays d'Europe, des Amériques et d'Asie, ainsi que certains pays d'Afrique, dont le Nigéria. A Lagos il existe cinq revendeurs qui distribuent la marque Vogue, pour la plupart dans les quartiers dits "riches"....Et à l'aéroport international...
Pendant qu'il déblatère sur la marque de cigarette, tu peux voir des pop-ups avec ce que tu penses être ses propres programmes qui tournent à toute vitesse, analysant la photo et toutes les images de sécurité du magasin de l'aéroport. Ses doigts semblent être ceux d'un virtuose du piano, et ses hacks dignes d'un vrai Maestro de la Console, d'autant qu'il n'est pas passé par la réalité virtuelle ni augmentée.
Au moment où il prononce sa dernière phrase, une image se fige, et il ajoute soudain :
- G-bam-solutely...Là....

Tu peux voir un petit sourire en coin se former sur les visages de toute l'équipe, qui ont l'air d'avoir l'habitude de ce qui a l'air d'être un tic de langage de leur partenaire. Même Red se laisse aller un instant à un petit rictus étonnamment bienveillant.

Le Hacker zoome manuellement. La définition s'améliore. Tu ne vois pourtant toujours rien de probant dans cette boutique. Une femme noire en robe violette. Un vieux cadre corporatiste désabusé. Un gars de dos avec une casquette...Peut-être que... Il zoome encore une fois. Le reflet dans la vitre. Le gars en casquette, est-ce que...Le logiciel de reconnaissance facial compare le reflet avec le portrait de Maya : 75% de correspondance. Autant dire qu'entre la casquette, les lunettes et la qualité de l’image, tu es déjà totalement étonné par la précision de ce logiciel sûrement fait maison, qui vaut largement ceux de ton ancienne agence. S’il planait encore un doute sur le génie de ce jeune Geek, il est maintenant totalement dissipé.

Un passeport Brésilien apparaît.

- Charlie Fernandes. 34 ans. Consultant en sécurité informatique pour Gradiant Security. Il/Elle a atterrit il y a 24 heures par un vol depuis le GRU Airport de São Paulo, officiellement pour une mission de consulting pour une de ses filiales à Eko City...
L'onglet passe en dessous du reste, et Juju commence alors une traque visuelle ultra-rapide à travers l'aéroport. Tu suis sa chasse jusqu'à une agence de location de voiture. Juju ne cherche même pas le traceur GPS et continue de la suivre. Quelques plans plus tard elle passe sous la voiture et désactive le traceur. Juju enclenche alors une chasse par tous les autres moyens à sa disposition, y compris visiblement un ou deux satellites auquel le système de Dakhenstar a accès. Pendant qu'il pianote à toute vitesse, le sifflement de Bam s'élève :
- Nawa Oh ! C'est une vraie pro, celle-là...Une traqueuse, hein ?Dit-il alors que Red semble confirmer d'un léger signe de tête tout en observant l'écran : tu la connais, je suppose ? Finit-il en t'observant d'un air circonspect.
Malgré le fait que les statuts et identités des traqueurs soient secrets, l’Agence existe officiellement, même si ses activités officielles ne sont que le sommet de l’iceberg d’un service actif international luttant contre une conspiration que la plupart des gens ignorent. Ou du moins c’est ce que tu pensais jusqu’ici. Certains partisans des Dragons, eux, vous connaissent. Et ils pensent que vos actions vis-à-vis des Dragons et leurs partisans ne sont justifiées que par une peur selon eux irrationnelle de ce qu’ils ne connaissent pas ou la nature dominatrice des êtres humains. Jusqu’ici tu les traitais de terroristes et de malades mentaux, même si tu avais toujours eu un doute raisonnable au cas par cas. Mais maintenant tu commences à voir l’envers du décor et t’apercevoir que cette affaire est bien plus complexe que ce que tu l’imaginais de l’autre côté du miroir. A moins que ce ne soit l’influence de ton alter ego virtuel en quête de justice ?

La voix du jeune africano-asiate s’élève à nouveau pour répondre aux questions du vieux Bam :
- Maya Zoltarev, 35ans. Traqueuse pour l’Union. D’après le fichier de Zeifel, c’est une spécialiste des actions « d’éliminations ». Les renseignements sont incomplets. Elle a plusieurs missions d’assassinats politiques et de meurtres de masses à son actif…, dit-il en tremblant un peu à l’évocation de la violence de ce CV.

Si seulement il savait ce que tu sais, il mourrait sûrement de terreur. Maya. La tueuse la plus froide, méthodique et impitoyable que tu aies jamais connu. Une machine à tuer psychopathique et fanatique au dernier degré. Tu l’as vu étriper un pauvre type avec ses nano griffes jusqu’à en faire un steack. Pas pour qu’il parle, il l’avait déjà fait. Non, juste comme ça, pour le plaisir. De ce que tu as appris des quelques missions que vous avez dû faire en binôme, elle est russe d’origine africaine, et elle a fait partie de l’armée russe puis des forces spéciales du SVR (le successeur du KGB pour l’espionnage extérieur). Elle se vante d’avoir été formée depuis sa plus tendre enfance à tuer tout ce qui peut se tuer. Et c’est un fait, elle est même plus douée que toi pour traquer et tuer n’importe quelle cible, même si elle manque cruellement de subtilité et qu’elle est plus une arme qu’un enquêteur. Elle a d’ailleurs un palmarès d’élimination impressionnant : deux Dragons de type 3 et quelques autres de moindre puissance à son actif. Sans compter les partisans humains qu’elle ne compte plus et qu’elle considère à peine mieux que comme des obstacles entre elle et les Dragons. Sa devise : « un bon Dragon est un Dragon mort. Si tu n’es pas d’accord avec ça, alors tu mérites toi aussi de mourir ». De ce que tu as pu comprendre avec les années, c’est qu’elle a croisé un « grand » Dragon. Tu penses sans en avoir jamais eu de preuves qu’il s’agit de la Légende urbaine, Hexen, ce qui la faisait souvent passer pour une folle dans le service. Enfin même si depuis ta rencontre avec celui que tu supposes être un Dragon, ta propre opinion sur le sujet a changé.

Quoi qu’il en soit, l’agence vient de lâcher son chien de l’enfer sur Eko City, et cela pose un message clair : ils avaient laissé carte blanche à cette folle furieuse pour éliminer la menace présente du GX-13 et des éventuels terroristes, quels que soient les dommages collatéraux. Sûrement une idée de Sullivan, le sous-directeur, si tu devais deviner. Ce type a toujours été une véritable ordure sans aucune empathie ni sens de la subtilité.

Tes pensées reviennent sur les écrans. Juju semble avoir trouvé tout un tas de renseignements depuis le début de ta réflexion :
- Elle semble avoir loué une chambre, puis…

Mais une voix assez grave mais féminine s’abat sur lui comme un Katana :
- «Abrèges … » annonce sèchement Red sans le regarder.
- J’énonce les f…
- Elle a raison, Juju. Concentres-toi sur l’essentiel. Où est-elle maintenant ?

Le silence épouse le visage un peu contracté du jeune autiste, avant qu’il n’ajoute en affichant une image de Maya et de ce qui ressemble à des membres d’un gang à côté d’une bouche d’égout :
- Là…dit-il avec une prolixité vexée.

Il affiche la carte. C’est apparemment à la frontière entre le district d’Ajegunle, le district des bas-fonds d’Eko, et celui de Surulere, un district inhabité et réputé hanté par les morts des tragédies qui ont eu lieu là-bas.

Tu peux voir les traits de Bam se tirer tandis qu’il regarde celui qui a l’air d’être le chef du gang et qui a pris la tête de cette petite expédition en sous-sol :
- Shit…

Mo regarde le vieil homme :
- Quoi ?

Bam regarde encore l’image et la larme noires sur leur synthécuirs rouges, puis affiche une moue sombre :
- Oba Iku. Les Black Eje…

Les « Sang noirs ». Un des gangs les plus violents et sale des barrens d’Eko City. Oba veut dire roi et Iku désigne la mort, tu supposes donc que le « Roi de la mort » est le nom du chef du gang.
- Et c’est pas bon ? Demande la jeune afro américaine.
- Non, c’est pas bon. J’ai plus de chance de négocier avec un requin qu’avec cet enfoiré…
- Il y a du mouvement chez le Maire…
Annonce le ton atone de Juju tandis qu’il affiche la vidéo de plusieurs allers-retours devant chez le Maire Taiwo. Des gardes supplémentaires arrivent, ainsi qu’un type à l’air exhubérant et coloré d’un Zaïrois avec sa cour de garde du corps tout aussi haute en couleur. Un des seigneurs de guerre sûrement. Bam répond comme s’il avait entendu ta supposition silencieuse :
- C’est Godslove Adebayo, le plus grand revendeur d’armes d’Eko City, et un des plus grands Seigneurs de guerre de la mégalopole. Lui, c’est du gros gros gibier. J’suppose qu’il vient pour discuter du GX-13, c’est sûrement un des seuls mecs à pouvoir lui en fournir. Par contre je sais pas pourquoi il vient chez lui…A moins qu’il veuille que tout le monde le sache…C’est pas bête vue sa position actuelle. Par contre Godslove va lui faire payer ça une âme et les bras d’ses enfants….

Les voitures de Godsloves restent là, mais tu peux voir qu’ils ne transportent a priori pas de GX-13. Ce doit être le rendez-vous préalable, une sorte de rencontre officielle pour sceller leur alliance territoriale et de ce que tu supposes être une négociation. Cet Atebayo a l’air d’avoir une super paire de cojones pour accompagner ces gardes paramilitaires surarmés et ce cortège de véhicules blindés digne des forces spéciales.

Bam te regarde d’un air grave :
- Bien. Deux pistes. Une équipe. Notre employeur a été clair : si tu participes à cette mission, tu es notre employeur et c’est toi qui diriges. Alors je ne sais pas ce que tu comptes faire, chef, mais il faut le faire maintenant… Finit-il avec un léger sourire qui craquelle un peu son visage un peu parcheminé.[/color][/color]
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Message  Masika 2022-04-14, 3:11 pm

L’habilité de Juju est stupéfiante. Les techniciens de l’agence, pourtant de bon niveau, font pâle figure face à lui. J’observe sa traque virtuelle et suis déjà étonné qu’il parvienne à retrouver Maya avec une telle facilité (apparente tout du moins), connaissant les techniques et la paranoïa aigüe de l'Afro-russe. Le jeune asiatique parvient également à retracer son parcours, que je suis avec intérêt. Je tais mes propres connaissances sur Maya, préférant ne pas alarmer plus que de raison le Geek du groupe pendant qu’il poursuit sa chasse. Par contre, je plisse les yeux quand ses compagnons le pressent d’aller droit au but.

- Non, attends, donnes -moi l’adresse de sa chambre d’hôtel, dis-je à l’encontre de ses compagnons.

Une information utile que nous n’aurons peut-être pas l’occasion d’avoir deux fois, vu que je doute qu’elle reste au même endroit très longtemps. Je suis la fin de la traque avec concentration, qui s’achève quelque part entre les districts d’Ajegunle et Surulere. Avant même que Bam en fasse la remarque, je me souviens que ce territoire est celui de l’un des gangs les plus récessifs d’Eko City. Des barjots qui trempent dans les trafics les plus cradingues de la ville, ce qui veut tout dire. Qu’est-ce que Maya veut fricoter avec ces salopards ? Ou alors ce sont eux qui détiennent le fils Taiwo, pour le compte des Fils d’Hexen?

Pas le temps d’y réfléchir que les évènements se précipitent chez le Maire de la ville. Godslove Adebayo, de mieux en mieux. De deux choses l’une, ou Taiwo va répondre favorablement à la demande des ravisseurs, ou il joue la montre. J’opte pour la seconde hypothèse, Taiwo ne ferait effectivement pas tout ce cirque s’il voulait réellement filer le GX-13 aux Fils d’Hexen. Ca ressemble à de la poudre aux yeux, mais dans ce cas-là, quel est le plan du Maire ?

Je finis par répondre à Papa Bam :

- Plus de deux pistes, je dirai, mais au moins avons-nous de la matière maintenant.

Je me redresse et prends quelques secondes de réflexion, même si le temps presse.

- Juju, tu restes sur le Maire, je veux que tu me dises ce qu’il fait. Marques-le comme si ta vie en dépendait. Ou la nôtre.

Je regarde ensuite le reste de l’équipe :

- Il faut suivre la piste des Black Eje. Maya veut quelque chose d’eux et nous devons savoir quoi. Vous deux, dis-je en désignant Papa Bam et Red, vous passez à la piaule de Maya et vous récupérez tout ce qui pourrait être intéressant sur place. Elle ne doit pas encore penser être repéré, mais ça ne va pas tarder connaissant sa parano naturelle. Soyez prudents, elle aura forcément piéger son repaire.

Je me tourne ensuite vers la jeune nigériane :

- Mo, il faut que tu me conduises dans Ajungule. Je vais rendre visite à une vieille connaissance, qui pourra m’en dire plus.

Noomie. L’une des femmes les plus troublantes qu’il m’ait été donné de rencontrer. Ceux qui la connaissent l’appelle l’araignée, car elle sait tout ce si trame sur la toile de Lagos. J’ai eu l’occasion de la rencontrer lors de ma mission relative à la femme de Taïwo. Et disons que ce fut surprenant. Mais si quelqu’un peut m’en dire plus sur les mouvements des Black Eje et de Godslove Adebayo, c’est bien elle.
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Message  Faust 2022-04-25, 1:02 pm

Karim a écrit:- Non, attends, donnes -moi l’adresse de sa chambre d’hôtel, dis-je à l’encontre de ses compagnons.
Le jeune afro-asiate répond du tac au tac à ce soutien innatendu, d'une voix égale et neutre, évitant ton regard :
- Elle a pris la chambre 101...Il semble hésiter devant l'assistance, puis ajoute : Et elle a Hacké le rézo de l'Hôtel, je n'ai donc pas pu accéder aux caméras...

Puis il continue son affaire comme si de rien n'était.

Lorsque tu confirmes ta décision de prendre la tête de l'équipe, ceux-ci semblent tendus, comme si tu venais de faire le mauvais choix, mais ils n'en disent rien. En professionnels, ils restent silencieux et écoutent tes conclusions et tes ordres.

Juju acquiesce simplement d'un hochement de tête trop lent.

Les sourcils de Papa Bam se froncent lorsque tu parles de Red et de la mission que tu leur confies, mais celui-ci répond d'un hochement de tête, tandis que Red ne bouge pas d'un pouce et continue de préparer son matériel comme si de rien n'était avant de se lever et de se diriger vers la porte, sans même attendre le vieil homme :
- Hey, attends moi, sale petite peste ! Et fais en sorte de ne pas me tuer avec ton engin de mort !
- Me tentes pas, vieil homme...
, répond laconiquement l'incendiaire rousse avant de sortir suivie du vieux criminel.

Monica, qui semble avoir été très attentive à ton discours, semble réfléchir, avant de lâcher :
- Ok, les corpos te recherchent sûrement toujours, et les côtes doivent être fouillées par eux et par les flics. Le mieux, c'est d'faire profil bas et de passer par les petites routes...On va prendre un truc discret...Suis moi...

Alors qu'elle s'apprête à quitter le centre de commandement de ce QG rebelle, elle se reprend :
- Ah, oui, j'oubliais. Papa Bam a dit que si tu voulais te servir sur le matos d'ici, on avait le droit. Bon, même si t'as l'air de savoir c'que tu fais et où tu veux aller, évites de prendre des armes lourdes, les gars d'Ajegunle y sont légèrement chatouilleux sur l'sujet...Va savoir pourquoi y prennent souvent ça pour une déclaration d'guerre...finit-elle avec un sourire charnu assez désarmant.

Que tu aies pris quelque chose ou pas dans les armureries et autres salles d'équipement (considères que tu as pu prendre tout ce qui te semble "raisonnable" dans ce genre de planque semi-high tech en terme de matos, armes, armure etc. et de quoi le transporter) vous sortez de la planque et atterrissez à nouveau à l'air libre, pour constater que la nuit est tombée et que le temps tourne à l'orageux. Traversant à nouveau la Venise surpeuplée de maisons sur pilotis, tu prends un moment pour observer ta nouvelle compagne d'infortune. Tu es presque sûr que cette jeune noire qui accuse une presque trentaine africaine avec ses piercings tribaux bien visibles, ses dreadlocks savamment travaillées et ses formes avantageuses camouflées sous des vêtements de la rue n'est ni nigérienne, ni même africaine. Tu es maintenant presque certain qu'elle est importée directement de Miami. Et même si le reste de sa façon de parler ne t'en dis pas plus, sa façon de bouger et de se comporter crie pour quelqu'un d'expérimenté tel que toi qu'elle n'a pas toujours eu une vie aussi rude que celle des rues de Lagos. Une fille de riche, ou une corporatiste peut-être ?

Laissant là tes réflexions tu t'aperçois que vous êtes arrivés à destination. Même si dans un premier temps tu te demandes où est votre véhicule, avant de voir sur le bord du quai une camionnette jaune qui doit dater du siècle dernier décorée à l'africaine avec marqué "Taxi" et un disorthographique "Foever an da road" et des tags de petites fleurs colorées. Efficace au niveau de la couverture de discrétion. Nettement moins au niveau de la couverture pare-balle et des performances mécaniques en cas de pépin. Elle ouvre la porte et prend le volant en descendant difficilement la vitre avec un autre de ses sourires à la fois spontané et gentils : En voiture, Patron..., dit-elle avant de faire tousser la camionnette dans un nuage de fumée blanche peu engageant.

La route va être longue jusqu'en Enfer. Encore.

***

Alors que vous arrivez, après à peine plus d'une heure et demi de bouchons, à la destination que tu a fixé à Mo, tu t'aperçois que vous avez beaucoup discuté, mais qu'au final tu n'en sais pas beaucoup plus sur la jeune femme, visiblement douée pour brouiller les pistes et parler des autres. Tu sais maintenant que Mo est le diminutif de "Motown", son surnom dans la rue. Tu sais qu'elle est effectivement de Miami où apparemment elle a grandi et qu'elle a dû quitter "pour des raisons personnelles". Et tu as appris qu'elle est "coursière" pour Papa Bam pratiquement depuis son débarquement à Lagos il y a cinq ans. Elle s'est vantée d'être la meilleure coursière de Lagos, avant de t'expliquer que leur petit groupe s'est formé il y a plus de trois ans, et qu'ils sont maintenant les uns pour les autres plus comme une famille, la majeure partie d'entre eux n'en ayant pas ou plus. Tu as appris que Papa Bam est apparemment une sorte de mythe parmi les fixers et les gangers de la ville. Dans sa jeunesse il se faisait appelé "Happy" et il appartenait apparemment à un des gangs plus dangereux d'Ajegunle, et tout le monde semble en avoir encore peur. Peut-être selon elle à cause du fait qu'on dit (et qu'elle croit) qu'il est capable de lire les âmes des gens. Même s'il travaille maintenant en freelance, il gère aussi et finance des œuvres caritatives pour les plus démunis, et participe au mouvement de résistance Yoruba de Lagos qu'il considère comme "sa" ville. Apparemment Mo, contrairement à Papa Bam, ne sait rien des Dragons ni de la réelle fonction des traqueurs, et elle semble penser sincèrement que tu es une sorte de super agent secret de l'ONU qui lutte contre le terrorisme, ou un assassin à la solde des corporations qui possèdent l'ONU, comme tout bon complotiste le sait.
Enfin, dans cette conversation où tu as découvert à quel point cette pilote était plus sociable qu'un taxi, tu en as aussi appris un peu plus sur les autres membres de cette petite équipe. Apparemment Red serait une ancienne mercenaire originaire ou ayant travaillé au moyen-orient. Dans ce coin de l'Afrique elle serait une véritable Légende de la gâchette, et d'après Mo son surnom de "la Légende" serait dû à ses légendaire crises où elle devient une "psychokilleuse" qui ne pourrait s'arrêter de tuer que lorsque tout le monde serait mort. Quant à Juju, c'est un orphelin des rues de Lagos que Bam a recueilli et qui est une sorte de prodige autiste qui connaît presque tout sur tout. D'ailleurs à ce qu'elle t'en dit, il n'y a aucun sujet théorique qu'il ne connaisse pas, avec ou sans aide informatique. Son seul soucis étant de gérer ses crises d'angoisses, et le fait qu'il ne sache pas mentir :
- Et j'dis pas ça pour déconner, hein. Tu lui dis : "Dis qu'le 'ciel est rose, pas bleu, juste pour déconner...", ben il va totalement bloquer. Y peut juste pas, c'est pas une blague...Bon dans notre branche, c'est vraiment infernal. Mais en dehors, c'est plutôt sympa. Au moins avec lui tu sais toujours à quoi t'en tenir. Au moins quand y t'fait un compliment, tu sais qu'c'est vrai. Non vraiment c'est...Ah, on y est...Shit, mec, dans quelle merde tu m'as fais débarquer...?, dit-elle en arrêtant le moteur dans ce qu'on pourrait qualifier de ruelle d'un des quartiers les moins reluisants du district le moins reluisant de Lagos. Tout donne ici l'impression d'être en pré-fabriqué recyclé fait en taule rouillée. Même les odeurs sont recyclées, un bouquet de saveur de pourritures. La nuit à Ajegunle transporte toujours une promesse menaçante. Mais ici, une menace de mort permanente semble planer sur les rues, même les plus désertes.

Tu tournes ton regard vers l'ancien parc abandonné hanté d'un gang aux cuirs violets et jaunes ornés d'un "99" dans le dos. Eux, tu ne les avais pas vu la dernière fois. Tu tournes alors la tête vers le bâtiment qui t'intéresse : "The Source". Un discret magasin de bric à brac en face du parc. Évidemment il est fermé à cette heure. On peut pourtant noter qu'aucun rideau de fer ni aucune protection particulière ne le protège, contrairement aux rares autres commerces de la rue. Seule la petite supérette un peu plus haut indique qu'elle est ouverte toute la nuit, et tu aperçois une autre partie des silhouettes de cuirs violets et jaunes en train de boire et d'avoir une discussion animée.

Tu te souviens de la dernière fois que tu es venu ici. Tu avais eu rendez-vous avec l'Alantakun, l'Araignée d'Eko. Tu te souviens du parfum épicé tandis qu'elle te parlait avec son attitude mystérieuse et envoûtante, du luxe totalement incongru de la bibliothèque de l'arrière-salle composée d’œuvres numériques et de vrais livres anciens sur tout un tas de sujet, mais surtout sur la religion Yoruba et l'Occultisme Africain. Et puis il y avait les araignées. Les discrets drones-gardiens de la demeure. Car derrière cette couverture de vendeuse à la petite semaine et de prêtresse crainte de ce quartier totalement abandonné, cette femme étrange est surtout la plus influente source de renseignements de toute la ruche. Elle connait tous ses secrets, et les marchande au prix fort, généralement contre d'autres secrets lorsqu'elle y voit un intérêt. Et même si elle s'annonce comme une force neutre dans les luttes de pouvoirs qui secouaient régulièrement la Cité, tu la soupçonnes d'orchestrer certains mouvements subtils dans cette toile d'évènements qu'elle observe depuis sa tanière, même si ses motifs sont aussi indéchiffrables que le personnage.

Dès que vous sortez de la camionette les "99" du parc portent leur dévolu sur vous, comme des prédateurs à l'affut. Malgré le véhicule, tu sens que vous êtes autant à votre place qu'un restaurant de luxe dans les steppes sibériennes. Alors que tu vois quatre des membres du gang s'approcher, une fine silhouette à leur tête, tu entends un bruit discret de moteur électrique. Tu tournes la tête à nouveau, pour apercevoir une berline gris-noir aux vitres teintées qui sort de la rue derrière l'échoppe de Noomie. Les membres du gang qui approchent regardent le véhicule quelques secondes avant de se concentrer à nouveau sur vous. Tu peux maintenant les voir sous ce qui reste de l'éclairage public. Trois baraques de gangs comme tu en as vu tant d'autres, avec la démarche de ceux qui pensent que le monde leur appartient parce qu'ils sont les maîtres de leur territoire. Celui qui ressemble à leur chef est nettement plus petit et moins body buildé, il est sec et ses fines dreadlocks sont remontées d'un bandana violet aux motifs du gang.

Sa voix est rauque, et tu t'aperçois qu'ils ont l'air bien entamés alors qu'ils commencent tous à loucher sur Mo :
- Hey, Haw Far ?...T'es bonne,, Kele (petite amie/meuf) ! ...Et toi, l'Oyibo, t'cherches un truc ? Speedo, Fanti ?

Tu peux apercevoir le véhicule qui commence à descendre la rue, tandis que les Gangers s'approchent. Tu aurais sûrement dû prendre rendez-vous, comme la dernière fois. Mais le temps joue contre toi, et tu n'en as plus à perdre. Tes pistes refroidissent plus vite qu'un cocktail au fréon.
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Message  Masika 2022-06-14, 1:50 pm

Je sens la réticence des membres de l’équipe de Papa Bam à ma prise de commandement, mais à vrai dire, je n’y accorde pas une grande importance. Au vu de la situation, je pense être le plus qualifié pour mener l’équipe. Je le sais, et Papa Bam le sait aussi. Je lui rendrai sans problème les commandes le moment venu. Je profite de l’armurerie pour m’emparer d’un Beretta MR98 «Auto 9 », mon arme fétiche. Pour être honnête, je ne crois pas que ce soit un hasard qu’elle se trouve ici.

Avant de suivre Monica dans le dédale de Mokoko, je glisse à Juju :

- Comme si ta vie en dépendait, hein !

Arrivé devant notre véhicule, j’hoche la tête avec une petit sourire. On est pas sur une limousine blindée corpos, mais notre meilleure chance dans Ajungule, ça reste de ne pas se faire remarquer. Alors soit pour le taxi aux petites fleurs colorées. A l’injonction de mon chauffeur, je m’installe à la place du client et nous démarrons à pleine vitesse. Enfin toute chose étant égale par ailleurs.

- Dis-moi Mo, tu n’es pas native d’ici n’est-ce pas ? Dis-je autant par curiosité que pour meubler notre long parcours dans les embouteillages.

J’obtiens quelques réponses, mais la jeune fille est habile pour esquiver les questions personnelles et je n’insiste pas trop, nous avons chacun notre jardin privé dans lequel il ne vaut mieux pas trop regarder parfois. Par contre, sa conversation agréable me permet d’en apprendre un peu plus sur les autres membres de l’équipe, dont les profils « étonnants » semblent tous avoir trouvé leur place sous l’égide de Papa Bam. Ou Happy. J’espère que la route devant nous ne viendra pas briser cette famille reconstituée. La conversation finit par nous mener devant The Source.

Rien n’a vraiment changé, la rue est presque identique à mes souvenirs, hormis les nouveaux Gangers qui ont dû chasser les précédents au prix du sang. Dans quelques jours, semaines, mois, ce sera leur tour, car tel va le cycle de vie des Gangs d’Eko comme d’ailleurs. Je fixe quelques secondes la boutique de l'Alantakun. On raconte tellement de choses sur cette femme. Et je dois avouer que c’est certainement la femme qui m’a le plus troublé. Elle développe un tel mélange d’attractivité et de danger, qu’elle vous donne l’impression d’être un papillon frôlant sa toile. J’imagine très bien que certains s’y sont pris et ne s’en sont jamais échappé. Il va falloir jouer serré, et payer le prix exigé.

- Allons-y, dis-je d’un ton neutre.

Lorsque nous sortons du taxi, les 99 se sentent obligés de jouer leur numéro. Je vais donc jouer leur partition, une forme de tradition ici.

- We dey fine. Là je checke rien du tout, je promène la Kele de Happy à sa demande. On va voir l’Alantakun.

Je marque une courte pause pour voir si le camé et sa bande comprend ce que je suis en train de lui dire. Puis, je reprends avec le même air décontracté qui dénote du ton agressif que j'emploie pour la suite.

- So listen well well and’ comot for road. Make you no vex him, Omo, dis-je en ouvrant le blouson où se cache le Beretta.

Je sais bien que ce n’est pas l’arme qui les freinera, mais les noms d’Happy et Noomie devraient suffire à leur faire comprendre qu’il faut tourner les bottes. Tout en jouant ma partition, je garde un œil sur la berline, prêt à plonger derrière le taxi en entrainant Mo à ma suite si des guns devaient sortir des vitres de la voiture.

Tic-Tac.

S’il faut en venir au feu, ainsi soit-il, mais j’espère quand même me rendre chez Noomie en nous épargnant ça.
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Message  Faust 2022-06-14, 4:31 pm

Le petit chef t'observe longuement tandis que les autres membres bodybuildés l'observent lui, cherchant quelle réaction adopter face à ton franc-parler et ton sang-froid visible derrière ta politesse toute relative. Généralement, provoquer un chef de gang en ne mettant pas les formes est une activité assez périlleuse, dans n'importe quel ghetto de ces années 70. Mais contre toute attente le chef des 99 se met à rire, rire suivi de trois autres, qui te rappellent les rires enregistrés des anciennes séries 2D :
- Toi t'as des couilles de calebasses pour un blanc foncé ! "Oh, Make you no vex him, Omo", imite-t-il d'un ton plus grave que sa voix en ouvrant son manteau jaune et violet qui donne directement sur un énorme Colt Nomad qui dépasse sur sa peau nue de son pantalon cargo. Il continue de rire : Ahah trop fort, le mec se ramène comme si c'était chez lui, tu l'crois ça, Canine ?!
Ledit Canine, le plus costaud des trois mastodontes sous stéroïdo-anabolisants, a un sourire aux canines taillées :
- Ne, Case, j'le crois pas...
- Tu vois, même lui il le croit pas...Elle est K-leg ton histoire, blanc cassé...
- Case...Il a dit qu'y connaissait Happy...Et Noomie...
- Mais putain, j't'ai tchatté à toi ? Moi aussi j'peux citer des noms au hasard comme ça, Òdè (imbécile/abruti) !

Le troisième laron se tait, et le chef, Case, te regarde de ses yeux d'un noir naturel profond :
- Alors toi tu connais Happy, na so ? Happy le Boucher des Iboji ?...Et en plus tu connais aussi la Daronne...Eh ben c'est étrange, parce qu'elle elle a pas l'air d'te connaître, Oyibo...., dit-il en montrant vaguement la façade muette de The Source. Tu aperçois au passage les membres du gang de l'épicerie qui commencent à redescendre l'allée, alertés par le bruit : ...Alors, kesson va faire de l'ami d'Happy et d'sa Kele ?...
Monica ne s'en est pas laissée compter depuis le début de votre échange, et si elle est restée muette jusque là, tu sens que c'est uniquement par respect pour toi et la décision de son Chef de te laisser leader l'équipe. Elle s'avance, le vert de sa rage presque visible sur ses traits noirs assez clairs, et à la surprise générale elle met une grosse calebotte à Case derrière la tête, qui en perd presque son bandana :
- Oh, tu baisses d'un ton, p'tit con ! Ta mère elle t'a jamais appris le respect ? Happy c'est un ami à nous, et crois moi il a peut-être pris un petit coup d'vieux, mais il vous arracherait encore vos couilles à la machette sans sourcillé si vous en aviez...Alors calmes toi avant que j'commence vraiment à m'énerver, Aláílékò...
Etrangement (ou pas) tout le gang reste là, bouche bée, devant les manières très matriarcales de Mo, même le jeune chef arrogant qui soulève des sourcils de surprise.

Mais tu t'aperçois rapidement que ce n'est pas Mo qu'il regarde. Tu tournes la tête et aperçois le canon de la mitrailleuse qui est sorti de la façade de The Source. Et ce n'est ni toi ni Mo qu'elle vise.

Case plisse les yeux tandis que ces potes du gang commencent à s'énerver une fois la surprise passée, rejoints par le reste du gang qui vient d'assister à la scène :
- Toi, la salope, on va t'trancher pour avoir parlé comme ça au Boss, annonce Canine en sortant des griffes rétractiles en métal doré.
Mais le Chef des 99 tend le bras pour l'arrêter :
- On va rien faire du tout, dit-il en faisant un signe de tête vers le canon qui les vise. Puis il pose son regard ténébreux sur toi : T'as de la chance, l'arabe. Elle paie bien, donc files. Mais pries les Orishas qu'on s'recroise jamais...

Ne laissant pas à un gang énervé la chance de changer d'avis sur la question de vos vies ou de vos morts, tu tournes les talons et vous allez directement vers la façade du magasin. Tu entends un *clic*, et tu sais que la porte est maintenant ouverte. Deux araignées drones surveillent votre venues, et Mo ne peut s'empêcher de te glisser à voix basse :
- Putain, toi, tu vas m'faire killer plus tôt qu'prévu...
La salle baigne dans l'obscurité la plus totale, à l'exception d'une sorte de minuscule lumière, comme une luciole, qui flotte au milieu de la pièce. Une odeur de renfermé, de papier et d'autres fragrances moins agréables flottent elles aussi jusqu'à vos narines. Le halo de lumière bouge alors, et s'éloigne, vous révélant les rayons d'une des bibliothèques.

Activant tes nano capteurs à lumière faible, vous suivez ce qui est en fait un drone sphérique, qui vous amène à un pan de mur qui s'ouvre, offrant un escalier en colimaçon qui vous amène au sous-sol que tu connais,, même si il semble que Noomie ait changé la configuration des lieux depuis ta dernière visite.

Arrivés en bas, une odeur d'épices et d'encens vous montent aux narines, créant avec le manque de lumière une ambiance étrange, une ambiance dont tu te souviens et qui est parfaitement assorti au personnage. Au fur et à mesure du dédale de couloirs, tu aperçois de plus en plus de drones araignées, et vous finissez par arriver sur une ouverture donnant sur une pièce circulaire. Tu sais d'expérience qu'il s'agit du repaire de la mystérieuse Alantakun.

Une lumière tamisée éclaire alors la pièce, dévoilant une sorte de trône composé de bric et de brac métalliques, de câbles et de trois énormes Araignées-Drones de combat, armées jusqu'aux dents. La Maîtresse des lieux ouvre des yeux cybernétiques encore plus noirs que ceux de Case, et vous offre un sourire aussi inquiétant que subjuguant, comme l'est la voix suave qui s'élève dans l'écho de cette grotte :
- Karim...Cela faisait longtemps. Deux ans, n'est-ce pas ? Tu es toujours aussi mignon...Dit-elle avec un ton qui laisse dans l'expectative sur le fait qu'elle veuille te dévorer ou...Te dévorer. En effet certaines légendes sur elle parlent aussi de Cannibalisme.

- Que me vaut le plaisir de cette visite...Imprévue, dit-elle en t'observant avec le néant presque intimidant de ses yeux aussi noirs que les Ténèbres : Qu'es-tu donc venu chercher ici avec ton...Amie ?...Oh...Je vois...Mo ?
- Comment vous connai...
- Je sais beaucoup de choses, sur beaucoup de gens, ma chère non compatriote...Comme le montant de vos dettes de jeux dans tous les tripots de la Cité, par exemple...Vraiment, il faut vous arrêter de flamber, vous allez vous bruler les ailes, "Mo"...

Mo se tait, mais tu sens qu'elle n'en mène pas large. Noomie elle a l'air de ne même pas s'en être aperçu, et continue sur sa lancée :
- Alors, mon bel étalon arabe bien mal en point, que veux tu de moi ?...Et que devrais-je exiger de toi en retour...Encore une fois..., dit-elle en jetant son dévolu sur tout ton corps comme si elle en prenait possession.
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Message  Masika 2022-07-06, 4:09 pm

Ma tentative d’intimidation ne suffit pas à nous éviter les ennuis avec les Gangers, et je me prépare déjà à l’affrontement même si je suis aussi surpris que les chromés par la réaction de Mo. Papa Bam sait sans nul doute bien mieux s’attacher la loyauté de ses protégés que je ne saurais le faire. A ma décharge, les traqueurs sont des individus par nature solitaire et autonome, c’est même l’un des critères essentiels dans leurs recrutements. Noomie  a la bonne idée de se manifester peu avant que tout ça ne dégénère, et je ne prends même pas la peine de répondre à la dernière bravade du chef de gang, soulagé d’échapper à une rixe qui aurait pu mal tourné.

- Wahala (les emmerdes) happen’ in Eko, dis-je à Mo en réponse à ses reproches.

L’ouverture automatique de la porte nous permet d’entrer sur la toile de l’Alantakun. Au fur et à mesure de notre avancée, d’abord dans la bibliothèque, puis l’escalier et enfin le sous-sol, les souvenirs me reviennent en mémoire. Les odeurs épicées, la faible luminosité et les drones araignées de plsu en plus nombreux à l'approche du cocon où trône Noomie. Bien plus qu’un simple surnom, c’est un véritable mode de vie que s’est appropriée la quarantenaire Nigériane. Toutes sortes de rumeurs courent à son sujet : de la puissante chamane dont l’esprit totem serait l’araignée aux hypothèses farfelues d’une magie qui lui permettrait de réellement se transformer en milliers d’araignées. Ridicule et pourtant… il est permis de douter quand on a croisé une fois la route de cette femme fascinante. Lorsque ses yeux noirs dénués de distinction entre pupille et sclérotique se posent sur nous, je me souviens aussi de son étreinte envoûtante et de sa façon d’enserrer le corps de son partenaire. Une prédatrice dans tout ce qu'elle exécute. Elle ne tarde d’ailleurs pas à me rappeler le prix de ses informations.  

Plus familier que Mo de notre hôtesse, un mince sourire joue sur mes lèvres quand cette dernière fait savoir à la jeune fille qu’elle en sait long sur elle. Une manière comme une autre de tenir ses interlocuteurs entre ses pattes griffues.

Quand son attention revient sur moi, mon visage reprend de son sérieux, car c’est là que la partie du papillon prit dans la toile de l’araignée débute vraiment. Je prends quelques secondes et choisis volontairement d’ignorer dans un premier temps la question du prix avant de répondre :

- Godslove trafique avec le Maire, mais je veux savoir qui tire les ficelles derrière le Zaïrois. Je sais que c’est du gros gibier, mais je veux savoir qui.

Une pause où je fixe le visage de l’Alantakun tandis que s'y dessine un sourire carnassier. J’ajoute alors :

- Et bien sûr il faudrait que je puisse le localiser.

J’enchaîne sans vraiment laisser de blanc :

- Par ailleurs, Black Eje est en affaire avec une traqueuse. Qu’est-ce qu’elle lui veut ?

Cette fois-ci, je marque une pause plus longue. Car c’est le moment le plus délicat.

- Pour ça, je peux t’arranger une entrevue avec Dakensthar.

Silence.
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Message  Faust 2022-07-25, 1:33 am

Trônant patiemment sur son siège au sommet de son tas de bric à brac entourée de sa toile de câbles, l'arachnide aux traits humanoïdes t'observe en écoutant tes doléances comme le prédateur écoute les lamentations du papillon, tapotant les ongles noirs de ses longs doigts joints les uns contre les autres au rythme de tes paroles.

Lorsque tu termines sur ton offre, un sourire en coin élargit lentement les lèvres pulpeuses de la Reine-Araignée de Lagos tandis qu'elle laisse s’égrener une poignée de secondes dans un silence qui te parait durer des heures. TIC...TAC.... Est-ce une horloge que tu vois sur le mur dans la pénombre ? Sa voix au timbre étrange mais toujours sensuel t'arrache à ton hallucination en finissant par résonner dans son antre :
- Eh bien, mon beau et doux Karim, tu essaies de me séduire en m'offrant un vol en Dragon ?.., demande-t-elle rhétoriquement tandis que son sourire carnassier se fait légèrement cruel avant que son visage ne reprenne forme humaine : c'est une manœuvre adroite et fourbe comme je les apprécie, je te le concède. Je n'en attendais pas moins d'un homme rempli d'autant de détermination et de ressources que toi.

Elle marque une pause, tapotant encore ses doigts pour cette fois, tu le devines, ménager ses effets. Puis ses ongles ébènes s'arrêtent soudain, tandis que sa voix, elle, reprend :
- ...Malgré tout, et même en me montrant généreuse, tu me demandes ici au moins deux services. Et sans vouloir me montrer mesquine -si tant est que ce ne soit pas juste un vilain bluff...Ce qui ne serait pas très musulman de ta part- cette offre ne suffira pas au paiement de tout ce que tu me demandes. Je préfère les renseignements aux promesses, cher Karim Foster...Je n'ai pas la Foi de ton père...

Elle sourit encore, mais ce sourire à quelque chose d'un peu inquiétant :
- En échange de ce que tu désires, tu devras me raconter tout ce qu'il s'est passé depuis ton incarcération jusqu'à maintenant...Sans ommettre de détails importants. Si tu me mens, tu t'en iras sans tes précieux renseignements, et sans pouvoir alléger ta culpabilité. En revanche si tu me racontes tout et que tu m'offres cet petit moment d'intimité, je te livrerai les informations que tu convoites tant. Et tu sais que je n'ai qu'une parole. Je me montrerai même magnanime en t'offrant gratuitement un autre renseignement qui te sera utile pour ta petite chasse...

Elle s'arrête là, et descend de son trône en agrippant un câble sur lequel elle descend à l'envers comme une véritable arachnide jusqu'à toi. Son visage inversé vient presque se coller au tiens, et tu peux sentir son parfum épicé et son souffle tiède contre ta joue tandis qu'elle te susurre avec des vibrations érotiques :
- Je te fais cette offre en partie parce que d'une certaine façon que tu ne soupçonnes pas, nous avons tellement de choses en commun. Je t'apprécie, Karim Foster. Je te respecte, aussi. Et...Tu me plais..., dit-elle avec un regard noir qui à l'envers lui donne un air encore plus lubrique.

Sa bouche frôle légèrement ta joue sous le regard au sourcil arqué de Mo qui observe le spectacle dans la sidération, visiblement saisie entre l'horreur et la fascination de cette prédatrice du renseignement.
- Mais bordel, tu fais qu...
- Oh, je t'en prie, Monica...Ne fais pas comme si ça n'te plaisais pas, mmm ?..Toi aussi tu le trouves sexy à se damner, même dans cet état, n'est-ce pas ? Et je te plais aussi, à ce qu'en dit mon logiciel de diagnostic et à l'accélération de ton poul...Joins toi à nous...


La jeune afro-américaine pourtant si sûre d'elle depuis que tu la connais (c'est à dire depuis environ quelques heures) semble alors presque rougir, se renfrogne mais ne répond rien.

Le regard totalement noir inversé d'Alantakun se glisse alors de nouveau vers le tiens, sa bouche à quelques centimètres de la tienne, alors qu'elle murmure lascivement :
- Alors, bel étalon...Veux-tu sceller ce marché avec moi d'un baiser sacré ?, dit-elle alors que le parfum de sa bouche et le goût de sa langue lors de ta première visite te reviennent en mémoire.

Tu sens toujours le regard (discret) de Mo sur toi. Mais aussi celui de centaines de micro-yeux rouges des drones-araignées, qui comme une seule attendent ta réponse à leur Maîtresse.
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Message  Masika 2022-08-05, 4:14 pm



L’attente me paraît interminable tandis que l’Alantakun évalue ma proposition. Mon regard se perd sur le visage de cette femme, jusqu’à se brouiller pour laisser apparaître celui de Daphnée, tandis que le son insupportable à mes oreilles d’une horloge murale tape sur mes tympans.

Je cligne des yeux.

Sourire en coin de Noomie. Elle ne va pas mordre à mon appât, bien trop rusée et imprévisible.

* Allah Yakhthek, saaHira !* dis-je dans un juron intérieur.

Il ne me reste plus qu’à attendre la contre-proposition de l’Alantakun. Celle-ci me surprend, et je ne peux qu’imaginer ce qu’elle fera de mon histoire. Un génie de son espèce n’a pas besoin que je lui raconte le fil de mes aventures depuis mon incarcération, elle a déjà pu reconstruire tout cela entre les infos des médias et de ses informateurs. Je réalise alors que ce qu’elle cherche, c’est l’intimité de mon cœur, mes faiblesses. Tout cela me traverse l’esprit en quelques secondes, alors qu’elle se tient suspendue à quelques centimètres de moi, comme un prédateur qui joue avec sa proie. Je sais tout cela, mais je suis comme hypnotisée par cette femme aux charmes mystérieux, qui transcendent la simple chair.

L’échange entre Noomie et Mo’ me semble lointain, prisonnier que je suis des senteurs capiteuses qu’exhalent l’haleine et le corps de l’Alantakun. L’odeur de son venin. Pourtant, je sens aussi parfaitement les effets du désir courir follement le long de chacun de mes nerfs, jusqu’à se concentrer dans le siège de ma virilité.

- Mo’, remontes à l’étage et jette un œil sur le van, voir si nos amis gangers n’ont pas décidé de le désosser, dis-je d’une voix atone.

Je n’ai pas bougé d’un centimètre. Je n’en ai pas besoin pour savoir comment la jeune afro-américaine prend ma demande. Peut-être parviendra-t-elle tout de même à comprendre que c’est elle que j’épargne en faisant cela. Je ne cille pas tandis que l’entends ses pas nerveux quitter la pièce, claquer la porte et remonter l’escalier.

Je laisse quelques secondes passer, puis le visage de Daphnée se substitue à celui de Noomie, et je l’embrasse avec la ferveur de Matthew, comme Matthew aimait Daphnée. Comme j’aimais la chimère Daphnée. Je presse mon corps contre celui de la Nigérianne, la déshabillant de ses soies légères, tout autant qu’elle me délivre de mes vêtements. Je m’abandonne dans l’étreinte enivrante, le sourire de Daphnée est ma récompense tandis que le souffle chaud et saccadé de l’Alantakun brûle ma peau. Quelques secondes ou des heures défilent dans une étreinte intemporelle jusqu’à ce que je me délivre en elle comme l’amoureux éperdu. Mon corps encore allongé dans le confort du sien, j’ouvre les yeux.

- Maintenant tu sais ce que j’ai trouvé, là-bas, dis-je tout bas. Par moment, je ne suis plus Karim le Traqueur, le tueur de femme, mais Matthew, un jeune policier qui s’est débarrassé de ses oripeaux pour devenir celui que Karim ne sera jamais.

J’ai un rire triste.

- C’est tellement puéril. Et pourtant, je n’ai plus que ça.

Nouvelle pause où je respire le parfum de nos sueurs mêlées, les effluves sexuelles, et où je profite de la douceur de la peau de cette femme qui n’en est plus vraiment une.

Et je lui raconte. Tout.

La mort de Rebecca Hamilton. Ma condamnation. Matthew Dane. Le Réveil en orbite. La fuite de Léthé et la mort de Molock. La rencontre avec Dakenshtar. L’opération GX-13 et Samuel Taïwo-Hamilton.

Sans que je me rende compte, des larmes salées ont roulé sur mes joues avant de s’écraser dans le cou de l’araignée.

Je reste ainsi encore plusieurs minutes, libéré de ma propre prison mentale. Noomie a l’intelligence de préserver ma dignité par son long silence. Lorsqu’enfin je m’extrais de la toile de Alantakun, je me redresse et saisis mes vêtements pour me rhabiller, reprenant contact avec le repaire de mon hôtesse.

- On dit que certaines femelles Arachnides dévorent leurs partenaires après l’accouplement. J’espère que tu ne fais pas partie de ces espèces-là, dis-je dans un soupir.

Je me retourne enfin vers elle, prêt à affronter les ténèbres de son regard :

- Je t’ai donné ce que tu voulais, et plus encore. A ton tour de me donner ce dont j’ai besoin pour rendre sa liberté au fils de Rebecca Hamilton.

La carapace s'est refermée, et mon regard déterminé fixe la maîtresse des lieux.
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Message  Faust 2022-08-27, 7:07 am

Tandis qu'allongé tu te confies à Noomie dans ce qui n'est ni plus ni moins qu'un repli de la tanière à peine plus aménagé que le reste, elle t'observe doucement en passant un ongle noir effilé sur ton épaule sans pour autant te faire aucun mal. Dans la pénombre au milieu des odeurs de sexe et d'autres moins agréables, il te semble par moment voir passer un voile presque triste sur son visage, à moins que tes rêves ne soient encore une fois plus fort que la réalité.

Mais alors que tu t'aperçois de tes propres larmes qui coulent sur son cou, tu sens une main dans tes cheveux. Un peu maladroite, comme une habitude perdue, du moins est-ce l'impression que ses caresses rassurantes te donnent, comme si, bien involontairement, elle te confiait elle aussi une partie de ses secrets. Comme si à ce moment précis, vous partagiez réellement une partie de vos âmes perdues.

Et même si elle ne dit rien, tu peux sentir que d'une certaine façon, il y a bien eu une connexion entre vous. Un sentiment qui tu le sais d'expérience est fort, mais n'est généralement pas fait pour durer. Comme le reste dans ce monde en perdition.

Tandis que tu te rhabilles elle ne prend pas la peine de répondre à ce ton caustique que vous savez tous les deux être une diversion, annonçant la fin de votre moment lorsque tu tournes ton regard de braise pour le fixer sur les trous noirs du sien, réclamant ton dû.

Encore nue et allongée dans cette couche un peu improvisée, elle plisse les yeux, t'évaluant. Une seconde il te semblerait presque dans cette pénombre éclairée de lumières tamisées qu'une vague de tristesse vient de passer réellement dans ses yeux vides. Mais l'illusion prend fin, et tu sais que ses yeux ne sont plus vraiment les siens. Ils ne reflètent pas plus son âme qu'un sombre miroir poli, te rappelant les diatribes de ton père sur la Cybernétique et la perte de son Humanité.

Son sourire se fait presque espiègle alors qu'elle se retourne pour se rhabiller elle aussi :
- Effectivement, tu l'as amplement mérité, jeune Karim...dit-elle sur un ton où tu sens de nouveau la froideur presque inhumaine de l'Araignée, comme si ce moment n'avait jamais eu lieu : Un marché est un marché, annonce-t-elle fermement en finissant d'enfiler sa combinaison en cuir noir moulante, avant de tourner un regard aux reflets dorés dans les tiens :
- Godslove a passé un pacte avec le Bìlísì (Diable, Démon). Il est le laquais d'André Musa, PDG de SWS, Shango Weapons System. Un masque africain qui cache à peine le visage des occidentaux, comme toujours. C'est une filiale d'Hyperion Arms. Musa est de la pire des races. Un petit traître à peine africain vendu à la cause des Corporations Occidentales. Il fait profiter Godslove de son pouvoir et de ses armes pour faire de lui son homme de paille, même si le Zaïrois est trop fier et narcissique pour le voir. Quant à l'endroit où tu peux trouver ce cafard corpo, une recherche sur le Rézo te donnera l'adresse de Shango Armaments dans le quartier des affaires, et je viens d'ajouter l'adresse de ses résidences privées. Mais il est actuellement à l'Hotel Eko Atlantic City pour toute la soirée, un gala de charité pour la jeunesse défavorisée des quartiers pauvres d'Eko City, avec la moitié du gratin corporatiste de la ville. La sécurité ne sera pas facile à passer. Agir sur ce ver de terre le sera beaucoup moins, mais en vérité il ne te sera pas d'une grande aide, même si je ne devine peut-être pas toutes tes intentions, mon étalon imprévisible, finit-elle en te décochant un sourire torve, En tout cas une chose est sûre : André n'est pas le plus malin de la portée d'Hypérion, et il n'oserait pas organiser une telle opération. En tout cas, pas de lui-même. Et je n'ai trouvé aucune preuve de son implication ou de celle de la Megacorp dans cette affaire.

Elle allume une cigarette dans la pénombre, et sa voix reprend lentement :
- Pour ta troisième requête, ton amie Maya est une maline et elle doit avoir de l'aide du service Traqueur dans la matrice. Elle a dû deviner le trajet sous-terrain qu'ont emprunté les ravisseurs du jeune fils Taiwo, et par un moyen ou un autre délimiter une zone pour leur planque actuelle, t'annonce-t-elle nonchalamment, Et vu que les Black Eje sont les Maîtres de cette partie des sous-sols d'Ajegunle, elle a dû les payer en argent ou en membres frais, pour qu'ils jouent les passeurs...Oba Iku est...Disons quelqu'un d'assez facilement corruptible, mais de très instable. Mais pour être honnête après avoir lu le dossier Zoltarev, je m'inquiète plus pour lui et son gang que pour elle. Cette femme est une véritable artiste..., dit-elle avec un sourire cruel presque inhumain qui te colle un frisson dans le dos.

Elle tire sur sa cigarette qu'elle tient gracieusement du bout des doigts, et recrache non moins élégamment une fumée blanc-gris en t'observant dans le silence :
- J'avais dit aussi que je te donnerai gratuitement un renseignement utile pour ta chasse, traqueur. Et tu n'as pas menti, donc...

Elle allume un système d'écrans holos qui affichent une position dans un bâtiment en ruine du district de Surulere. Elle continue de t'observer tout en parlant :
- Voici la position approximative où est détenu Samuel..., affirme-t-elle sans l'ombre d'un doute dans la voix en te l'envoyant sur l'afficheur rétinien de ton Omni-Tool comme si cette révélation n'avait rien d'extraordinaire : Quant à ceux qui l'ont kidnappé, ils sont probablement une bonne vingtaine. Et contrairement aux rumeurs, ce ne sont pas des Fils d'Hexen. Si c'était le cas, je le saurais, fais moi confiance...Laisse-t-elle planer quelques secondes avec un air énigmatique avant d'ajouter en fendillant son masque une seconde pour retrouver cet air triste que tu n'as peut-être finalement pas rêvé : J'ai moi aussi mes oripeaux, ces souvenirs d'enfance avant qu'ils ne me trouvent. Et quelquefois j'y pense encore... Elle a un rire triste, avant de te regarder dans un sourire d'écho : C’est tellement puéril. Et pourtant, je n’ai plus que ça. Alors quelquefois, j'essaie de faire compter ces souvenirs, comme si je n'étais plus l'Alantakun, ni Noomi l'ancienne fille d'Hexen, mais juste Ayo...La petite fille, celle qui savait encore sourire..., finit-elle avant que son visage ne se recompose presque immédiatement lorsqu'elle réalise qu'elle en a peut-être trop dit : ...Tu les trouvera là-bas. Fais attention, je ne suis pas arrivé à trouver leur identité, ce qui veut dire qu'ils doivent être extrêmement compétents, et sûrement très riches et très bien équipés. Te voilà prévenu, jeune chasseur. Maintenant, si tu n'as rien à ajouté, c'était un moment très agréable, mais comme tous les moments, ils ont une fin. J'ai d'autres obligations..
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Message  Masika 2022-10-10, 5:16 pm

Sortie du repaire de l’araignée, un peu déboussolé. Je ne sais pas trop ce qu’il vient de se passer. Un deal entre deux requins ou l’abandon complet de deux êtres perdus dans cette civilisation au bord du gouffre. Sûrement un peu des deux. Les Gangers ont déserté, mais nul doute qu’ils continuent de surveiller tout ce qu’il se passe ici. Mo’ m’attend près du van. Elle fait la gueule. Logique, comment lui en vouloir ? J’allume une cigarette avant de marcher d’un pas rapide vers elle, et tente de remettre de l’ordre dans mes idées.

- Désolé, dis-je devant son air renfrogné. J’ajoute, comme pour mieux éviter les questions: On se casse d'ici.

Claquement des portes de notre véhicule. Silence gêné alors que le moteur démarre et que nous nous éloignons de la toile de l’Alantakun. J’évacue lentement les lambeaux de cet instant fragile partagé avec Ayo, pour assembler les informations fournies par Noomie dans le puzzle d’Eko City.

Nous avons maintenant un temps d’avance sur Maya concernant la localisation de Samuel, mais ce temps est très court. Elle est sur la bonne piste, sans surprise. Par contre, il est devenu évident que ce ne sont pas les Fils d’Hexen qui sont derrière l’enlèvement de Samuel, un écran de fumée. J’aurai dû y prêter plus d’attention quand Dakenshtar m’en avait averti. Tout cela pue les magouilles corporatistes. L’option Godslove / André Musa /Hypérion est séduisante, mais je ne vois pas de moyen d’utiliser cette carte sans condamner Samuel. La priorité, c’est de sortir Samuel avant que ça ne dégénère. La question du comment reste vive nénamoins, car tout laisse à croire que ses ravisseurs sont des professionnels avertis.

- Y’a quoi entre toi et cette tarée ? Devant mon regard interrogatif, Mo’ ajoute d’une voix un peu trop empressée : Je m’en fous, je veux dire tu fais ce que tu veux, mais je veux savoir où est-ce que l’équipe fout les pieds.

Interrompu dans le fil de mes pensées, je réponds simplement :

- Rien de plus que ce que tu en as vu. La meilleure informatrice de la ville, dont les deals sont toujours exorbitants.
- Mouais…

Le silence retombe là-dessus pour me permettre de prendre une décision. Malgré toutes les qualités évidentes de l’équipe de Papa Bam, il me semble impossible de prendre d’assaut un lieu choisi par des mercenaires (qu’il soient corporatistes ou indépendants) sans sortir de là dénués de dommages collatéraux. Il nous faut un appui, un pare-feu qui nous laisse agir dans l’Ombre. Si nous sortons Samuel de là, nous pourrons récupérer le Gx13 auprès du Maire et sortir par le haut de cette embrouille. Je ne vois qu’une faction à même de jouer le rôle dont nous avons besoin, malgré les réticences de Noomie.

Qu’Allah nous protège.

- Prends l’expresse pour Downtown, on va au Majestic.

Je reste moi-même mutique devant l’interrogation silencieuse de Mo, mais lui demande de s’arrêter devant un magasin de vêtement quand nous entrons dans Downtown. J’en ressors avec un costume corporatiste du meilleur effet et un attaché caisse qui donne le change.

Alors que nous approchons ensuite du Majestic, je finis par en dire plus à ma conductrice :

- Je sais où se trouve Samuel Taiwo. Je vais transférer la donnée à l’équipe. Pendant que je serai là-dedans, Demandes à Juju de le localiser exactement à partir des informations que je viens de transmettre.

Je marque une pause, mais inutile de vérifier que ma compagne d’infortune enregistre mes consignes, je sais qu’elle le fait.

- La place est gardée par des hommes de métier, c’est trop risqué pour nous d’y aller seuls. Le Majestic est un repaire des Fils d’Hexen, et ils seront certainement intéressés d'apprendre que certains se servent d’eux comme bouc émissaires. Si je ne suis pas sorti du Majestic d’ici une heure, c’est qu’ils ne le sont pas. Dans ce cas-là, Papa Bam devra décider de la meilleure façon de procéder pour libérer Samuel, car j’aurais fait fausse route. Arrêtes-moi là, dis-je alors que nous arrivons à un carrefour qui donne vue sur l’immense boîte de nuit qu’est le Majestic.

Je pose pied sur le trottoir, et glisse avant de refermer la portière :

- Une heure.

Je fais le reste du chemin pour arriver aux portes du Majestic en me donnant la contenance dont j’ai besoin, puis fait le nécessaire auprès des quatre videurs pour entrer sans faire la file d’attente, à savoir leur lâcher des pourboires qui leur feront deux nuits de gain. La rythmique typique de néo-Afrobeat fait trembler les murs du couloir qui me conduit jusqu’à l’immense salle pleine à craquer. Lumières laser, cages suspendues où des danseuses locales se déhanchent langoureusement, Plusieurs niveaux de mezzanines qui surplombent l’ensemble, un club typique d’Eko City. Je regarde ma montre : 48 minutes.

J’évite la faune bigarrée des danseurs pour me diriger vers l’ascenseur central qui conduit à la terrasse suspendue la plus haute.

- Conduis-moi aux maîtres des lieux, dis-je au molosse surchargé d’hormones et de matos cyber qui en garde l’entrée. Ils ne le regretteront pas.

Tout en me toisant avec mépris, l’homme de main doit juger mon apparence suffisamment importante pour contacter par téléphone ceux qui dominent cet endroit. La réponse doit être positive, puisqu’il finit par ouvrir la grille de l’ascenseur vétuste dans lequel je m’engage. Alors que l’ascension démarre et que je surplombe la foule en transe qui se trémousse en rythme sous les mix des DJs locaux qui se répondent l’un à l’autre, je prends une grande respiration. C’est ce qui s’appelle se jeter dans la gueule du dragon.

La plateforme d'arrivée est d’une dimension impressionnante malgré sa hauteur. Des cônes de silence isolent judicieusement l’endroit du vacarme du club, tout en étalant un luxe ostentatoire dans sa décoration de velours rouge. Un bar privatif occupe l’une des longueurs de la terrasse, et un autre ascenseur distinct de celui que je viens d’emprunter conduit au toit de l’endroit. Ou à un étage caché. Les vingt-quatre personnes, à part égale d’hommes et de femmes, font silence à mon arrivée. Tous les regards se braquent sur moi, avant qu’une femme tout en longueur ne se lève de ce que je ne peux qualifier autrement que d'un trône aux têtes de lions.

- Seachin’ Wahala, oldy Ibamb ? dit-elle arrivée à ma hauteur.

Sans répondre à la provocation, je sors doucement mon portable de la poche intérieure de ma veste avant de lui en montrer la photo en page d’accueil : un Dragon Noir stylisé aux lignes moyen-orientale.

- On continue à jouer ou on peut directement passer aux choses sérieuses ? Dis-je doucement, en fixant la grande panthère qui me domine d’une bonne tête droit dans yeux.
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Message  Faust 2022-10-12, 4:53 pm



Au beau milieu de la salle, votre duel de regard dure plusieurs secondes, si bien que tu peux contempler les yeux noirs de la panthère rasée pour y ressentir une détermination à la limite de la folie furieuse, quelque chose de presque surnaturel. Pourtant, tu ne baisses pas les yeux pour autant, et au bout d'une dizaine de secondes, les yeux de la sauvage reine des lieux te transpercent de part en part pour finalement s'esquiver soudainement en tournant les talons et en claquant des dans ses mains comme trois coups de tonnerres, avant de claquer des doigts et de partir dans sa robe rouge fuseau vers l’ascenseur dont la destination t'es inconnue. Quatre gardes de la sécurité t'entourent alors et te font comprendre que de gré ou de force tu finiras par prendre cet ascenseur toi aussi.

Tu finis par pénétrer dans la cabine hi-tech qui ne possède qu'un bouton sous le regard impatient et irrité de cette femme à l'aura incroyable, tandis qu'un des gardes qui vous accompagnent appuie sur le bouton. Le silence est le seul ami dont tu dispose durant le peu de temps qui vous sépare de votre destination, mais tu sens que si ses yeux avaient eu d'autres pouvoirs que celui de figer n'importe quel être humain sur place, tu serais mort à l'heure qu'il est.

Contre toute attente tu atteins la terrasse de l'immeuble en vie. Sous une lumière violacée tu trouves devant toi une piscine à degré en marbre noire, des tentures et un bar réellement privé, des couches posées ci et là, et une végétation luxuriante rappelant vaguement une jungle. Tout ici est fait pour transformer ce toit en une sorte de jardin des délices et un contact avec la nature, sauf cette statue centrale du même marbre noir veiné d'or que le reste : un guerrier anonyme, nu, le poing levé vers le ciel nocturne. Devant cet ode à la gloire d'un esprit de rébellion ou de vengeance est posé un trône, avec les mêmes symboles de Lions que ceux de l'étage du dessous. La femme-panthère, accompagnée de deux de ses gardes, traverse le petit chemin menant jusqu'au symbole royal, et s'y pose avec une grâce féline, tournant des yeux étrécit vers toi :
- Ainsi, tu oses te présenter devant moi sans invitation, sans même prévenir de ton arrivée, et en me mettant dans l'embarras devant mes invités...Et tout ça pour quoi, Agent Foster ? Avant que tu répondes, laisses moi te montrer quelque chose qui devrait t'intéresser.

Un Holo-projecteur sort d'un des accoudoirs de bois précieux, et affiche une vidéo, où tu peux très vite distinguer ton visage. D'une commande mentale elle monte le son :
"...Recherché pour évasion, destruction du centre de détention orbital Léthé ainsi que la mort de tous ces occupants. Il est considéré comme extrêmement dangereux, et armé. Une prime de 2 millions de CC (crédits corporatistes) sera versée pour tout renseignements menant à sa capture...Le crash de la..."

L'Holo disparait, et le regard de fureur de ton interlocutrice se durcit encore :
- Alors, Karim Foster, que vas-tu bien me raconter pour que je ne te livre pas aux services de NBN ou que je ne te fasse pas abattre par mes hommes ?

Ses yeux s'étrécissent un peu, et elle se penche sur son trône :
- Et si c'est pour me parler du fils du Maire et de mécréants qui se font passer pour nous, on est déjà au courant. C'est probablement un piège pour nous faire sortir de l'Ombre. On ne tombera pas dedans, même si notre vengeance sera aussi froide et discrète qu'une Eclipse. Mais nous n'avons strictement rien à foutre de ce morveux et de son Père le Maire...A moins bien sûr que tu sois venu négocier en son nom et qu'il soit prêt à nous accorder les privilèges que nous lui avions demandé. Mais vu qu'il m'a craché dessus la dernière fois qu'on s'est vu...J'en doute. Alors qu'est-ce que tu viens me vendre qui pourrait bien m'intéresser ?
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Message  Masika 2023-03-31, 7:38 am

Le premier duel avec la lionne des Fils d’Hexen se solde par une mini-victoire, puisqu’elle m’emmène à sa suite sur le roof-top du Majestic. Le moment d’intimité forcé dans l’ascenseur s’avère particulièrement pénible, et j’en viens presque à regretter l’absence de la traditionnelle musique de ces espaces confinés. J’en profite néanmoins pour observer cette femme, et me fais la réflexion que la culture matriarcale ancestrale de l’Afrique n’est pas encore morte. Cette femme et l’Alantakun en sont les meilleures représentations. Des femmes fortes, qui règnent sur des empires masculins. Il me vient d’ailleurs en tête que Noomie a peut-être bien été un jour à la place de la panthère qui me fait face.

La terrasse du Majestic se permet d’afficher un luxe encore plus ostentatoire que l’étage dont nous arrivons. Une prouesse. Je suis le guide jusqu’à ce qu’elle se pose sur un trône un rien m’as-tu-vu. Je subis silencieusement son prologue solitaire, conscient de devoir faire profil bas sur un territoire aussi mortel que celui-ci. La jungle est un environnement privilégié pour les prédateurs, et ici je ne suis que la proie.

Impassible, je découvre la prime que NBN a placé sur ma tête. Pas une surprise, mais la promesse que les heures qui viennent vont encore se compliquer. Elle se complique même immédiatement quand l’amazone du Majestic m’annonce ne pas vouloir foncer tête baissée dans le piège tendu autour de Samuel Taïwo. Précisément ce pourquoi je suis venu ici. Une carte en moins dans ma manche, mais je connais ce genre de prédateur. Ils ont besoin d’être les rois de la jungle, et c’est là leur point faible.

Coup d’œil rapide sur ma montre : 28 minutes. Tic-Tac.

- Je suis navré de vous avoir indisposée devant votre cour, mais vous conviendrez avec moi qu’il est difficile de s'annoncer à un hôte dont on ne connaît pas l’identité. Doucement, Karim. Mais je vous présente mes excuses, je reconnais que mon arrivée impromptue aurait pu être plus discrète.

Je dévisage quelques secondes la Panthère sans réellement lui laisser le temps de répondre. Elle est de toute façon en attente que j’abatte mes cartes.

- Néanmoins, et pour ce qui nous intéresse maintenant, je ne viens pas négocier au nom du Maire Taïwo, je n’en ai pas le mandat, dis-je dans un sourire mi-figue mi-raisin. Je suis venu en mon nom propre négocier votre appui pour libérer Samuel Taïwo. J’ai des raisons de penser que ceux qui l’ont enlevé sont des professionnels aguerris, pas un gang chargé à la mauvaise meth. J’ai besoin d’une puissance de feu équivalente. Je viens en faire la demande ici.

Je laisse la place à une éventuelle réaction, qui ne vient pas. Telle un chat jouant avec la souris, mon hôtesse me laisse aller au bout seul.

- En échange de votre aide, je vous livre la clé du territoire de Godslove Adebayo. Ce qui vaut largement la prime de NBN, vous ne me contredirez pas là-dessus. Le deal est dans vos mains, mais je suis pressé. Si vous refusez, je disparais aussi vite que je suis apparu. Si vous préférez travailler avec NBN, sachez que vous ne m’apprenez rien et que je prendrai les dispositions nécessaires pour ne pas redevenir leur jouet préféré.

Laissant là le sous-entendu, je fixe la femme-panthère dans l’attente de son choix. 22 minutes.
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Message  Faust 2023-04-21, 2:15 pm

Même ton essai d'humour ne semble pas décrisper la féline Fille du Dragon Noir, tandis qu'elle t'observe de son regard de prédatrice furieuse en tapotant l'accoudoir des ses ongles aussi aiguisés que des griffes.

Alors que tu finis de poser ton offrande sur le sol de ce jardin édénique, le silence se fait parmi les quatre gardes qui observent leur maîtresse avec autant d'attention que des chiens de gardes à l'affût du moindre signe indiquant de te sauter à la gorge. Celle-ci croise les jambe dans sa robe rouge qui ne fait qu'allonger encore sa silhouette longiligne, et son regard noir souligné par un maquillage de noir et d'or t'observe longuement dans un silence de plus en plus pesant.

Elle finit par se lever avec la même grâce de fauve que depuis la première fois que tu l'as vu, et seul le bruit de ses talons accompagne sa lente et chaloupée progression vers toi, jusqu'à ce que tu puisses presque sentir son souffle sur toi. Encore un silence pesant, alors que tu as l'impression qu'elle hume ton odeur quelques secondes, avant de revenir planter ses yeux d'un marron-noir profond dans les tiens, sans un mot. Elle finit par briser cette insupportable attente dans une tirade des plus courte et sèche en enfonçant son index dans ta poitrine :
- Ne bouges pas d'ici.

Elle te contourne alors comme si tu n'existais pas et disparaît au fond du jardin :
- S'il tente quoi que ce soit, abattez-le comme une hyène, dit-elle en s'adressant en Yoruba à ses gardes, avant de disparaître dans un des chemins à la végétation luxuriante.

Dans l'attente de ton hôte, ton attention se concentre sur ton environnement, par habitude et par réflexe autant que pour éviter de penser au temps perdu ici et à la menace voilée qui pèse sur ta vie et que ton hôte entretient. Ton interface t'indique clairement que ces gardes, lourdement mais discrètement armés, cybernétisé et nano améliorés auraient pu se contenter d'ordres sans paroles. La Fille du Dragon veut que tu saches que ta vie est en balance, et qu'elle ne tient qu'à un fil. Mais c'est mal te connaître. Ton entraînement (ou est-ce celui de Matt ?) te permet de prendre le recul nécessaire pour remonter la scène. La montée dans l'ascenceur. Les pas. Ton regard se tourne vers un des gardes au nez aquilin et au teint un peu moins mat que ses trois autres comparses. Ses pas s'emboitaient parfaitement avec ceux de la féline terroriste. Une sorte de synchronicité, d'osmose, que tu peux ressentir à l'instant alors que malgré son air impassible tu peux sentir qu'il ait inquiet. Inquiet comme tu l'as été pour Daphnée. Son visage. Sa douceur. Tu secoues la tête. Karim. Karim Foster. Matricule 277 89A. Tu n'es pas Matthew. Matthew n'existe pas...A moins que ?...Te dis tu avant de te secouer. Dissociation de personnalité matricielle. Tu sais ce que tu as, sans vouloir te l'avouer. Tu as déjà vu ça.

Te concentrant encore une fois sur l'instant, tu retrouves ta conscience, fut-ce-t-elle fracturée. Ce garde doit être son amant. Et sûrement qu'il est amoureux d'elle, même si dans ce milieu de fanatiques l'amour doit avoir une signification bien particulière. Mais autant Karim que Matt sont d'accord sur le fait que cela reste une information utile que tu pourras peut-être exploiter plus tard. Comme celle de savoir que ta seule façon de s'échapper serait l’ascenseur ou de sauter du toit de l'autre côté d'où tu as senti l'odeur d'une piscine et les bruits de leurs occupants.

Alors que ton esprit commence à trouver le temps long et que tu commences à tenter de trouver une issue à ce qui pourrait être le dernier combat de ta vie, tu vois arriver dans ton champs de vision périphérique la gardienne des lieux, qui a l'air encore plus renfrognée que lorsqu'elle est partie. Elle te rappelle Hawkins après son coup de fil avec le Capitaine. Merde, stop. Karim Foster...Matricule 277 89A. Elle s'approche de toi rapidement dans le claquement de ses talons, et s'arrête à quelques mètres en te fixant :
- On dirait que tu as encore de la chance, traqueur. Nous allons venir avec toi. Mais tu as intérêt de tenir tes engagements, finit-elle laconiquement sur un ton qui se veut plus être un avertissement qu'une menace dans le vide. Elle se tourne ensuite vers le garde au teint caramel : Kayo, préparez-vous. Nous décollons dans dix minutes. Que tout le monde soit prêt. Le dénommé Kayo hoche la tête et les trois autres gardes lui emboitent le pas jusqu'à l’ascenseur.

La Princesse Lionne te jette alors une expression dubitative avant de lancer :
- Alors, le justicier fugitif. Maintenant que nous sommes du même côté, j'imagine que tu es venu ici avec un plan. Je t'écoute. Et j'espère qu'il inclue la massacre de ces enfoirés et plus de morts de leur côté que du nôtre. Ah, et même si ce n'est probablement pas nécessaire, j'ai un message pour toi. "Trahis moi, et je te dévorerais moi-même.".
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Message  Masika 2023-12-03, 5:00 am

J’explique mon plan à la lionne du Dragon. Malgré son scepticisme, elle n’a guère le choix que d’accepter. Quand un maître comme le sien vous demande d’obéir, la seule option est de le faire.

Tic-tac… 58 minutes. Je traverse enfin la route qui sépare le Majestic du véhicule où Monica a patienté sans broncher, et lui adresse un signe de main avant d’entrer à mon tour dans la voiture.

- Merci de m’avoir attendu, dis-je simplement en ignorant l’oeil noir que la jeune afro-américaine m’adresse. Visiblement, elle a toujours pas avaler notre virée chez l’Alantakune. Tu as des nouvelles des autres ?

Elle démarre le taxi couleur locale, les lèvres serrées, avant de lâcher laconiquement :

- Juju dit que le Maire s’est rendu à l’hôtel Eko Atlantic City il y a 30 minutes. Papa Bam et Red ont logé la piaule de la Traqueuse. Ils ont pu y pénétrer, me demande pas comment, la pièce était vide, à part les plans du cadastre relatif à un immeuble d’Ajegunle affiché sur le mur. Un commissariat de police dont la construction a démarré et ne s’est jamais achevée… Rien d’autre en dehors de ça. Le lit était défait comme si quelqu’un avait dormi de dedans. Pas d’arme, pas d’ordinateur, rien.

- Le contraire aurait été étonnant, dis-je avec un grommellement. Direction Ajegunle.

- Tu m’ expliques.

Sans répondre immédiatement, je lance un premier appel groupé avec Papa Bam et Juju, laissant les baffles du taxi retranscrire la discussion.

- Mo’ vient de me dire où vous en étiez. Les informations se recoupent avec celles que j’ai pu obtenir. Juju, essaies de me trouver toutes les informations sur cet endroit. Le cliquetis des doigts du jeune asiatique sur son clavier se fait alors entendre en bruit de fond de la conversation de groupe.

- Petit, tu es bien trop malin pour ignorer que nous n’avons pas la puissance de feu nécessaire pour affronter des mercenaires entraînés. La voix éraillée de Papa Bam. Alors c’est quoi l’histoire ?

Une question pour une question  :

- Que feriez-vous à la place des mercenaires ?

C’est Red d’une voix dénuée de la moindre émotion qui répond la première

- Je placerai un leurre à la place du véritable otage.

- Précisemment, dis-je pour confirmer son hypothèse. C’est pour cela que nous allons jouer notre coup en plusieurs bandes. Les mercenaires s’attendent à une riposte des Fils d’Hexen, et celle-ci va avoir lieu, je m’en suis assuré. Ils s’attendent aussi à ce qu’une équipe intervienne pour libérer Samuel. En fait, ils s’attendent exactement à ce que nous sommes en train de préparer.

Un silence curieux de mes compagnons attend que je poursuive:

- La donnée qui leur manque, c’est l’intervention de Zoltarev. C’est là notre chance. Comme une araignée sur sa toile, elle attend elle aussi l’attaque des Fils d’Hexen. Quand celle-ci va démarrer, elle va intervenir. Zoltarev est forcément arrivée à la même conclusion que nous : Samuel Taïwo ne sera pas la cible facile qui nous sera agitée sous le nez. Elle va le dénicher, faites-moi confiance.

- Et en quoi ça nous arrange ? Demande Mo, dubitative.

Un sourire froid joue sur mes lèvres avant que je ne réponde.

- Nous savons où la trouver, elle.




Voilà plus de vingt minutes que le bruit des armes automatiques résonnent avec fracas, occasionnellement couvert par celui d’un tir de roquette qui fait trembler le sol, même là où nous sommes.

L’assaut doit être terrible, la puissance de feu des Fils d’Hexen s’opposant au piège tendu par les mercenaires. La tête baissée, je tente de rester concentré, ne pas laisser le doute me ronger. Mon plan repose sur des hypothèses avec une part d’incertitude certaine, et sans le verbaliser, les regards de mes compagnons ont suffi à me le rappeler.

Les minutes s’égrènent et les bruits de combat se font plus sporadiques. Je sais que mon équipe doit elle aussi suffoquer des vapeurs méphitiques des égoûts, mais notre attente touche à sa fin. Pour le meilleur ou pour le pire. Juju avait fait son job : nous avons pu retracer le trajet plus que probable de Zoltarev dans les égoûts. Le reste n’avait été qu’une infiltration classique où nous avons éliminé les quelques sentinelles des Black Eje chargées de couvrir sa fuite, et pris leur place. Il ne manque plus que l’arrivée de notre proie.

Habile, le trajet de Zoltarev se composait de plusieurs carrefours qui lui donnaient des options de fuite multiples. Mon choix s’était donc porté sur le premier croisement, afin de limiter les probabilités. Si son intervention se passait mal, elle devrait sûrement se résoudre à une autre voie de fuite. Mais les interventions de Zoltarev, à ce qu’on en disait, ne se terminaient jamais mal.

Je finis par penser que mon plan est un échec quand enfin des bruits de pas dans l’eau putride résonnent le long du couloir. Un juron en russe suivi d’un brutal :

- Avances plus vite, sobaka !

Mes mains se joignent devant mon visage et je murmure rapidement ma prière :

- Ô Seigneur! Rien ne peut retenir ce que Tu donnes, rien ne peut donner ce que Tu retiens. Allahou akbar.

Je saisis ensuite mon Beretta 93R, et sors du couloir dans lequel j’étais retranché pour me tenir dans celui oùl apparaît Zoltarev quelques secondes plus tard.  Mon arme la tient déjà en joue et elle se stoppe net en me voyant pour se retrancher derrière la silhouette familière d’un Samuel Taïwo à la tête dissimulée dans un sac en toile.

- Salut Maya, dis-je d’un ton neutre. Ca fait longtemps.

- Khouï !!! Qu’est-ce que tu fous là, Foster ? Tu aurais mieux fait de rester dans ta petite cyber-série minable. Laisses-moi passer ou tu vas crever pour de bon.

- Je vais te laisser passer, mais lui reste avec moi.

Le rire vipérin qui accompagne sa réponse ne laisse nul doute sur les intentions de la Traqueuse.

- Pauvre cave, t’es fini. Retournes te terrer dans un trou, c’est tout ce que tu peux espérer de mieux.

Un cliquetis la fait se retourner pour constater que Red la tient en joue, un point rouge sur son front. Derrière la rouquine incendiaire, un Papa bam au visage décidé la tient également dans sa ligne de mire.

J'ordonne alors:

- Poses ton arme, envoies-moi Samuel et tu sors vivante de ce trou à rat. Tentes quoi que ce soit et tu finis la tête dans la merde. Décides-toi, mais fais le vite.
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Message  Faust 2024-04-11, 5:19 pm

Le visage de la traqueuse est à moitié caché par le sac recouvrant la tête de Samuel sur lequel est collé le canon de son Hyperion Starlight. Elle jette un regard circulaire autour d'elle, analysant probablement ses chances de survie. Red et son fusil d'assaut HA 50. Papa Bam et son revolver de gros calibre. Et toi, ton Beretta 93R pointé sur elle. Vous occupez toutes les sorties possibles, ne lui laissant que la retraite par le chemin qu'elle vient d'emprunter.

Ses yeux se plissent jusqu'à n'être que deux fentes, et tu aperçois le coin d'un sourire se former sur ses lèvres :
- Tu bluffes, dit-elle en secouant le sac d'un Samuel qui essaie de hurler mais dont la bouche bâillonnée n'arrive qu'à gémir. Le regard de la psychopathe devient aussi vide que l'abysse, et ses traits aussi froids qu'un glacier : C'est toi qui a appelé la cavalerie, pas vrai ? Dit-elle en pointant rapidement la tête vers le chemin duquel elle vient de sortir et les coups de feu qui résonnent au loin.

Un léger silence dans la tension de la situation. Un œil fermé et la joue contre son arme, le doigt de Red semble la démanger. Le bras de Papa Bam n'a pas bougé, son regard camouflé par ses lunettes rondes rouges.

Maya finit par reprendre la parole, sa voix aussi chaleureuse que celle d'un androïde : Qu'est-ce que tu fous ici, Foster ? Tu t'échappes de ta prison spatiale pour atterrir ici juste au moment où le fils de l'erreur qui t'a fait enfermé se fait enlever...Ça peut pas être un hasard, hein ? Pour qui vous bossez toi et ta petite clique de Punks ? Jolie pétoire, petite..., finit-elle avec un clin d'oeil à Red qui ne cille pas. La traqueuse semble réfléchir encore quelques secondes en tournant pour montrer qu'elle est prête à abattre Samuel au moindre signe de tir : T'as toujours été un emmerdeur, Karim. Et tu sais que je déteste les emmerdeurs...
Quelque chose ne va pas.L'Agent Zoltarev n'est pas vraiment connue pour être une grande bavarde. Une diversion ? Malheureusement, cet éclair de lucidité arrive trop tard. Le sourire carnassier de la tueuse est parfaitement synchronisé avec la déflagration qui suit, vous faisant tomber la moitié du plafond sur la tête.

Tes nano-réflexes prennent le relais juste à temps pour ne pas finir écraser par un bloc énorme, mais un éclat de métal s'enfonce dans ton épaule. Tu réalises qu'elle a dû placer ces explosifs alors qu'elle était encore à l'étage du dessus. Sûrement pour se débarrasser des membres du gang si la situation tournait mal, ou peut-être juste pour ne pas laisser de traces.

Ta vision se trouble dans la fumée provoquée par la deuxième déflagration. Tu as juste le temps de voir Red tenter de s'extirper des décombres et Papa bam être englouti sous deux énormes blocs de plastobétons, avant que tes systèmes nanoculaire ne détectent les nano-griffes de la meilleure assassin de l'Agence.

Le combat est sauvage. Au ralenti, elle esquive ton premier tir et tente d'enfoncer ses griffes dans ta gorge. Tu pares le coup avec toute ta force, qui manque de ne pas suffire pour contrer ses nano-treisssages musculaires de grade militaire. Les mêmes dont tu disposais à l'époque où tu étais toi aussi un traqueur. Tu sais qu'elle a l'avantage du matériel. Mais malgré ce qu'elle pense, son caractère est un désavantage. Les comportements de prédateurs sociopathes sont prévisibles. Comme un chat jouant avec sa proie, elle veut te prouver sa supériorité. Elle veut te voir souffrir. Supplier. Hurler.

Tu diriges donc de façon peu subtile ton canon vers sa tête comme pour lui tirer dessus. Souriant tel une tigresse elle dirige ses griffes vers ton arme au lieu de te viser toi pour découper ton arme et ta main. Tu lâches alors le Beretta et bloque son poignet avec ta main droite, tandis que la gauche attrape le Beretta avec une vitesse que seule l'anticipation permet d'atteindre. En retard d'une nanoseconde, le visage de la prédatrice se déforme dans un masque de rage alors qu'en lui cassant le poignet tu tires une rafale de balles blindées dans sa gorge.

A la dernière seconde son corps aussi flexible qu'un serpent se tourne légèrement pour éviter une partie de la rafale tout en s'extirpant dans un cri de rage et de douleur de ta prise dans un coup de pied qui te coupe le souffle en te projetant à quelques mètres alors que la poussière de la déflagration retombe.

L'éventreuse se relève, et ses nanos sont déjà en train de réparer une partie de sa gorge au larynx éclaté. Ses lèvres se déforment dans un sourire ensanglanté alors qu'elle sort son arme de secours de son holster de cheville dans sa botte, qu'elle aligne sans que tu aies le temps de reprendre ton souffle. Son regard aligne son tir...Puis elle est éjectée contre un mur dans le stacato du fusil d'assaut d'une Red au visage fou, s'écroulant ensuite pour se tenir la jambe embrochée par une tige de métal. C'est alors qu'une troisième déflagration vient déformer ce qu'il restait du "toit" du tunnel. Ton cerveau réalise alors deux choses : Un, Maya est en train de se relever et malgré le fait qu'elle semble plutôt aviser un plan de repli, Allah sait ce qu'elle va faire. Deux, Samuel qui a été miraculeusement épargné jusque là va finir écrasé par cette dernière explosion si tu ne fais rien.
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